AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Abu al-Qasim (Kalbite)

AbĆ« ’l-Qāsim AlÄ« ibn al-Hasan (ŰŁŰšÙˆ Ű§Ù„Ù‚Ű§ŰłÙ… Űčلي ŰšÙ† Ű§Ù„Ű­ŰłÙ† en arabe ; † bataille du cap Colonne aux alentours de Crotone), Ă©mir de la dynastie des Kalbites, gouverna la Sicile entre 964 et 982.

Abu al-Qasim
Fonction
Émir de Sicile (d)
-
Ahmad ibn al-Hasan al-Muizziyya (d)
Jābir al-Kalbī (d)
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Allégeance
Activité
Famille

Contexte historique

Divisions politiques de l’Italie vers l'an mil.

De 827 Ă  878, la Sicile, conquise par les princes arabes d’Ifriqiya (l'EST de l'AlgĂ©rie et Tunisie), fut gouvernĂ©e par la dynastie sunnite des Aghlabides.

À la chute des princes aghlabides en l’an 909, les Ă©mirs de Sicile, livrĂ©s Ă  eux-mĂȘmes, commencĂšrent Ă  prendre de l'autonomie. Ainsi les Fatimides chiites, que les Aghlabides avaient chassĂ©s d’Afrique du Nord, parvinrent Ă  imposer leur suprĂ©matie sur toute la Sicile en 948. Le calife IsmaĂŻl al-Mansour choisit Hassan al-Kalbi comme Ă©mir de Sicile.

Ce dernier s'Ă©tablit Ă  Palerme, fonda la dynastie des Kalbites, et initia une sĂ©rie de raids de pillage vers l’Italie voisine : cette politique lui permit de renforcer son indĂ©pendance.

En 954 Hassan al-Kalbi quitta Palerme pour la nouvelle capitale fatimide, Al-Mansuriya, oĂč il mourut en 964. En Sicile mĂȘme, son fils Ahmad ibn Hassan († 969) prit sa succession.

La régence en Sicile

Le fils et successeur d’Ahmad ibn Hassan, Abu al-Qasim, poursuivit la mĂȘme politique de rapines. Le transfert du siĂšge du gouvernement d’Ifriqiya par les califes fatimides en 973 vers Le Caire accrut encore davantage l’autonomie des Ă©mirats pĂ©riphĂ©riques, car mĂȘme si les Fatimides s'Ă©taient reconnus vassaux du vice-roi d’Ifriqiya Bologhine ibn Ziri (971–984), le rapatriement de la flotte aghlabide en Égypte ne laissait aucune possibilitĂ© de contrĂŽler leurs activitĂ©s en Sicile.

De 869 Ă  878, grĂące aux renforts venus de Sicile, les Aghlabides prennent le contrĂŽle de l'archipel maltais sous la direction d'Ahmed, fils de l'Ă©mir d'Ifriqiya Aglab[1] - [2].

Avec la crise de succession de l’Empire byzantin qui suivit la mort de l’empereur Jean Ier TzimiskĂšs en 976, les colonies grecques d’Italie mĂ©ridionale devinrent une proie tentante pour Abou al-Qasim. Ce dernier dĂ©barqua donc sur le continent, mais fut longtemps tenu en Ă©chec par la rĂ©sistance de Pandolfe Ier, prince lombard de Capoue, de BĂ©nĂ©vent et de SpolĂšte puis par celle de la PrincipautĂ© de Salerne. Finalement Pandolfe mourut en , laissant des fils trop affaiblis par leurs divisions pour pouvoir s’opposer aux Sarrasins.

C'est alors que l’empereur Othon II marcha avec une armĂ©e de chevaliers sur la Calabre. Pour prĂ©server ses chances d'imposer son hĂ©gĂ©monie sur l'Italie mĂ©ridionale (son vĂ©ritable objectif), il dut s’entremettre dans la guerre de succession des princes lombards : son armĂ©e s'empara d'abord de Tarente en 982 puis s'enfonça en Calabre, au prix de multiples escarmouches avec les escouades d’Abou al-Qasim.

La chute de l'Ă©mirat Kalbite

Le , la bataille dĂ©cisive se dĂ©roula au cap Colonne prĂšs de Crotone. D'abord les troupes impĂ©riales parurent l'emporter, et Abou al-Qasim lui-mĂȘme fut tuĂ©. Mais l’arriĂšre-garde des Sarrasins n'avait plus rien Ă  perdre et les cavaliers dĂ©faits au premier choc parvinrent Ă  reformer leurs rangs. Leur charge prit au dĂ©pourvu des chevaliers qui croyaient dĂ©jĂ  pouvoir fĂȘter la victoire : ils leur infligĂšrent une dĂ©faite sanglante. L’empereur Othon lui-mĂȘme n’eut la vie sauve qu’en nageant vers un bateau grec qui croisait au large ; il s'enfuit vers le nord. À VĂ©rone, il convoqua une assemblĂ©e de comtes lombards et prit la prĂ©caution de faire proclamer son fils Othon III roi d'Italie. Il mourut l'annĂ©e suivante sans avoir pu reprendre les opĂ©rations en Apulie.

La Calabre Ă©tait dĂ©sormais livrĂ©e Ă  l'anarchie car outre Landolphe IV de BĂ©nĂ©vent, ses frĂšres Pandolphe II de Salerne et Atenolphe Ă©taient aussi morts au combat. Avec le repli des troupes kalbides vers la Sicile, les Sarrasins au cours des annĂ©es suivantes continueront de faire peser une menace constante sur les citĂ©s byzantines et les principautĂ©s des Lombards : ils pilleront Cosenza (984) et Matera (994), attaqueront Tarente (991), BĂ©nĂ©vent (1002) et mĂȘme tenteront pour peu de temps d'assiĂ©ger Capoue.

Notes et références

  1. Cf. John Samut Tagliaferro, Malte. Archéologie et histoire, Luqa, éd. Miller Distributors Ltd, , p. 50
  2. Jacques Godrechot, Histoire de Malte, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », , p. 20

Bibliographie

  • Michele Amari, Storia dei musulmani di Sicilia, Catania, Romeo Prampolini (rĂ©impr. 1933-39, annotĂ©e par C. A. Nallino), 3 vol. (en 5 tomes)
  • Michele Amari, Biblioteca arabo-sicula, Turin-Rome, Ă©d. Ermanno LƓscher,
  • Umberto Rizzitano, Gli Arabi in Italia, L'Occidente e l'Islam nell'Alto Medioevo, SpolĂšte, Centro di Studi sull'Alto medioevo, , p. 93-114.

Sources

Liens internes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.