Actualités télévisées
Les Actualités télévisées sont le journal télévisé français de RTF Télévision puis de la première chaîne de l'ORTF, créé par Raymond Marcillac et Alain Peyrefitte et diffusé chaque soir à 20 heures du au .
Actualités télévisées | |
Genre | Journal télévisé |
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Périodicité | Quotidien |
Création | Raymond Marcillac et Alain Peyrefitte |
Réalisation | Jean Cécillon |
Présentation | Léon Zitrone, Maurice Séveno, Robert Chapatte et Georges de Caunes |
Musique | Maurice Jarre |
Pays | France |
Langue | Français |
Nombre de saisons | 2 |
Production | |
Lieu de tournage | Studio 1 du Centre Alfred Lelluch |
Durée | 20 minutes |
Format d’image | 4/3 noir et blanc |
Format audio | Mono |
Société de production | RTF ORTF |
Diffusion | |
Diffusion | Première chaîne de l'ORTF (1964-1965) |
Ancienne diffusion | RTF Télévision (1963-1964) |
Date de première diffusion | |
Date de dernière diffusion | |
Statut | arrêtée |
Public conseillé | tout public |
Chronologie | |
Historique
S'appuyant sur des sondages réalisés auprès des téléspectateurs, le jeune ministre de l'Information Alain Peyrefitte, avec l'accord du général de Gaulle, entreprend de réformer la RTF pour lui donner davantage d'autonomie, sur le modèle de la BBC, notamment en matière d'information. Il commence donc par réformer le Journal télévisé qui pâtissait depuis de nombreuses années d'un manque de moyens en partie masqué par des présentateurs vedettes comme Léon Zitrone ou Claude Darget. Les images y étaient jusque-là assez rares et l'utilisation d'archives courante, faisant du Journal télévisé une longue suite de lectures de dépêches entrecoupées de quelques images[1].
Le ministre, sur les conseils d'Édouard Sablier, nomme Raymond Marcillac, alors directeur du service des sports de la télévision, à la sous-direction de l'Actualité télévisée de la RTF en avril 1963 et le charge de mettre en place un nouveau journal télévisé plus professionnel, mieux organisé et dépolitisé, qui réduit la part du commentaire du présentateur, jugée peu utile, au profit de l'image. Raymond Marcillac, extrèmement moderne attire le public dans ses émissions télévisées d'informations dont le sport, par un fond musical nouveau et dynamique. Les enrégistrements de John Coltrane défiles derrière les images et l'ensemble est époustouflant de vivacité sportive stimulante pour les jeunes.
Alain Peyrefitte inaugure le le premier numéro de cette nouvelle formule du journal télévisé, simplement intitulée Actualités télévisées, en présence de Léon Zitrone à qui il demande de « s'effacer devant l'information ». En venant présenter la nouvelle formule du journal, Peyrefitte utilise pour la première fois un nouvel instrument, le prompteur, qui lui permet de lire le texte en donnant l'impression de regarder les téléspectateurs [2]. Claude Darget, qui profitait d'une grande liberté dans sa présentation de l'actualité, refuse cet effacement du présentateur et est écarté en ne manquant pas d'épingler son ancien collègue, Léon Zitrone, qui se plie de meilleur gré à cette nouvelle formule : « Léon Zitrone parle couramment trois langues : le français, le russe et le serve. »[3] Les Actualités télévisées sont alors présentées chaque soir en alternance par Léon Zitrone, Maurice Séveno[4], Robert Chapatte et Georges de Caunes[5].
Le journal est ramené à vingt minutes afin de le faire suivre d'une séquence de dix minutes exposant l'évènement du jour ou de la semaine avec le plus d'images possibles, fournies d'abord par CBS News, puis par les Centres d'actualité télévisée (CAT) de l'ORTF qu'Alain Peyrefitte développe dans chaque région à partir de 1963[1].
Encensée par le journaux lors de sa mise en place, cette nouvelle formule est de plus en plus critiquée au début de l'année 1965 pour son conformisme et sa monotonie. Il est aussi reproché à Raymond Marcillac ses prises de position publiques en faveur du pouvoir. Édouard Sablier succède alors à Raymond Marcillac en 1965 à la sous-direction de l'Actualité télévisée et révise la formule en accentuant davantage encore la priorité donnée à l'image dans une nouvelle formule du journal télévisé baptisée Télé-Soir et mise à l'antenne le .
Présentateurs et rédaction
- Léon Zitrone (1963-1965)
- Maurice Séveno (1963-1965)
- Georges de Caunes (1964-1965)
- Robert Chapatte (1963-1965)
Rédaction
Afin de professionnaliser la rédaction, Raymond Marcillac et Édouard Sablier font appel à des journalistes d'Europe n°1 formés par Maurice Siegel.
- Jean-Louis Guillaud : rédacteur en chef
- François Gerbaud : chef du service des informations générales
Décor
Le décor des Actualités télévisées, sobre et moderne, tente de récréer l'intérieur d'une salle de presse avec un simple rideau et un pan de mur portant une pendule-calendrier mécanique. Le présentateur est assis devant une table ovale premettant d'accueillir un invité en face de lui.
Générique
Pour bien marquer la prédominance de l'image, le générique des Actualités télévisées enchaîne plusieurs plans sur des cadreurs et se termine par une antenne sur fond de Tour Eiffel sur laquelle apparaît en lettres blanches le titre. L'indicatif est composé par Maurice Jarre[6].
Notes et références
- La Télé du Général, Édouard Sablier, Éditions du Rocher, 2000
- Présentation de la nouvelle formule du journal télévisé par Alain Peyrefitte, Actualités télévisées du 20 avril 1963, Première chaîne de la RTF. - INA
- Big Léon, Léon Zitrone, Hachette, 1997
- Présentation par Maurice Séveno des Actualités télévisées du 26 juillet 1965, Première chaîne de l'ORTF - INA
- Georges de Caunes parle de son retour au journal télévisé, Au delà de l'écran du 5 mai 1963, Première chaîne de la RTF. - INA
- Générique des Actualités télévisées, Première chaîne de l'ORTF - INA