AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Agence juive

L'Agence juive (Ś”ŚĄŚ•Ś›Ś Ś•ŚȘ Ś”Ś™Ś”Ś•Ś“Ś™ŚȘ en hĂ©breu) est une organisation sioniste crĂ©Ă©e en 1929 sous le nom d'Agence juive pour la Palestine pour ĂȘtre l’exĂ©cutif de l'Organisation sioniste mondiale en Palestine mandataire britannique. C'est ChaĂŻm Weizmann qui en fut l'un des principaux initiateurs et dirigeant[1].

Agence juive
Histoire
Fondation
Prédécesseur
Organisation
RĂ©compense
Site web

À partir du dĂ©but des annĂ©es 1930, elle devient le gouvernement de fait de la population juive palestinienne, et est la matrice du gouvernement israĂ©lien proclamĂ© en 1948.

L'Agence juive est alors transformĂ©e en organe gouvernemental chargĂ© de l’immigration juive en IsraĂ«l (Aliyah), sous le nom de Agence juive pour IsraĂ«l, ou AJPI (Ś”ŚĄŚ•Ś›Ś Ś•ŚȘ Ś”Ś™Ś”Ś•Ś“Ś™ŚȘ ŚœŚŚšŚ„ Ś™Ś©ŚšŚŚœ en hĂ©breu).

Histoire

De l'OSM en 1922 Ă  la transformation en 1929

En 1922, la SociĂ©tĂ© des Nations donne au Royaume-Uni un mandat sur la Palestine, afin « d’instituer dans le pays un Ă©tat de choses politique, administratif et Ă©conomique de nature Ă  assurer l’établissement du foyer national pour le peuple juif (
) et Ă  assurer Ă©galement le dĂ©veloppement d’institutions de libre gouvernement, ainsi que la sauvegarde des droits civils et religieux de tous les habitants de la Palestine, Ă  quelque race ou religion qu’ils appartiennent » (article 2 du mandat). À compter de cette date, on parlera de la Palestine mandataire.

Pour assister le Royaume-Uni « un organisme juif convenable sera officiellement reconnu et aura le droit de donner des avis Ă  l’administration de la Palestine et de coopĂ©rer avec elle dans toutes questions Ă©conomiques, sociales et autres, susceptibles d’affecter l’établissement du foyer national juif et les intĂ©rĂȘts de la population juive en Palestine, et, toujours sous rĂ©serve du contrĂŽle de l’administration, d’aider et de participer au dĂ©veloppement du pays. » (article 4 du mandat).

De 1922 Ă  1929, c’est l’Organisation sioniste mondiale (OSM) elle-mĂȘme qui assume ce rĂŽle. Sous le nom d'« ExĂ©cutif sioniste de Palestine », cette branche de l'OSM organise six dĂ©partements (politique gĂ©nĂ©rale, immigration, colonisation, travaux publics, Ă©ducation, santĂ©), et supplante rapidement Asefat ha-nivharim (l'assemblĂ©e Ă©lue des juifs de Palestine), et son exĂ©cutif, le Va'ad Le'ummi (Conseil national).

La crĂ©ation d’une structure spĂ©cifique (1929)

À la suite des efforts diplomatiques de Weizmann, l’OSM prend deux dĂ©cisions en 1929 :

  • CrĂ©er une Agence juive structurĂ©e.
  • L'ouvrir Ă  des juifs non sionistes (assimilationnistes, religieux, juifs amĂ©ricains, etc.).

Cette dĂ©cision n’opĂšre pas une rupture puisque les structures administratives de la nouvelle agence existaient en fait depuis 1922 (« ExĂ©cutif sioniste de Palestine »), sous l’autoritĂ© de l’OSM ; l’Agence juive les reprend. NĂ©anmoins le parti rĂ©visionniste s'oppose Ă  l'ouverture Ă  des personnalitĂ©s non-sionistes.

L'Agence reste sous l’autoritĂ© de l’OSM, mais rĂ©unit Ă  la fois des sionistes, qui ont pour objectif la restauration de l'État juif, et des personnalitĂ©s qui ont seulement la volontĂ© d'aider les juifs europĂ©ens qui quittent l'Europe centrale et orientale en proie Ă  un antisĂ©mitisme croissant Ă  trouver une terre d'accueil, Ă  l'heure oĂč les États-Unis et l'Europe occidentale ferment leurs portes. Des juifs non sionistes entrent dans ses instances dirigeantes, en particulier des donateurs amĂ©ricains. LĂ©on Blum, qui n'est pas sioniste, y adhĂšre, ainsi qu'Albert Einstein.

À partir de 1929 un parti politique haredim, "ultra-orthodoxe" historiquement antisioniste, accepte une collaboration limitĂ©e avec l'Agence, afin de faciliter l'installation de ses immigrants en Palestine, sans soutenir l'objectif de restauration de l'État juif.

Cette ouverture Ă  des personnalitĂ©s non-sionistes n'empĂȘche pas le parti sioniste de dominer l'Agence, qui se structure rapidement comme un organe reprĂ©sentant les juifs vivant et s'organisant en Palestine, alors que l’OSM reste dominĂ©e par des juifs de la Diaspora[1].

La prise de contrîle de l’Agence juive par la gauche (1929-1935)

La gauche, trĂšs prĂ©sente dans le Yichouv palestinien, entre rapidement en force au sein de l’Agence juive. Le socialiste HaĂŻm Arlozoroff devient le directeur du dĂ©partement politique de l’Agence juive. À ce poste, il nĂ©gocie en 1933 avec le troisiĂšme Reich un accord (dit Haavoda) favorisant les transferts des fonds des juifs allemands qui Ă©migrent alors vers la Palestine pour environ 60 000 entre l'annĂ©e de cet accord et 1939. Il est assassinĂ© le . La droite du Parti RĂ©visionniste est accusĂ©e du crime ; en 1977, le nouveau gouvernement, dirigĂ© par la droite de l'Ă©poque, entame une nouvelle enquĂȘte afin de dĂ©couvrir qui Ă©taient les assassins mais cette enquĂȘte n'aboutit pas et encore aujourd’hui, personne ne sait qui a tuĂ© HaĂŻm Arlozorov. Des renseignements annexes sur cette pĂ©riode sont Ă  consulter au sein du Sionisme rĂ©visionniste : La tentation Fasciste et les Birionim (1928-1933). Mais ce crime va avoir plusieurs consĂ©quences importantes pour l’avenir de l’Agence :

  • La montĂ©e de la gauche.
AprĂšs une vigoureuse campagne contre le « pĂ©ril fasciste », la gauche obtient 44 % des suffrages aux Ă©lections de l’OSM de 1933. DĂšs lors, les partis de gauche (surtout le MapaĂŻ) basĂ©s en Palestine, exercent une influence dĂ©terminante au sein de l’OSM et de l’Agence juive. Bien que l’Agence soit formellement dirigĂ©e par l’OSM, ce sont maintenant les instances prĂ©sentes en Palestine (et en particulier l’Agence juive) qui influencent l’OSM.
  • Le dĂ©part de la droite rĂ©visionniste
AccusĂ© de l’assassinat d’HaĂŻm Arlozorov, le Parti rĂ©visionniste, marginalisĂ©, quitte l’OSM en 1935, renforçant encore le pouvoir de la gauche au sein de l’Agence juive.
Celui-ci Ă©tait le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Histadrout Ă©lu en 1921 et il coiffait la Haganah alors milice armĂ©e de dĂ©fense des implantations juives qui subissaient divers attaques armĂ©es de Palestiniens arabes, qui Ă©taient opposĂ©s Ă  l'arrivĂ©e de Juifs aprĂšs la PremiĂšre guerre mondiale, dans le cadre du "foyer national juif" prĂ©vu par lord Balfour, en 1917. Il Ă©tait aussi l’homme fort du MapaĂŻ, le principal parti politique juif du Yichouv. AprĂšs l’assassinat d' HaĂŻm Arlozorov, il devient logiquement le prĂ©sident de l’Agence juive en 1935. Il ne quittera ce poste que pour devenir le crĂ©ateur de l'État d'IsraĂ«l le 14 mai 1948 et le premier premier ministre de ce nouveau État, qui sera trĂšs rapidement reconnu par les États-Unis et l'Union soviĂ©tique dĂšs le 15 mai 1948, puis par la Grande-Bretagne vers le 20 mai 1948 et enfin par la France en janvier 1949 (dĂ©claration de reconnaissance dite "Chauvel-Fisher").

L'Agence juive comme centre du pouvoir sioniste (1933-1935)

AprĂšs 1933-1935, l’Agence juive est devenue le vĂ©ritable centre du pouvoir sioniste, plus que l’OSM, ou plus que l’AssemblĂ©e des Juifs de Palestine, Asefat ha-nivharim.

Le cƓur du pouvoir sioniste est maintenant situĂ© en Palestine, et non plus en diaspora. Il a cependant la particularitĂ© de ne pas ĂȘtre Ă©lu par les Juifs de Palestine, mais (Ă  travers l’OSM) par l’ensemble des juifs sionistes, tant en diaspora qu’en Palestine. La diffĂ©rence est cependant peu importante : la gauche sioniste est dominante aussi bien au sein de l’OSM qu’en Palestine.

L’Agence juive se transforme en vĂ©ritable gouvernement :

  • Ce gouvernement a une structure de type diplomatique, en particulier Ă  travers son dĂ©partement politique et indirectement Ă  travers les structures de mĂȘme type au sein de l’OSM ;
  • Il a une police, la police juive de Palestine ("notrim"), qui avait Ă©tĂ© autorisĂ©e et armĂ©e par les autoritĂ©s britanniques afin de soulager la police britannique et l'armĂ©e britannique qui avaient de grosses difficultĂ©s Ă  maintenir l'ordre public, face notamment aux attaques effectuĂ©es par des Palestiniens arabes ;
  • Il a une assemblĂ©e locale avec des pouvoirs restreints : Asefat ha-nivharim mais qui est quand mĂȘme une institution reconnue par la puissance britannique ;
  • Il a une milice armĂ©e, la Haganah, crĂ©Ă©e en 1921, force juive tolĂ©rĂ©e par les Britanniques, et dont le contrĂŽle passe de la Histadrout h Ă  l’Agence juive en 1931 (ce qui est toutefois assez thĂ©orique car ce sont les mĂȘmes personnes qui dirigent les deux organisations).

Mais ces structures doivent aussi aider à renforcer la présence des juifs en Palestine mandataire.

La population juive en Palestine augmente rapidement depuis les annĂ©es 1920. Dans les annĂ©es 1930, c’est l’Agence juive qui reprend le rĂŽle d’intĂ©gration des immigrants : la population juive passera Ă  environ 400 000 vers 1935/1936 . Faire venir et intĂ©grer les juifs (surtout europĂ©ens) est la prioritĂ© de l’Agence juive, dirigĂ©e par David Ben Gourion. Les Britanniques lui donnent par an des milliers de visas, dont l’Agence juive dĂ©cide pratiquement des modalitĂ©s d’attribution. Ce contrĂŽle est Ă©videmment une source de pouvoir : sans refuser la venue des militants des autres partis, l’Agence juive favorise cependant les militants sionistes de gauche.

La population juive en Palestine mandataire passe d'environ 70 000 en 1918 Ă  83 000 lors du premier recensement effectuĂ© par les Britanniques en 1922 et Ă  plus de 700 000 en , au moment de la crĂ©ation de l'État d'IsraĂ«l. Des renseignements complĂ©mentaires Ă  ce sujet sont Ă  consulter Ă  l'article sur l'arrivĂ©e des juifs du monde entier en Palestine puis en IsraĂ«l, depuis 1948 : Aliyah.

Le conflit avec les Britanniques (1939-1948)

De la fin 1935 Ă  1939, les Palestiniens arabes se soulĂšvent contre le mandat britannique et la colonisation sioniste. Ce soulĂšvement est finalement rĂ©primĂ©, avec l’aide de la Haganah, qui se renforce ainsi et qui est considĂ©rĂ© par les Arabes de Palestine comme une force auxiliaire des Britanniques.

Mais en 1939, les Britanniques estiment qu’ils doivent trouver une solution politique Ă  ce qu'ils appellent le « problĂšme palestinien ». Ils publient donc cette annĂ©e lĂ  le « troisiĂšme livre blanc pour la Palestine ». Il est alors prĂ©vu que l'immigration juive en Palestine soit pratiquement stoppĂ©e et limitĂ©e Ă  quelques milliers d'entrĂ©e de Juifs en Palestine britannique. Ce plan prĂ©voit que, dans un dĂ©lai de dix ans, la Palestine devra devenir un État indĂ©pendant unitaire, donc Ă  majoritĂ© arabe.

La rĂ©action du mouvement sioniste s’organise autour de l’Agence juive.

  • Elle se fait d’abord dans le domaine de l’immigration clandestine. L’Agence juive crĂ©e le Mossad Le'aliyah Bet, structure clandestine Ă©chappant aux Britanniques, pour organiser en parallĂšle des quotas Ă©tablis, une immigration illĂ©gale de Juifs vers la Palestine appelĂ©e Aliyah Bet . Cette immigration clandestine sera pratiquement interrompue entre 1942 et 1945 du fait de la Seconde Guerre mondiale, mais elle amĂšnera tout de mĂȘme prĂšs de 80 000 personnes en Palestine entre 1939 et 1946.
  • La rĂ©action de l’Agence juive se fait ensuite dans le domaine diplomatique : en 1942, au congrĂšs de l'O.S.M. Ă  Biltmore, l’Organisation sioniste mondiale dĂ©cide de demander un État juif sur toute la Palestine mandataire. Les diplomates sionistes (du dĂ©partement politique de l’Agence juive) se mettent alors au travail (surtout aprĂšs 1945), auprĂšs des gouvernements et des opinions publiques, pour dĂ©fendre cette orientation. Les liens sont rompus avec l’alliĂ© historique, les Britanniques. Ces diplomates travaillent en pratique sous la direction de Ben Gourion. Il en va de mĂȘme pour l’OSM. Celle-ci n’aura d’ailleurs plus de prĂ©sident entre 1946 et 1956 (Ă  la suite de la dĂ©mission de Chaim Weizmann, considĂ©rĂ© comme trop pro-Britannique), ce qui accroĂźt encore le pouvoir de l’Agence juive. Dans ce domaine diplomatique, l’Agence juive obtiendra des rĂ©sultats : pour le vote historique du , tant les SoviĂ©tiques que les Français ou les AmĂ©ricains dĂ©cident, lors du plan de partage de la Palestine mandataire britannique, de soutenir la crĂ©ation de 2 États, l'un juif, l'autre arabe. Sur la base de ce vote, sera crĂ©Ă© ensuite l'État d'IsraĂ«l, le 14 mai 1948, lors d'une rĂ©union exceptionnelle du Yshouv, Ă  Tel Aviv.
    • La rĂ©action de l’Agence juive se fait enfin par l’affrontement direct avec les Britanniques. L’Agence juive soutient les organisations paramilitaires sionistes comme la Haganah, le Lehi, l’Irgoun et le Palmach. Cette union, crĂ©Ă©e en mai-juin 1945, dit Mouvement de RĂ©bellion hĂ©braĂŻque, est Ă  l'origine d'un grand nombre d'actes de sabotages, d'attaques de postes de police britannique et d'entrepĂŽts militaires et de l'attentat terroriste pratiquĂ© par l'Irgoun de l'hĂŽtel King David, qui fait 91 victimes civiles en 1946. L'Agence juive organise Ă©galement des grĂšves et de nombreuses manifestations contre la puissance mandataire.

La crĂ©ation de l’État d'IsraĂ«l (1948)

Au cours de sa session de l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, le , l’ONU dĂ©cide la crĂ©ation de deux États, l'un juif et l'autre arabe, sur le territoire de la Palestine mandataire, confiĂ©e par la SociĂ©tĂ© des Nations par mandat en 1922 Ă  la Grande-Bretagne, qui avait d'ailleurs conquise la Palestine ottomane dĂšs (bataille de Gaza) et (arrivĂ©e du gĂ©nĂ©ral Allenby Ă  JĂ©rusalem).

DĂšs la fin de la Seconde Guerre mondiale, Ben Gourion prĂ©pare la guerre qu’il pense probable avec les Arabes de Palestine et les pays arabes. L’Agence juive se lance dans une politique d’armement Ă  grande Ă©chelle. Elle organise notamment des collectes de fonds Ă  cet effet, aux États-Unis et au Canada, notamment . Des ateliers produisent des armes en Palestine (notamment dans des kibboutz) et des surplus de la guerre sont achetĂ©s Ă  travers toute la planĂšte. Les SoviĂ©tiques, en particulier, ainsi que la TchĂ©coslovaquie, acceptent de fournir des armes Ă  grande Ă©chelle. Certaines sont partantes de ports français clandestinement et beaucoup ne pourront ĂȘtre acheminĂ©es qu’aprĂšs la crĂ©ation de l’État juif (le ), mais elles permettront au jeune État de gagner la guerre d’indĂ©pendance.

En , un comitĂ© conjoint du Va'ad Le'ummi (Conseil national) et de l'Agence juive prĂ©pare le cadre « constitutionnel »[2] du futur État.

Le , un Conseil du peuple est mis en place. Trois semaines plus tard, ses 37 membres approuvent la formule d'un gouvernement provisoire.

Le , dans l'aprĂšs-midi, c’est David Ben Gourion, prĂ©sident de l’Agence juive qui prononce Ă  Tel Aviv la dĂ©claration d'indĂ©pendance de l'État d'IsraĂ«l. Les 37 membres du Conseil du peuple se transforment alors en gouvernement provisoire du nouvel État. En pratique, c'est surtout l'Agence juive qui forme le nouveau gouvernement :

  • Son prĂ©sident, Ben Gourion, devient le premier chef du gouvernement d'IsraĂ«l ;
  • le chef du dĂ©partement politique de l'Agence, MoshĂ© Sharett est nommĂ© ministre des Affaires Ă©trangĂšres ;
  • le chef du dĂ©partement « finances » et trĂ©sorier de l’Agence, Eliezer Kaplan, devient ministre des Finances.

AprĂšs la crĂ©ation de l’État d'IsraĂ«l

AprĂšs la crĂ©ation de l'État d'IsraĂ«l, le , l'Agence juive ne disparaĂźt pas, mais elle perd tous ses pouvoirs politiques qui sont tous transfĂ©rĂ©s au gouvernement israĂ©lien. Elle devient l'organisme chargĂ© de l'accueil des Juifs du monde entier dĂ©sirant s'Ă©tablir au sein de l'État juif en rĂ©alisant leur Alya.

Fonctions

Entre 1948 et 2019, une moyenne annuelle d'environ 48 000 Juifs se sont Ă©tablis en IsraĂ«l. Sur environ 9,6 millions d'habitants en IsraĂ«l en 2020, environ 3 300 000 personnes sont venues depuis la crĂ©ation de l'État en 1948, de toutes les communautĂ©s juives Ă©tablies dans le monde entier et reprĂ©sentent environ 45 % de la population totale juive Ă©tablie en IsraĂ«l (les Juifs reprĂ©sentant environ 75 % de la totalitĂ© de la population rĂ©sidant en IsraĂ«l). Afin de remplir cette mission essentielle pour l'avenir de l'État d'IsraĂ«l, elle dispose Ă  cet effet de reprĂ©sentations dans tous les pays importants au regard de leur population juive : États-Unis, Canada, Russie, Ukraine, Grande- Bretagne, France, Argentine, BrĂ©sil, Hollande, Afrique du Sud, Allemagne, Suisse, Belgique, etc.

L’Agence juive est un organisme parapublic du gouvernement israĂ©lien et ne dĂ©pend plus de l'Organisation sioniste mondiale depuis 2009. C'est l'organisme qui est chargĂ© de l’immigration au sein de la Diaspora, et de l'accueil des nouveaux immigrants (en particulier la gestion des centres d’absorption).

Aujourd'hui, l'Agence juive s'attelle, en plus des taches et missions relatives Ă  la venue des Juifs en IsraĂ«l, Ă  de nombreux projets qui ne sont pas tous liĂ©s Ă  l'immigration. Elle soutient divers programmes d'Ă©ducation dans les zones urbaines ou pĂ©riphĂ©riques au sein des grands ensembles des grandes villes de l'État juif.

Présidents

La présidence de l'Agence juive est assurée par le président de l'Organisation sioniste mondiale jusqu'en 2009, quand les fonctions sont séparées.

PĂ©riode Nom
1923 - 1931Frederick Kisch (en)
1931 – 1933Haïm Arlozoroff
1933 - 1935Arthur Ruppin
1935 - 1948David Ben-Gurion
1948 - 1956Berl Locker
1956 - 1961Zalman Shazar
1961 - 1965Moshe Sharett
1965 - 1974Louis Arie Pincus[3]
1974 - 1975Pinhas Sapir[4]
1976 - 1978Yosef Almogi (en)[5]
1978 - 1987Arieh Dulzin (en)[3]
1987 - 1995Simha Dinitz (en)
1995 - 1999Avraham Burg
1999 - 2005Sallai Meridor (en)
2005 - 2009Ze'ev Bielski (en)
2009 - 2018Natan Sharansky
2018 - 2021Isaac Herzog
2021 - 2022Yaakov Hagoel (en)intérim
depuis 2022Doron Almog (en)

Notes et références

  1. Walter Laqueur : Le sionisme, t. II, p. 678 & suiv., Ă©d. Gallimard, Tel, 1994, (ISBN 2070739929)
  2. Israël n'a pas de constitution écrite, seulement des lois fondamentales, et ce du fait de l'opposition des haredim, qui considÚrent que seule la halakha (loi religieuse juive) est la constitution légitime du peuple juif. Il s'agit d'une concession symbolique des sionistes laïques aux religieux non sionistes.
  3. « 1974 », sur The Jewish Agency
  4. https://www.knesset.gov.il/mk/eng/mk_eng.asp?mk_individual_id_t=545
  5. « Performance Report – Leadership List | The Jewish Agency », sur www.jewishagency.org

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.