Accueil🇫🇷Chercher

Ah ! ça ira (film)

Ah ! ça ira (titre original : Fényes szelek) est un film hongrois réalisé par Miklós Jancsó, sorti en 1969.

Ah ! ça ira

Titre original FĂ©nyes szelek
RĂ©alisation MiklĂłs JancsĂł
Scénario Gyula Hernádi
MiklĂłs JancsĂł
Acteurs principaux
Sociétés de production Mafilm Stúdió 1
Pays de production Drapeau de la Hongrie Hongrie
Genre Film dramatique
Film politique
Film musical
DurĂ©e 80 minutes (1 h 20)
Sortie 1969

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Dans la Hongrie de 1947, la rencontre de lycéens d'un établissement public avec ceux d'un collège catholique, encadrés par des prêtres. Ils tentent d'engager le dialogue, mais les divisions prennent vite le dessus... Les autorités font cesser la manifestation et arrêtent les élèves catholiques. Le secrétaire général du lycée d'État, indigné, réussit à les faire libérer, mais il doit ensuite démissionner de son poste...

Fiche technique

Distribution

Ă€ noter

  • « Par opposition Ă  ce cycle de la rĂ©pression en noir et blanc que constituent Les Sans-Espoir, Rouges et blancs et Silence et cri, Ă  cette trilogie de la terreur et de la mort oĂą l'individu - replacĂ© au sein d'un groupe - apparaĂ®t broyĂ© dans la prison de l'Histoire, Ah ! ça ira ouvre le cycle de l'exaltation du projet rĂ©volutionnaire (...), cycle de la couleur oĂą une communautĂ© socialiste en action devient le personnage central », Ă©crit Michel Estève, dans un article consacrĂ© au cinĂ©ma de MiklĂłs JancsĂł. (in : L'Espace, le mouvement et la figure du cercle, Études cinĂ©matographiques n° 104/108, )
  • Il note Ă©galement qu'« Ă  l'Ă©loignement dans le temps (l'action des films prĂ©cĂ©dents se dĂ©roule durant les annĂ©es 1867-1870 et 1917-1920), Ă©tudiĂ© avec le recul de l'objectivitĂ© historique, correspond donc ici un rapprochement subjectif unissant le document et la fiction (Ah ! ça ira se situe en 1947). » (Michel Estève, op. citĂ©)
  • Cette pĂ©riode historique, JancsĂł l'a non seulement connue et traversĂ©e personnellement, il y a participĂ© activement. Il tĂ©moigne : « L'Ă©poque de Ah ! ça ira, nous avons fait plus que la vivre, nous l'avons faite. C'est nous qui avons fait ce pays socialiste, et nous avons fait effectivement tout ce qu'on voit dans le film. » (in : Les Lettres françaises, 10/12/1969) Effectivement, Robert Bán confirme, Ă  propos du cinĂ©aste hongrois : « Ă€ la fin de la Seconde Guerre mondiale, il se rallie tout de suite aux membres des collèges populaires, mouvement de gauche hongrois caractĂ©ristique de cette Ă©poque qui a voulu crĂ©er les conditions favorables aux Ă©tudes universitaires pour les enfants de paysans et d'ouvriers. » (in: Le chemin jusqu'Ă  Mon chemin, Études cinĂ©matographiques n°104/108)
  • « Ĺ’uvre lyrique, pleinement "ouverte" sur l'exaltation de la jeunesse », immergĂ©e des « chants populaires hongrois, des chants rĂ©volutionnaires comme des danses traduisant la disponibilitĂ©, la ferveur, l'espĂ©rance de l'adolescence (...) » (Michel Estève, op. citĂ©) Ah ! ça ira n'est, en rĂ©alitĂ©, comme l'affirme BarthĂ©lĂ©my Amengual, qu'une "chorĂ©graphie de la tyrannie". « L'organisation chorale de Ah ! ça ira, sur le principe du "musical" amĂ©ricain - mais aussi bien de l'opĂ©rette - apporte Ă  chacun des camps qui s'y opposent une homogĂ©nĂ©itĂ©, une solidaritĂ©, une unanimitĂ© qui s'interprètent contradictoirement. (...) On peut certes penser que le groupe s'auto-dĂ©termine et se mobilise ainsi dans la spontanĂ©itĂ© absolue, sans dĂ©bats ni temps de prĂ©paration. On peut aussi bien penser qu'Ă  l'instar des formations militaires et policières, que son comportement ordonnĂ© et disciplinĂ© rappelle, le groupe est entièrement manĹ“uvrĂ© de l'extĂ©rieur, tĂ©lĂ©guidĂ© par un chef d'orchestre invisible. » (B. Amengual in : AllĂ©gorie et stalinisme dans quelques films de l'Est, Positif, n° 146, )
  • BarthĂ©lĂ©my Amengual ajoute encore : « Le ballet allĂ©gorique de Ah ! ça ira forge l'image, aussi extravagante que cruelle, d'une dictature harmonieuse sachant chanter et danser, et dĂ©nonce une fĂŞte qui est le masque et l'instrument d'un système d'oppression. Il emprunte aux grandes parades rythmiques du rĂ©gime (...) et il en fait cette grimace : une caricature du socialisme. » (in : op. citĂ©)

Notes et références

  1. « Ah ! Ça ira », sur Festival Lumière (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.