Albert DĂ©traz
Albert DĂ©traz[1], nĂ© le Ă Barberaz (Savoie) et mort le dans le 12e arrondissement de Paris[2] - [3], est un responsable syndical CFTC/CFDT, oĂč il fut un des acteurs de la dĂ©confessionnalisation.
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(Ă 96 ans) 12e arrondissement de Paris |
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Biographie
Albert DĂ©traz est le fils dâun pĂšre savoyard et dâune mĂšre originaire de Champagne, qui se sont connus durant la Grande Guerre. Sa mĂšre travaillait comme couturiĂšre et son pĂšre avait notamment Ă©tĂ© wattman Ă Lyon[3].
Il est apprenti ébéniste dans le quartier parisien du faubourg Saint-Antoine avant de s'engager pendant la Seconde Guerre mondiale dans la JOC, bien qu'il ne soit pas particuliÚrement pratiquant. Il s'engage ensuite dans la CFTC et en devient vite un des responsables de la fédération du Bùtiment, au sein de la tendance incarnée par les cahiers Reconstruction, hostile au cléricalisme qu'il dénonce chez Gaston Tessier et ses proches[3].
Ă la fin des annĂ©es 1950, il participe avec Paul Vignaux Ă la crĂ©ation de lâUnion des forces dĂ©mocratiques, tentative de regroupement de la gauche non-communiste[4].
En 1961, il rejoint EugÚne Descamps et devient permanent confédéral. Engagé contre la Guerre d'Algérie, il voit son appartement faire l'objet d'un plasticage de l'OAS[5].
Il est un des acteurs du congrĂšs extraordinaire qui se tient au Palais des Sports les 6 et et transforme la CFTC en CFDT[6].
Albert DĂ©traz participe en Mai 1968 Ă l'engagement de la CFDT dans le soutien Ă l'autogestion. Il est un des fondateurs en 1973, avec Pierre Rosanvallon de la revue CFDT Aujourdâhui et participe aux Assises du socialisme.
Albert DĂ©traz quitte l'annĂ©e suivante ses fonctions syndicales pour entrer Ă l'Agence nationale pour lâamĂ©lioration des conditions de travail, oĂč il reste jusqu'en 1980. Il rejoint alors le Centre dâĂ©tudes littĂ©raires et scientifiques appliquĂ©es (CELSA), rattachĂ© Ă lâUniversitĂ© Paris IV, oĂč il enseigne lâhistoire du syndicalisme et dont il est un temps directeur adjoint[3].
à la retraite, il se montre critique contre certaines positions de la CFDT, qu'il qualifie de « dérive opportuniste et droitiÚre »[3].
Notes et références
- Le z final ne se prononce pas : il faut dire /detÊa/. Cf. http://www.lavoixdesallobroges.org/culture/285-orthographe-et-prononciation-en-savoie
- Ătat civil sur le fichier des personnes dĂ©cĂ©dĂ©es en France depuis 1970
- Frank Georgi, « DĂTRAZ Albert », sur Le Maitron en ligne (consultĂ© le )
- Georges Goubier, « Questions Ă Albert DĂ©traz du groupe âReconstructionâ », sur CFDT RetraitĂ©s,
- Georges Fleury, Histoire de l'OAS, Grasset, (ISBN 978-2-246-60459-4), p. 427
- Henri Israël, « Le grand tournant du syndicalisme CFTC-CFDT », sur CFDT,
Liens externes
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Annexes
Bibliographie
- Paul Vignaux, De la CFTC Ă la CFDT. Syndicalisme et socialisme : « Reconstruction » 1946-1972, Ăditions OuvriĂšres/Ăditions de l'Atelier, 1980
- Franck Georgi, L'Invention de la CFDT, 1957-1970, Ăditions de l'Atelier/Ăditions OuvriĂšres, 1995
- Jean Ăglin et Jean-Jacques Peyre, De 1934 Ă nos jours - Un grand chantier : 60 ans d'histoire de la FĂ©dĂ©ration de la construction et du bois CFDT, Ăditions de l'Atelier/Ăditions OuvriĂšres, , 114 p. (ISBN 978-2-7082-3101-6, lire en ligne)