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Alain-François Le Borgne de Keruzoret

Alain-François Le Borgne, seigneur de Kerusoret (ou Keruzoret), né vers 1706 sans doute en Bretagne et décédé à Brest le , est un officier de marine français du XVIIIe siècle. Il termine sa carrière avec le grade de chef d'escadre des armées navales.

Alain-François Le Borgne
Seigneur de Kerusoret
Naissance 25 mars 1699 ou vers 1706
en Bretagne
Décès (à ~65 ans)
à Brest
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Grade Chef d'escadre des armées navales
Années de service 1722 – 1771
Conflits Guerre de Succession d'Autriche
Guerre de Sept Ans
Distinctions Chevalier de Saint-Louis

Biographie

Origines et famille

Alain-François Le Borgne de Kerusoret descend d'une famille de la noblesse bretonne[1]. Il est le fils d'Alain-Louis Le Borgne et de dame Marie-Anne de Coëtlosquet[2]. Il descend par sa mère de la famille du Coëtlosquet, originaire du Finistère. Ses parents se marient le . Il pourrait être né à Plouvorn le . Il aurait pour parrain Alain du Coëtlosquet et pour marraine Anne Le Borgne de Breiseillac.

Carrière dans la Marine du Roi

Il entre dans la Marine royale, il intègre une compagnie de Gardes de la Marine au département de Brest en 1722. Il est promu successivement enseigne de vaisseau en 1727 puis lieutenant de vaisseau en 1738. Il est fait chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis en 1742. En 1745, il commande La Panthère, qui est capturée par un vaisseau anglais de 60 canons. Il reçoit une commission de capitaine de vaisseau en 1748.

En 1752, il reçoit le commandement de L’Émeraude et est envoyé en poste à Saint-Domingue. Sur place, il se charge de quelques opérations hydrographiques sur l'île.

Le , il épouse Marie-Jacquette de Kerouartz (-). Un an après sa mort, sa veuve se remarie, le , avec le comte d'Hector, Lieutenant général des armées navales et Commandant de la Marine à Brest[3].

Le Borgne de Kerusoret quitte Brest le , à la tête d'une division composée d'un vaisseau de 74 canons, deux frégates et une corvette, afin d'escorter des convois de navires marchands destinés à ravitailler les îles françaises des Antilles. Ces bateaux portaient des munitions et des habillements pour les troupes. Les Anglais continuaient de bloquer Saint-Domingue. Le , il reçoit une pension de 800 livres sur l'Ordre de Saint-Louis.

Sur place, pourtant on n'était pas resté inactif. Dès , la petite flotte des Antilles placée aux ordres de Le Borgne de Kerusoret et de Bidé de Maurville s'était montrée devant Saint-Domingue pour intimider les Anglais, avant que Pitt ne décide d'envoyer une flotte de 20 vaisseaux de ligne et des renforts de 8 000 hommes de troupe.

Il est promu chef d'escadre des armées navales le [4]. Il meurt à Brest le , âgé de 65 ans environ, dont 49 passés au service (de 1722 a 1771).

Notes et références

  1. « Page : Potier de Courcy - Nobiliaire et armorial de Bretagne, 1890, tome 1.djvu/158 », sur wikisource.org (consulté le ).
  2. Les historiens Jean Meyer et Martine Acerra, « L'obscurité épaisse qui enveloppe la branche des Le Borgne, gentilshommes pauvrement retirés dans leur manoir de Keruzoret, est telle qu'elle ne permet pas de savoir exactement de qui est fils le chef d'escadre, malgré notre tentative de reconstitution de ce rameau au sein de la famille. Â» (Meyer et Acerra 1995, p. 418)
  3. Les sœurs de Kerouartz se marient exclusivement avec des officiers de marine puisque la sœur de Marie-Jacquette, Amédée-Françoise de Kerouartz, avait épousé le 18 avril 1768, Claude-René Pâris, comte de Soulanges, nommé chef d'escadre des armées navales à prendre rang, le 14 janvier 1785, en même temps que directeur des ports et arsenaux à Toulon. Il prend rang le 1er novembre 1786. Le 28 janvier 1792, il est nommé contre-amiral. En mars 1769, une autre sœur avait épousé Paul-Jules de la Porte-Vezins, seigneur de La Garde, Alloue, né à Saint-Laurent, 3 décembre 1727, chef d'escadre des armées navales le 25 août 1784, contre-amiral le 28 janvier 1792.
  4. Mercure de France, p. 169

Annexes

Sources et bibliographie

  • Bulletin de la Société Académique de Brest, 1890, [lire en ligne], p. 237
  • Mercure de France, 1764, [lire en ligne],
  • Médéric Louis Elie Moreau de Saint-Méry, Description topographique, physique, civile, politique et historique de la partie française de l'isle Saint Domingue, Vol. 3, Société de l'histoire des colonies françaises, 1958, 1565 pages, [lire en ligne], p. 1512 ;
  • Michel Vergé-Franceschi, Les officiers généraux de la Marine Royale (1715-1774) : origines, conditions, services, Librairie de l'Inde, 1990, 383 p., p. 95 ;
  • Jean Meyer et Martine Acerra, État, marine et société, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, , 463 p., p. 418.

Articles connexes

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