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Ahmed Amokrane

Ahmed Amokrane ou Mokrane (Mocoran[1]) est un chef des Aït Abbas et dirigeant de la Kalâa des Beni Abbès (Kabylie, Algérie) au XVIe siècle[2].

Ahmed Amokrane
Illustration.
Mausolée du sultan Ahmed Amokrane à la Kalâa des Beni Abbès.
Titre
Amokrane des AĂŻt Abbas
– Fin du XVIe siècle
Prédécesseur Sultan Abdelaziz
Successeur Naceur El Mokrani
Biographie
Date de décès fin du XVIe siècle
Lieu de décès Borj Hamza, (Bouira)
Nature du décès Mort au combat
Fratrie Sultan Abdelaziz

El Fadel

Enfants Naceur El Mokrani
Résidence Kalâa des Beni Abbès

Biographie

Le Royaume des Beni Abbès à son extension maximale sous la règne d'Ahmed Amokrane (fin XVIe siècle).

En 1559, Ahmed Amokrane succède à son frère Abdelaziz Ben Abbès[2]. Petit-fils du dernier sultan de Béjaïa, Abou El Abbés Abdelaziz, il obtient le titre d'Amokrane et non Sultan qui marque le remplacement des attributs de la royauté par les coutumes berbères de la région[2]. Amokrane signifie en kabyle « grand », « chef », le patronyme Mokrani est porté par ses descendants[3] dont Cheikh El Mokrani[2], l'un des leaders de l’insurrection de 1871.

Après la mort de son frère, le sultan Abdelaziz, Ahmed Amokrane a continué à combattre les Turcs (Régence d'Alger), et a étendu ses zones de règne jusqu'au Sahara[1]. Ses exploits militaires lui vaudront d’étendre ses territoires dans le Sud et les Ouled Naïl. Il assiège et occupe même Alger momentanément en 1598[4].

Ahmed Amokrane s’efforce d’organiser son royaume. L’accent est mis sur la bonne gouvernance et une administration efficace. Il encourage l’installation dans sa cité de nombreuses communautés étrangères. Ce cosmopolitisme affirmé participe au développement de Qalaa et des villages périphériques[4]. La typologie architecturale connaît une évolution, ainsi des édifices présente un raffinement citadin qui contraste avec la structure traditionnelle du village kabyle[4].

Vers la fin du XVIe siècle, Ahmed Amokrane a dirigé son armée en attaquant le Borj Hamza (Bouira), malgré la victoire que les Beni Abbès avait remportée contre les Turcs, Ahmed Amokrane a été tué dans cette bataille[5].

Notes et références

  1. Pierre d' Avity, Le monde ou la Description générale de ses quatre parties, Paris, Denys Bechet, (lire en ligne), p. 179
  2. Benoudjit 1997, p. 223
  3. Histoire des villes de la province de Constantine : Sétif, Bordj-Bou-Arréridj, Msila, Boussaâda, Laurent-Charles Féraud, Editions L'Harmattan, 2011, page150.
  4. Collectif coordonné par Hassan Ramaoun, Dictionnaire du passé de l’Algérie: de la préhistoire à 1962, Oran, CRASC Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle, , 630 p. (ISBN 978-9931-598-01-5)
  5. Société Archéologique de la Province de Constantine, Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine,, Constantine, L.Arnolet, (lire en ligne), p. 235

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Youssef Benoudjit, La Kalaa des BĂ©ni Abbès : au XVIe siècle, Dahlab, , 350 p. (ISBN 9961611322, lire en ligne)Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
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