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Agnata Butler

Agnata Frances Butler, née Ramsay le à Londres et morte le à Harrow, est une érudite classique britannique. Elle fait partie de la première génération de femmes autorisées à passer les tripos classiques à l'université de Cambridge, et est la seule personne à être placée dans la première division de la première promotion à la fin de sa troisième année en 1887.

Agnata Butler
Biographie
Naissance
Décès
(à 64 ans)
Harrow
Nom de naissance
Agnata Frances Ramsay
Nationalité
Formation
St Leonards School (en) (jusqu'en )
Girton College (-)
Activité
Père
James Henry Ramsay (en)
Mère
Mary Elizabeth Charlotte Scott-Kerr (d)
Fratrie
Katharine Stewart-Murray (sœur consanguine et sœur cadette)
Conjoint
Montagu Butler (à partir de )
Enfants
James Ramsay Montagu Butler (en)
Gordon Kerr Montagu Butler (d)
Nevile Butler (en)
Parentèle
George Ramsay (d) (grand-père)

Biographie

Famille

Agnata Butler naît à Marylebone, Londres, fille de James Henry Ramsay, dixième baronnet de Bamff, et d'Elizabeth Mary Charlotte Scott-Kerr. Son père est historien amateur[1], son oncle George Gilbert Ramsay est professeur à l'université de Glasgow et son grand-père, George Ramsay est philosophe[2]. Elle est la demi-sœur de la députée conservatrice, Katharine Stewart-Murray.

Éducation

Elle est élevée dans le Perthshire, puis elle fréquente la St Leonards School à St Andrews[3]. En 1884, elle poursuit ses études à Girton College[3]. Pendant ses années d'études, elle pratique le tennis et le patinage, et est présidente de la société de débats[4].

Portrait d'Agnata Butler par Ida Baumann (1891), Girton College.

Les étudiantes ont le droit de passer les examens universitaires depuis 1881, depuis les succès académiques de Charlotte Angas Scott, qui avait été classée ex-aequo avec le huitième wrangler, l'année précédente, en 1880[3]. Agnata Butler fait partie de la première génération d'étudiantes autorisées à se présenter aux tripos classiques, et elle se classe, en 1887, en première place de la première classe des tripos, devançant tout autre étudiant de sa promotion. Un dessin humoristique de Punch représente Agnata Butler accompagnée dans une voiture de première classe dont elle est la seule voyageuse, et qui porte l'inscription « réservée aux femmes » et Honneur à Agnata Frances Ramsay, dans son numéro du [3]. D'autres étudiantes après elle se sont illustrées, notamment Philippa Fawcett, qui obtient des notes supérieures à celles du premier wrangler, ou encore Margaret Alford (en), en 1890. Ces réussites démontrent que les femmes ont un niveau qui leur permet de faire leurs études à Cambridge, en suivant les mêmes cours et en passant les mêmes examens que les étudiants[3].

Mariage et fin de carrière

Le , elle épouse le « master » (directeur) de Trinity College, Henry Montagu Butler, dont elle a fait la connaissance au Cambridge Greek Play, lors d'une représentation d'Œdipe roi, en .

Agnata Butler donne naissance à son premier enfant alors qu'elle travaille sur son édition d'Hérodote, ce qui lui vaut une nouvelle fois un dessin satirique de Punch intitulé « Un berceau pour Hérodote »[5]. Elle publie une version annotée du livre VII, Polymnie, des Histoires d'Hérodote, en grec, en 1891, pour la collection classique de Macmillan destinée aux collèges et aux lycées[6]. Le couple Butler a trois fils, James Butler, professeur d'histoire moderne à l'université de Cambridge, Gordon Butler mort au combat en Égypte en 1916, et Nevile Butler, diplomate de carrière[3].

Le mariage d'Agnata Butler met de fait fin à sa carrière de chercheure. Elle exerce des fonctions de représentation en tant qu'épouse de Henry Montagu Butler, mais ne publie plus après son édition des Histoires d'Hérodote[7]. Après la mort de son mari en 1918, elle reste à Cambridge, où elle participe aux activités de l'église de science chrétienne dont elle est membre-fondatrice[8]. Elle meurt à Harrow, le [3].

Postérité

Le prix Agnata Butler récompense les meilleurs étudiantes en lettres classiques de deuxième ou troisième année[9]. Les lauréates sont notamment Caroline Skeel (1893-1894), Dorothy Tarrant (1907) et Barbara Wootton (1917).

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Mary Beard :
  • Gavin Budge, « Ramsay, Sir George, ninth baronet (1800–1871) », sur Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press,
  • Butler, Agnata F. (1891), Hérodote VII, Londres: Macmillan ; voir 1889 réimpression en ligne
  • Mike Dash, The Woman Who Bested the Men at Math, Smithsonian Institution,
  • Sara Delamont :
  • Claire F. Gartrell-Mills, Christian Science: An American Religion in Britain, 1895–1940, Oxford, Oxford University,
  • (en) Alfred Edward Housman et Archie Burnett (edt.), The Letters of A. E. Housman, vol. 2, Clarendon Press, , 585 p. (ISBN 978-0-198-18496-6)
  • Josephine Kamm, How Different From Us, Routledge, (ISBN 9781136590290)
  • Donald Lateiner, Barbara K. Gold et Judith Perkins, Roman Literature, Gender and Reception: Domina Illustris, New York and London, Routledge, (ISBN 0415825075)
  • Richard Lodge et Marjorie Chibnall, « Ramsay, Sir James Henry, tenth baronet (1832–1925) », sur Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press,
  • Aislinn Muller, « The history of Girton College » [archive du ], (consulté le )
  • Cornelia Pearsall, Tennyson's Rapture: Transformation in the Victorian Dramatic Monologue, Oxford University Press, (ISBN 9780198034285)
  • Barbara Stephen, Girton College 1869–1932, Cambridge, Cambridge University Press, (ISBN 9781108015318)
  • Mildred Anna Rosalie Tuker, Cambridge, London, Adam and Charles Black,

Liens externes

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