Albert II de Saxe
Albert II, né vers 1250 et décédé le près d'Aken, est un prince de la maison d'Ascanie, fils du duc Albert Ier de Saxe et de Hélène de Brunswick-Lunebourg. À la mort de son père en 1260, il hérite notamment du duché de Saxe sur le cours moyen de l’Elbe, avec son frère aîné Jean. À la suite du partage définitif des possessions ascaniennes, en 1296, il fut le premier duc de Saxe-Wittemberg jusqu'à sa mort. Son duché fut le précurseur de l'électorat de Saxe créé par la Bulle d'or en 1356.
Albert II de Saxe | |
Albert II de Saxe, peinture par Lucas Cranach le Jeune (vers 1580). | |
Titre | |
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Duc de Saxe | |
– | |
Prédécesseur | Albert Ier |
Successeur | Division du duché |
Duc de Saxe-Wittemberg | |
– | |
Prédécesseur | Création du titre |
Successeur | Rodolphe Ier |
Biographie | |
Dynastie | Maison d'Ascanie |
Date de naissance | vers 1250 |
Lieu de naissance | Wittemberg |
Date de décès | |
Lieu de décès | Aken |
Sépulture | Eglise du château de Wittemberg |
Père | Albert Ier de Saxe |
Mère | Hélène de Brunswick-Lunebourg |
Conjoint | Agnès Gertrude de Habsbourg |
Enfants | Rodolphe Ier de Saxe |
Biographie
Albert II est le fils cadet du duc Albert Ier de Saxe et de sa troisième épouse Hélène, fille du duc Othon Ier de Brunswick issue de la dynastie des Welf. La maison d'Ascanie avait reçu le titre de « duc de Saxe » après la chute de Henri le Lion par l'empereur Frédéric Barberousse en 1180. Après le décès d'Albert Ier le , ses fils ont pris la dignité de maréchal impérial et la suzeraineté sur les fiefs saxons. En ce qui concerne les affaires gouvernementales, la dynastie ducale se fut scindée en deux lignes : celles de Saxe-Lauenbourg sous le règne de Jean Ier et de Saxe-Wittemberg sous le duc Albert II.
En 1269, Albert II acquit également les domaines des burgraves des archevêques de Magdebourg autour de Gommern. Le il a participé à l'élection du nouveau roi Rodolphe Ier de Habsbourg, ce qui lui a valu la main de la fille du roi, Agnès Gertrude (1257–1322). La qualité de prince-électeur saxon, toutefois, était convoitée par les deux branches familiales de Wittemberg et Lauenbourg. Son frère Jean démissionna en 1282 et alla s'ensevelir dans le cloître franciscain de Wittemberg. Albert II se chargea alors de la tutelle des neveux mineurs Jean II, Éric et Albert III.
Le fils aîné d'Albert II, Rodolphe, est né vers 1284. Quatre ans plus tard, le duc amena son beau-père, le roi Rodolphe Ier, à conférer le titre de comte palatin en Saxe à son fils ; il en résulte des tensions avec la maison de Wettin en Misnie. De plus, il a reçu en fief l'ancien comté de Brehna au sud de Wittemberg à la suite de la mort du dernier comte Othon IV en 1290. Albert II est intervenue encore une fois dans la vie politique du Saint-Empire après la mort du roi Rodolphe Ier en 1291 : au grand mécontentement de son beau-frère Albert de Habsbourg, le duc a voté en faveur du comte Adolphe de Nassau.
À la mort de son frère Jean le , Albert II s'est efforcé de conserver l'unité des domaines saxons. Afin de renforcer sa résidence, il concéda des droits urbains à Wittemberg le . Toutefois, finalement en 1296, il a dû céder le duché de Saxe-Lauenbourg à ses neveux.
En , le duc a encore exercé les droits de prince-électeur, lorsqu'il a opté en faveur de la destitution du roi Adolphe et l'accession d'Albert de Habsbourg. En même temps, il était constamment en conflit avec son voisin l'archevêché de Magdebourg ; le , il fut mortellement blessé dans un affrontement armé près d'Aken sur l'Elbe.
Union et postérité
En 1273 Albert II de Saxe épouse Agnès de Habsbourg[1], fille du roi Rodolphe Ier, qui lui donne plusieurs enfants :
- Rodolphe Ier de Saxe ;
- Otto de Saxe, Angrie et Westphalie (?–1349), ∞ Lucia de Dalmatie ;
- Albert (II) de Saxe (?–, Passau), prince-évêque de Passau ;
- Venceslas de Saxe, Angrie et Westphalie (?–, Wittenberg), chanoine à la cathédrale d'Halberstadt ;
- Élisabeth de Saxe (?–), ∞ 1317 Obizzo III d'Este ;
- Anne de Saxe (?–, Wismar), (1) ∞ à Meissen, Frédéric (–), fils ainé du margrave de Misnie Frédéric Ier le Mordu, (2) ∞ le duc Henri II de Mecklembourg.
Notes et références
- (en) Theresa Earenfight, Queenship in Medieval Europe, (Palgrave Macmillan, 2013), 173.