Alagnonnette
L'Alagnonnette est un ruisseau français qui coule dans le département du Cantal, en région Auvergne, donc en région Auvergne-Rhône-Alpes, et un affluent droit de l'Alagnon, donc un sous-affluent de la Loire par l'Allier.
l'Alagnonnette | |
L'Alagnonnette Ă Massiac. | |
l'Alagnonnette sur OpenStreetMap. | |
Caractéristiques | |
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Longueur | 22,9 km [1] |
Bassin | 66,2 km2 [2] |
Bassin collecteur | la Loire |
DĂ©bit moyen | 0,568 m3/s (Massiac) [2] |
Nombre de Strahler | 3 |
Organisme gestionnaire | SIGAL ou Syndicat Interdépartemental de Gestion de l’Alagnon et de ses affluents[3] |
RĂ©gime | pluvio-nival[4] |
Cours | |
Source | sur le rebord nord des monts de la Margeride |
· Localisation | Lastic |
· Altitude | 1 039 m |
· Coordonnées | 45° 06′ 46″ N, 3° 13′ 14″ E |
Confluence | l'Alagnon |
· Localisation | Massiac |
· Altitude | 533 m |
· Coordonnées | 45° 15′ 09″ N, 3° 11′ 41″ E |
GĂ©ographie | |
Principaux affluents | |
· Rive gauche | Cérou, Malavar, Mardansou |
· Rive droite | le Chauvette |
Pays traversés | France |
DĂ©partement | Cantal |
Arrondissement | Saint-Flour |
Cantons | Saint-Flour-1 |
Régions traversées | Auvergne-Rhône-Alpes |
Principales localités | Massiac |
Sources : SANDRE:« K2544000 », Géoportail, Banque Hydro, OpenStreetMap | |
GĂ©ographie
L'Alagnonnette naît sur le rebord nord des monts de la Margeride, dans le Cantal, sur le territoire de la commune de Lastic aux finages, près du lieu-dit la Combe, à 1 039 m d'altitude[5].
De 22,9 km[1] de longueur, son orientation générale va du sud vers le nord[6]. Elle passe à côté à l'est de l'autoroute française A75-E11 dite la Méridienne.
Elle se jette dans l'Alagnon en rive droite sur le territoire de la commune de Massiac, Ă 533 m d'altitude[7].
Communes et cantons traversés
Dans le seul département du Cantal, l'Alagnonnette traverse les quatre communes suivantes, de l'amont vers l'aval, de Lastic (source), Saint-Poncy, La Chapelle-Laurent, Massiac (confluence).
Soit en termes de cantons, l'Alagnonette prend source dans le canton de Saint-Flour-1, dans l'arrondissement de Saint-Flour et dans les deux intercommunalités Saint-Flour Communauté et Hautes Terres Communauté.
Affluents
L'alagnonnette compte seize tronçons affluents référencés[1] tous de moins de dix kilomètres de longueur. les quatre affluents de rang de Strahler deux sont :
- le Cérou (rg[note 4]), 9 km avec six affluents dont le Soulages (seul nommé) et de rang de Strahler deux.
- le Malavar (rg), 4 km avec un seul affluent et de rang de Strahler deux.
- le Mardansou (rg), 4 km avec un seul affluent et de rang de Strahler deux.
- le Chauvette (rd), 2 km avec un seul affluent et de rang de Strahler deux.
Les autres affluents sont ous de rang de Strahler un (sans affluent) et les affluents nommés sont
- Ruisseau des Pradets (rd),
- Ruisseau de Clavière (rd),
- Ruisseau de la Crose (rd),
- le Sautemouche (rg) 5 km
- Ravin de Lacombe (rd),
- Ruisseau de Chalissard (rd), 3 km
- le Samiantet ou ruisseau de Samiantel (rd), 2 km
- Ravin de Sabatey (rd),
- le Berdalandre ou ruisseau de Bardalanche (rd), 2 km
- Rasa des Chanels (rd), 1 km
- Ruisseau de Marange (rg), 2 km
- Rasa du Crousy (rd), 2 km
Rang de Strahler
Donc son rang de Strahler est de trois.
Hydrologie
Son régime hydrologique est dit pluvio-nival[4].
L'Alagnonette Ă Massiac
L'Alagnonnette est une rivière assez peu régulière, à l'instar de la plupart des cours d'eau du massif central, et avant tout de l'Alagnon et de l'Allier. Son débit a été observé depuis le , à Massiac, localité du département du Cantal située au niveau de son confluent avec l'Alagnon, à 549 m d'altitude[2]. La surface ainsi étudiée est de 66,2 km2, soit la totalité du bassin versant de la rivière.
Le module de l'Alagnonnette Ă Massiac est de 0,568 m3/s[2].
La rivière présente des fluctuations saisonnières de débit bien marquées, comme très souvent dans le bassin de la Loire ainsi que dans le massif central. Les hautes eaux se déroulent en hiver et se caractérisent par des débits mensuels moyens allant de 0,805 à 0,997 m3/s, de décembre à mai inclus (avec un maximum assez net en février). En juin le débit diminue fortement (0,531 m3/s), ce qui mène rapidement aux basses eaux d'été qui ont lieu de juillet à septembre inclus, entraînant une baisse du débit mensuel moyen allant jusqu'à 0,090 m3/s au mois d'août (90 litres par seconde)[2]. Mais ces moyennes mensuelles occultent des fluctuations bien plus prononcées selon les années ou sur de courtes périodes.
Étiage ou basses eaux
À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 0,002 m3/s (2 litre/s), en cas de période quinquennale sèche[2], ce qui est extrêmement sévère, le cours d'eau étant ainsi presque à sec.
Crues
Les crues peuvent être assez importantes, compte tenu de la petitesse du bassin versant, sans atteindre cependant les sommets que l'on retrouve dans la partie occidentale (armoricaine) du bassin ligérien (Hyrôme, Sèvre nantaise, etc.), ni les sommets cévenols. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 7,2 et 12,0 m3/s. Le QIX 10 est de 14,0 m3/s, le QIX 20 de 17,0 m3/s, tandis que le QIX 50 se monte à 21 m3/s[2]. Le QIX 100 n'a pas encore pu être calculé vu la période d'observation de seulement 50 ans.
La hauteur maximale instantanée est de 155 cm ou encore 1,55 m le . Le débit instantané maximal enregistré à Massiac a été de 24,5 m3/s le , tandis que la valeur journalière maximale était de 16,9 m3/s le même jour[2]. Si l'on compare la première de ces valeurs 24,5 m3/s à l'échelle des QIX de la rivière, cette crue était bien plus importante que la crue cinquantennale définie par le QIX 50, et donc tout à fait exceptionnelle.
La station hydrométrique a été fermée suite à l'audit SCHAPI[8].
Lame d'eau et débit spécifique
L'Alagnonnette est une rivière modérément abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 271 millimètres annuellement, ce qui est inférieur à la moyenne d'ensemble de la France, ainsi qu'à la moyenne du bassin de l'Allier (326 millimètres/an au bec d'Allier). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint de ce fait 8,6 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin[2].
Aménagements et écologie
Écologie selon le SAGE
« Le bilan en oxygène des eaux de l’Alagnonnette apparaît relativement bon. Une légère désoxygénation des eaux est responsable du non-classement en très bonne qualité. Toutefois, depuis 2006, une dégradation significative s’est engagée. Les teneurs et le taux de saturation des eaux en oxygène deviennent limitantes au bon fonctionnement de l’écosystème »[4].
« Les eaux de l’Alagnonnette sont atteintes d’une pollution chronique d’origine agricole et domestique. Des concentrations excessives en nitrates, ammonium et matières phosphorées ont été relevées aussi bien en amont qu’en aval du bassin. Egalement, la présence de nitrites témoigne d’un disfonctionnement [sic] du milieu. Une dégradation de la qualité des eaux en 2009 par des rejets riches en ammonium est apparue au droit de Massiac. De bonne qualité depuis 2004, elle devient moyenne en 2009. Cette dégradation reste à confirmer »[4].
« L’Alagnonnette présente une qualité généralement moyenne à bonne. Une très légère amélioration s’opère entre Saint-Poncy et Massiac. Sur la période de 2002 à 2009, la qualité des peuplements de macroinvertébrés est restée relativement stable au niveau de Saint-Poncy. Sur Massiac, une amélioration de la qualité est sans cesse observée, passant de moyenne en 2003 à très bonne en 2009 »[4].
« L’Alagnonnette présente une qualité diatomique très variable même si globalement une très légère amélioration s’opère entre Saint-Poncy et Massiac. Sur la période de 2002 à 2009, l’indice diatomique s’est continuellement amélioré. Mauvais en 2003, il devient bon à Saint-Poncy et moyen en aval de Bonnac en 2007. Cette tendance reste toutefois fragile. En 2009, les diatomées polluo-sensibles laisses à nouveau leur place à d’autres N-hétérotrophes sur le secteur de Massiac. La qualité redevient médiocre »[4].
« A l’image de l’Arcueil, le cours de l’Alagnonnette est très dégradé à l’exception des zones de gorges. Sur la partie amont, les écoulements sont peu diversifiés, les berges fortement piétinées s’érodent d’autant plus facilement que la ripisylve est généralement absente ou discontinue. A niveau de Massiac, l’Alagnonnette a été recalibrée et canalisée par des enrochements rendant les habitats piscicoles très peu attractifs. La végétation de ses berges est souvent peu diversifiée et discontinue »[4].
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Le SANDRE 2020 n'affiche plus les superficies des zones hydrographiques, ni les répartitions par type de territoires.
- Seule la première est intéressante pour le bassin versant de l'Alagnonette : L'Alagnonnette & ses affluents. Est-ce que le SANDRE ne ferait pas de la "recherche textuelle" plutôt que géographique pour afficher les zones hydrographiques concernées ?
- SIGAL : 4, rue Albert Chalvet 15 500 MASSIAC
- Abréviations : rd pour rive droite et rg pour rive gauche.
Références
- Sandre, « Fiche cours d'eau - l'Alagnonette (K2544000) » (consulté le ).
- Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - L'Alagnonette à Massiac (K2544010) » (consulté le ).
- « L'Alagnon et ses affluents - la gestion de l'eau à l'échelle d'un bassin versant - le SIGAL - Un peu d'histoire », sur www.alagnon-sigal.fr (consulté le ).
- [PDF] « SAGE de l'Alagnon », sur www.alagnon-sigal.fr (consulté le ).
- « Source de l'Alagnonette » sur Géoportail (consulté le 7 novembre 2020)..
- Géoportail - IGN, « Géoportail » (consulté le ).
- « Confluence de l'Alagnonette avec l'Alagnon » sur Géoportail (consulté le 7 novembre 2020)..
- [PDF] « AUDIT TECHNIQUE ET FINANCIER DU RÉSEAU DE MESURE HYDROMÉTRIQUE DE L’ÉTAT », sur professionnels.ofb.fr (consulté le ).