Agnes Yewande Savage
Agnes Yewande Savage, née le 21 février 1906 à Édimbourg et morte en 1964, est une femme médecin nigériane, notamment connue comme étant la première femme d’Afrique de l'Ouest à se former en médecine en Occident, à obtenir un diplôme universitaire en médecine, à l’université d'Édimbourg à l'âge de 23 ans[1].
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalités | |
Formation |
University of Edinburgh Medical School Royal College of Music George Watson's College (en) |
Activités |
Médecin, enseignante, Orthodox medicine-humanistic medicine-holistic health care |
Père |
Richard Akinwande Savage (en) |
Fratrie |
Richard Gabriel Akinwande Savage (en) |
Biographie
A. Savage est née le à Édimbourg, en Écosse de Richard Akinwande Savage, un médecin nigérian, éditeur de journaux et diplômé d'Édimbourg en 1900 et krio et de Maggie S. Bowie, une ouvrière écossaise[2]. Elle réussit les examens du Royal College of Music en 1919 et obtient une bourse pour poursuivre au George Watson's College[2]. Elle obtient suite le Scottish Higher Education Leaving Certificate[2] - [3] - [4].
Elle décide d'entrer à l'Université d’Édimbourg pour étudier la médecine. Au cours de sa quatrième année de médecine, elle remporte un prix scolaire en maladies de la peau et une médaille en médecine légale[2]. Elle termine ses études supérieures en médecine et reçoit le Prix Dorothy Gilfillan Memorial en 1929, à 23 ans[2] - [4] - [5].
Elle meurt d'un accident vasculaire cérébral en 1964.
Carrière
Elle se heurte dans la suite de son parcours professionnels à des obstacles institutionnels liés à son sexe et à sa couleur de peau[2]. Après avoir obtenu son diplôme, elle rejoint l‘administration coloniale en Côte-de-l'Or (aujourd'hui Ghana) en tant que médecin auxiliaire. Bien que mieux qualifiée que la plupart de ses homologues masculins, elle reçoit moins d'avantages sociaux et se voit confier moins de responsabilités[2] - [3].
En 1931, elle est recrutée par le directeur du collège Achimota à Accra. Elle y exerce pendant quatre ans en tant que médecin et enseignante[2]. Ce travail à Accra lui permet d’entrer en contact avec quelques femmes pionnières dans le domaine médical en Afrique de l’Ouest dont la ghanéenne Susan Ofori-Atta, qu’elle incite à poursuivre des études, ou encore une autre ghanéenne, Matilda J. Clerk[5] - [6] - [7].
Après Achimota, elle retourne dans l’administration médicale coloniale et y obtient des responsabilités plus significatives. Elle est responsable des cliniques d'aide à l'enfance, associées à l'hôpital universitaire de Korle-Bu, à Accra. Parallèlement, elle est nommée médecin conseillère médicale adjointe à la maternité de l'hôpital et directrice du foyer des infirmières. A Korle-Bu, elle supervise la création d'une école de formation d'infirmières[2] - [3].
Elle prend sa retraite en 1947 et passe le reste de sa vie en Écosse à élever sa nièce et son neveu jusqu'à son décès.
Références
- (en) Charles Tetty, « Medical Practitioners of African Descent in Colonial Ghana » [« Médecins d'ascendance africaine au Ghana colonial »], The International Journal of African Historical Studies, vol. 18, no 1,‎ , p. 139–144 (ISSN 0361-7882, DOI 10.2307/217977, lire en ligne, consulté le )
- (en) Henry Mitchell, « Dr Agnes Yewande Savage – West Africa's First Woman Doctor (1906-1964) », Centre of African Studies,
- (en) « Agnes Yewande Savage », Centre of African Studies,‎ (lire en ligne)
- (en) « Agnes Yewande Savage (1906 – 1964) », The University of Edinburgh
- (en) Georgina Ferry, « Agnes Yewande Savage, Susan Ofori-Atta, and Matilda Clerk: three pioneering doctors », The Lancet, vol. 392, no 10161,‎ , p. 2258–2259 (ISSN 0140-6736, DOI 10.1016/S0140-6736(18)32827-7, lire en ligne)
- (en) Adell Patton Jr., Physicians, Colonial Racism, and Diaspora in West Africa, University Press of Florida, (ISBN 9780813014326)
- (en) Kojo T. Vieta, The Flagbearers of Ghana: Profiles of One Hundred Distinguished Ghanaians,
- (en-US) Emeka Mordi, « Tracking Captain Savage: The Forgotten Pioneer of African Military History », sur Nsibidi Foundation, (consulté le )
Articles connexes
- Susan Ofori-Atta
- Matilda Clerk
- Santé au Nigeria