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Agence de l'outre-mer pour la mobilité

L'Agence de l'outre-mer pour la mobilité (LADOM) est un organisme public français chargé d'accompagner les migrations des résidents de l'outre-mer français cherchant une qualification ou une insertion professionnelle ailleurs. Il participe également par des aides financières à la Continuité territoriale.

Agence de l'outre-mer pour la mobilité
Histoire
Fondation
Prédécesseur
Agence nationale pour l'insertion et la promotion des travailleurs d'Outre-mer (France) (d)
Cadre
Sigle
LADOM
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Administration publique (tutelle) des activités économiques
Siège
Pays
Organisation
Site web

Cette agence a succédé en 2006 à l'ancienne Agence nationale pour l'insertion et la promotion des travailleurs d'outre-mer (ANT).

Histoire

L'ANT a été créée en 1982 à la suite de l'arrivée de la gauche au pouvoir pour remplacer le Bureau pour le développement des migrations dans les départements d'outre-mer (Bumidom) mis en place par Michel Debré en 1963. La politique migratoire de ce dernier était alors en effet de plus en plus souvent comparée à une véritable déportation, notamment à La Réunion.

Les actions à conduire reposent désormais sur trois convictions :

  • L'émigration des Ultramarins ne doit plus être subordonnée à la volonté politique.
  • L'insertion professionnelle des migrants doit désormais être prise en compte.
  • Le retour éventuel de certains migrants dans leur territoire d'origine doit être accompagné.

En 2006, les statuts de l'ANT sont modifiées, et l'agence est renommée « Agence de l'outre-mer pour la mobilité » ou LADOM[1].

En 2009, les missions sont élargies à la continuité territoriale. Est également créé un « passeport mobilité », dont la vocation est de ne pas pénaliser par leur éloignement géographique les demandeurs d'emploi de plus de 18 ans.

À la Réunion

Les actions de formation sont désormais beaucoup plus diversifiées. Elles dispensent un niveau de qualification bien meilleur qu'à l'époque du BUMIDOM. En contrepartie, le nombre des bénéficiaires s'est considérablement réduit. Ainsi, si 2 930 personnes quittent la Réunion par le biais d'organismes accompagnateurs en 1982, elles ne sont plus que 540 l'année suivante. Les retours sont encouragés.

En 1986, la nouvelle majorité de droite tente toutefois de relancer l'émigration et de freiner les retours au pays. Elle estime qu'ils ne servent pas l'économie locale paralysée par le chômage endémique. Elle procède notamment à la fusion partielle du CNARM au sein de l'ANT à la Réunion. Mais le retour de la gauche aux affaires en 1988 change à nouveau la donne. L'accent est de nouveau mis sur l'insertion. Cependant, les crédits accordés à l'ANT sont considérablement amputés. Il faudra attendre les événements du Chaudron survenus à Saint-Denis de La Réunion en 1991 pour que la politique migratoire redevienne ambitieuse.

Cela n'empêche pas la fermeture des centres d'accueil de Béziers, Lille, Nancy et Nantes dès 1992. Par ailleurs, en 1993, le changement de majorité après les élections législatives, conduit de toute façon à un nouveau désengagement financier de l'État. Ce n'est que récemment que le budget de l'institution est reparti à la hausse.

Politique migratoire

L'ANT a passé de nombreuses conventions avec les institutions concernées par l'émigration des Ultramarins, désormais appelée « mobilité ». C'est par exemple le cas avec l'Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) ou la région Réunion, compétente dans le domaine de la formation professionnelle depuis la décentralisation.

Notes et références

  1. Arrêté du 21 juillet 2006 relatif aux statuts de la société d'État dite Agence nationale pour l'insertion et la promotion des travailleurs d'outre-mer (nouvelle appellation : l'Agence de l'outre-mer pour la mobilité LADOM)

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