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Adriano Lualdi

Adriano Lualdi (Larino, - Milan, ) est un compositeur et chef d'orchestre italien. Lualdi est un de ces artistes en Italie dont la réputation a souffert de son soutien à Benito Mussolini et au fascisme italien.

Adriano Lualdi
Description de cette image, également commentée ci-après
Adriano Lualdi
Naissance
Larino, Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie
DĂ©cès (Ă  85 ans)
Milan, Drapeau de l'Italie Italie
Activité principale Compositeur, chef d'orchestre
Style Opéra
Activités annexes critique musical, parlementaire
Lieux d'activité Italie
Formation Académie nationale Sainte-Cécile
Conservatoire Benedetto Marcello de Venise
Maîtres Stanislao Falchi, Ermanno Wolf-Ferrari
Enseignement Conservatoire de Naples
Conservatoire Cherubini de Florence

Biographie

Il a été musicalement précoce et a été envoyé à Rome où il a étudié jusqu'en 1906 avec Stanislao Falchi à l'Académie nationale Sainte-Cécile. Il a ensuite étudié pendant un an en 1907 la composition avec Ermanno Wolf-Ferrari au conservatoire Benedetto Marcello de Venise et a présenté la cantate Attollite gentes. Jeune musicien, il a dirigé à La Fenice de Venise, au Teatro San Carlo de Naples. De 1907 à 1909 il a été l'adjoint de Tullio Serafin et, surtout, de Pietro Mascagni. En même temps il a écrit deux poèmes symphoniques L'albatro (1908) et La leggenda del vecchio marinaro (1910), et un opéra en un acte Le nozze di Haura (1908).

StimulĂ© par Mascagni, Ă  partir du milieu des annĂ©es 1920, il s'est consacrĂ© essentiellement Ă  l'opĂ©ra, essayant de s'Ă©manciper des sujets vĂ©ristes et recherchant un théâtre de chambre. Il a Ă©crit la plupart des livrets de ses opĂ©ras. Parmi les Ĺ“uvres de ce genre, on trouve des opĂ©ras tout Ă  fait rĂ©ussis, comme Le furie di Arlecchino (« intermezzo giocoso per marionette viventi Â», sur un livret de lui et de L. Orsini (Milan, teatro Carcano, 1915) et Il diavolo nel campanile (« grottesco », Milan, la Scala, 1925).

En 1917, il a été impliqué dans un débat sur le nationalisme musical, qui s'est développé dans les pages de la Rivista Musicale Italiana et de Musica, ayant comme partenaires Giacomo Orefice et Giovanni Tebaldini. Lualdi soutenait l'anti-modernisme le plus intransigeant et a adopté une position fermée vis-à-vis des tendances internationalistes des musiciens de la génération des 80. En 1921, il a rejoint la Camerata italiana, alors fondée à Milan par Renzo Bossi, Alceo Toni et Giulio Cesare Paribeni, afin de promouvoir des concerts de musique de chambre d'auteurs italiens contemporains ayant une orientation stylistique modérée.

Dans les annĂ©es 1920, Lualdi a entrepris une activitĂ© intense de critique musical pour divers journaux: en 1922 pour l’Ambrosiano et l'annĂ©e suivante pour il Secolo, qu'il a quittĂ© en 1927 pour La Sera. Il a aussi Ă©crit le Viaggio musicale in Italia, Milan 1927, et le Viaggio musicale in Europa, Milan 1928. Il y critiquait la musique atonale, le dodĂ©caphonisme, la polytonalitĂ© (Viaggio musicale in Italia, p. 49). En outre, il jugeait Arnold Schönberg comme une « nuisance tragique Â» (« tragico scocciatore Â») et sa musique comme un « arte brutale e cinicamente perversa Â» (Viaggio musicale in Europa, p. 22). Il a Ă©tĂ© critique musical officiel du Giornale d'Italia de 1936 Ă  1942.

Adriano Lualdi a fait des séries de tournées de concerts à l'extérieur, en 1932 en Amérique du Sud, en 1933 en Union soviétique, en 1935 en Allemagne, en 1939 en France.

Partisan convaincu de l'Italie fasciste, Lualdi a organisĂ© avec F. Alfano, M.E. Bossi et I. Pizzetti la « Mostra del Novecento musicale italiano Â» en 1927 Ă  Milan, consacrĂ© Ă  la musique du XIXe siècle en Italie, sous le patronage de Mussolini. Conçu avec l'intention de mettre en Ă©vidence les valeurs authentiques de la musique italienne, l'Ă©vĂ©nement n'a connu qu'une seule Ă©dition, largement critiquĂ©e pour l'assemblage hĂ©tĂ©roclite des musiques jouĂ©es. Lualdi a aussi organisĂ© la première Ă©dition du Festival International de Musique Ă  Venise en 1930, en complĂ©ment de la Biennale de Venise.

En 1929, il a été élu au Parlement italien, comme représentant du Sindacato fascista dei musicisti et il a ensuite occupé la charge de conseiller national à la Camera dei fasci e delle corporazioni, en tant que membre du Consiglio della corporazione dello spettacolo, pour représenter les professionnels et les artistes (XXXe législature).

Il a ensuite dirigé le Conservatoire de Naples pendant huit ans (1936-1944) et, plus tard, le Conservatoire Cherubini de Florence (de 1947 à 1956).

Ĺ’uvres

Poèmes symphoniques

  • L'albatro (1908)
  • La leggenda del vecchio marinaio (1910)
  • Samnium
  • Suite « Adriatica » (1932)
  • Africa (rapsodia coloniale) (1936)

Opéras

  • Le nozze di Haura, scène lyrique en un acte (1908, sur un livret de Luigi Orsini - rĂ©visĂ© en 1913, l'opĂ©ra sera mis in scène pour la première fois au théâtre de l'OpĂ©ra de Rome en , avec Tito Gobbi)
  • Le furie di Arlecchino (, Milan, Teatro Carcano, « intermezzo giocoso per marionette viventi », sur un livret de lui et de L. Orsini)
  • Guerin Meschino, lĂ©gende pour marionnettes en un acte (1920, Rome, teatro dei Piccoli di Podrecca), sur un livret de Giovanni Cavicchioli
  • La figlia del re (, Turin, Teatro Regio)
  • Il diavolo nel campanile (, Milan, la Scala, livret basĂ© sur la nouvelle d'Edgar Allan Poe Le Diable dans le beffroi)
  • La grançeola (, Venise).
  • l’Albatro (1932)
  • Lumawig e la saetta (, Rome; seconde version Ă  Milan, 1956)
  • La luna dei Caraibi (, Rome)
  • Il testamento di Euridice opĂ©ra en quatre actes (diffusĂ© par la RAI en 1962)

Musiques de scène

Autres

  • Attollite gentes (Venise 1907), cantate sur un texte de A. Graf
  • La rosa di Saaron, pour soprano, tĂ©nor, et orchestre (1927)
  • Divertimento en rĂ© majeur pour orchestre de chambre (1941)
  • Quatuor Ă  cordes en mi majeur
  • Sonate pour violon et piano

Livres

  • Viaggio musicale in Italia, Milan, 1927
  • Viaggio musicale in Europa, Milan, 1928
  • Serate musicali, Milan, 1928
  • Viaggio musicale nel Sud-America, Milan, 1934
  • L'arte di dirigere l'orchestra, Milan, 1940
  • Viaggio musicale nell'URSS, Milan, 1941
  • L'arte della fuga di Giovanni Sebastiano Bach : con 40 esempi musicali e un piano schematico, 1955

Liens externes

Notes et références

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