Adolfo Carranza
Adolfo Pedro Carranza (Buenos Aires, - id., ) est un historien, diplomate, haut fonctionnaire et avocat argentin, fondateur du Musée historique national d’Argentine (en esp. Museo Histórico Nacional), dont il assume la direction pendant 25 ans.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 57 ans) Buenos Aires |
SĂ©pulture | |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Membre de |
Académie nationale d'Histoire d'Argentine (en) |
---|
Biographie
Après des Ă©tudes secondaires au collège Saint-Martin (esp. Colegio San MartĂn) de sa ville natale, Adolfo Carranza s’inscrit en 1875 Ă la facultĂ© de droit et de sciences sociales de l’universitĂ© de Buenos Aires, oĂą il obtient le titre de docteur en jurisprudence. Il Ă©pouse en 1880 Carmen GarcĂa Lara, de qui il a une fille[1].
Entré dans l’administration publique, il occupe les fonctions de secrétaire de législation, de chargé d’affaires au Paraguay, et de chef de section au ministère argentin de l’intérieur. À la suite de différends avec le président Miguel Juárez Celman, il quitte la fonction publique et résout de se vouer dorénavant aux études historiques et à la culture, créant notamment sa propre revue d’histoire, La Revista Nacional.
À la fin des années 1880, Carranza commence une correspondance avec de nombreux descendants de personnalités ayant joué un rôle de premier plan dans la guerre d’indépendance de l’Argentine (de 1810 à 1821) et avec les quelques survivants de ce conflit. Il entreprend de réunir une grande variété d’armes anciennes, de documents, de souvenirs, de meubles et d’autres objets d’intérêt en rapport avec la guerre d’indépendance, et se voit plus tard confier la tutelle sur un ensemble d’objets similaires déjà exposés dans le Musée public (Museo Público)[2].
Vers la même époque, il formule la proposition de créer un Musée historique national. Cette proposition devient réalité en , lorsque ce musée, sous la dénomination initiale de Musée historique de la capitale, est fondé par le maire de Buenos Aires Francisco Seeber, puis inauguré officiellement en [3]. C’est du reste à Carranza lui-même qu'est confié le poste de directeur, dont il reste le titulaire jusqu’à sa mort. Il dirige le musée d’abord conjointement avec une commission comprenant les anciens présidents Bartolomé Mitre et Julio Roca, ainsi que d’autres membres de l’Académie nationale d’histoire de l’Argentine (la ci-devant Junta de Historia y Numismática), dont il fait partie lui-même en 1901. Pendant ses années à la tête du musée, il s’attache à en organiser les différentes sections et à augmenter progressivement les collections, en suscitant des donations externes, mais aussi en faisant don de sa bibliothèque personnelle de plus de 8000 volumes et de sa collection numismatique. En 1897, Carranza assure le déménagement du musée vers l’ancien manoir Lezama, situé dans ce qui allait devenir le parc Lezama[3].
Conservateur de musée et historien réputé, il meurt inopinément le à Buenos Aires, à l’âge de 57 ans. Il est inhumé au cimetière de la Recoleta de sa ville natale[1].
Publications
Outre la revue historique La Revista Nacional, dĂ©jĂ mentionnĂ©e, qu’il continua d’éditer jusqu’en 1893, il fonda Ă©galement la Revista del Museo, pĂ©riodique du musĂ©e dont il Ă©tait directeur, puis deux autres revues encore, La IlustraciĂłn HistĂłrica Argentina (1908) et La IlustraciĂłn HistĂłrica (1911). Comme historiographe, il fit paraĂ®tre nombre d’ouvrages consacrĂ©s Ă l’histoire argentine, si riche en pĂ©ripĂ©ties, dont : Hojas histĂłricas (1893), Leyendas Nacionales (1894), San MartĂn y su correspondencia (anthologie de la correspondance du libertador, publiĂ© en 1905), et Archivo General de la RepĂşblica Argentina (oĂą se trouve recensĂ©e et reproduite une importante quantitĂ© de documents et d’images historiques dĂ©tenus par les Archives gĂ©nĂ©rales de la nation).