Albanais (cheval)

D'après l'écrivain Giacomo Giammatteo, la seule graphie juste du nom de cette race de chevaux fait appel à une initiale en majuscules, dans la mesure où cette race est nommée d'après le pays d'Albanie[1].

La souche d'origine était vraisemblablement proche du Tarpan[2]. Comme tous les chevaux des Balkans, l'Albanais a été croisé avec le cheval mongol, l'Arabe turc et le Turkoman en raison des influences extérieures[3] - [2]. Des croisements volontaires ont été pratiqués avec l'Arabe, le Haflinger et le Nonius plus tard, en visant l'accroissement de la taille et l'augmentation des qualités de la race[2]. La race actuelle est apparentée au Huçul[3], au Bosnien et au Rodope[4]. Des tentatives pour améliorer la race locale d'Albanie ont été menées à la station zootechnique de Shkodra[5].

D'après le guide Delachaux (2016), il toise de 1,24 m à 1,43 m[3], tandis que l'ouvrage de CAB International indique 1,27 m à 1,30 m[2]. La base de données DAD-IS indique un poids allant de 260 à 304 kg[6]. Il existe à l'origine deux types de races natives d'Albanie[3], le cheval de montagne et le cheval de plaine (Myzeqea)[5]. Le Myzeqea est généralement plus grand et développé que le type de montagne[5], toisant 1,32 m à 1,42 m[2]. Exceptionnellement fort pour sa taille, il peut aller l'amble. En raison des fréquents croisements entre les deux types, la distinction n'est plus faite[3].

La tête est de profil rectiligne, surmontée de petites oreilles[3]. La croupe est inclinée, avec une queue attachée bas[3]. Les pieds ont des sabots durs[3].

La couleur de robe peut être unie ou grise[2].

Ces chevaux sont réputés de caractère doux et d'une grande résistance[3]. Des présentations des meilleurs sujets sont organisées tous les ans[5]. L'élevage albanais est cependant réputé peu organisé[2].

Mule en Albanie, probablement issue d'un croisement sur une jument locale.

Attelage albanais

Les albanais sont souvent attelés, bâtés et utilisés en trait léger, selon les besoins des habitants[3] - [5], et servent le plus souvent à l'agriculture et aux transports[2]. Ils peuvent aussi être montés par des cavaliers légers[2]. Les juments entrent en croisement avec les ânes locaux pour donner des mulets[3].

Il représente environ 70 % des chevaux élevés en Albanie, soit plusieurs milliers de têtes dans son pays d'origine[3]. Il est davantage présent dans les régions de relief montagneux[3]. L'étude menée par l'Université d'Uppsala, publiée en août 2010 pour la FAO, signale l'Albanais (comune) comme race locale européenne qui n'est pas menacée d'extinction[7].