Adriano Sofri
Adriano Sofri (né à Trieste, le ) est un journaliste et intellectuel italien, ancien dirigeant du groupe révolutionnaire opéraïste italien Lotta Continua dans les années 1960 et 1970, condamné pour l'assassinat du commissaire Luigi Calabresi en 1972.
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Naissance | |
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Nationalité | |
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Activités | |
Fratrie |
Gianni Sofri (d) |
Enfant |
Luca Sofri (d) |
Parentèle |
Daria Bignardi (en) (belle-fille) |
Partis politiques | |
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Condamné pour |
Meurtre () |
Lieu de détention |
Inconnu (jusqu'en ) |
Lotta continua est créé en par « des militants du groupe Potere Operaio pisano, des militants étudiants de Turin et de Venise, et des groupes de Porto Marghera, Bologne, Naples sur une base idéologique composite : anti-stalinisme, spontanéisme, opéraïsme et maoïsme »[1].
C'est en 1972 que Sofri évoque lors d'une réunion à Rimini la possibilité de passer à la "lutte armée" pour contrer la violence des néo-fascistes et celle du pouvoir d'État suspecté de manipulation avec les attentats de la Piazza Fontana à Milan. Cette proposition est rejetée par la majorité des présents, mais ce discours servira d'élément à charge lors de son procès plus tard.
En 1975, lors du premier congrès national de Lotta Continua à Rome du 7 au , l'organisation éclate en plusieurs tendances : certains appellent à voter PCI, d'autres rejoignent le mouvement "autonome" italien et finiront par créer des groupes pratiquant la "lutte armée" : NAP Nuclei Armati Proletari ou Prima Linea, d'autres maintiennent une structure "parti" classique, ils finiront par rejoindre d'autres militants issus des groupes d'extrême gauche dans Démocrazia Proletaria en 1978. ( DP existait depuis 1975 mais en tant que regroupement électoral et non organisation commune )
Biographie
Arrêté en 1988 pour avoir commandité l'assassinat du commissaire Luigi Calabresi en 1972, Adriano Sofri a été finalement condamné le , à l'issue de sept procès, à vingt-deux ans de prison. Bien qu'il ait clamé son innocence, Sofri a reconnu la responsabilité morale de l'assassinat dans une interview au Corriere della Sera. Sofri a été libéré de prison en .
L'historien italien Carlo Ginzburg a écrit un ouvrage sur le premier de ces procès, intitulé Le Juge et l’Historien et qui a paru en 1991.
Bibliographie
Publications d’Adriano Sofri
- De l’optimisme : écrit de la prison de Pise, trad. franç. de Jacqueline Risset, Le Manuscrit, 2002, 66 pages (ISBN 978-2-7481-1716-5).
- La notte che Pinelli, Sellerio, 2009 ; trad. franç. de Philippe Audegean et Jean-Claude Zancarini, Les Ailes de plomb : Milan, , Lagrasse, Éditions Verdier, 2010, 256 pages (ISBN 978-2-86432-618-2).
Publications sur Adriano Sofri
- Carlo Ginzburg, Il giudice e lo storico, Feltrinelli, 1991 ; trad. franç. de Myriem Bouzaher, Adelin Fiorato, Jean-Louis Fournel et al., Le Juge et l'Historien : considérations en marge du procès Sofri, Lagrasse, Éditions Verdier, Paris, 1997, 224 pages (ISBN 978-2-86432-512-3).
Articles connexes
Liens externes
- Compte rendu de lecture de : "La notte che Pinelli" (Site La Clé des langues)
- Intervista - Jean-Claude Zancarini traduttore de "La notte che Pinelli"(Site La Clé des langues)
- Jean-Claude Zancarini, « Quand les juges écrivent l'histoire : le cas italien » (retour sur les affaires Sofri et Andreotti)
- Rencontre avec Adriano Sofri par Daniel Mermet (LĂ -bas si j'y suis, )
Notes et références
- Steve Wright, À l'assaut du ciel, Éditions Senonevero, 2007, lire en ligne.