AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Abdelmalek BenhabylĂšs

Abdelmalek BenhabylĂšs[1] (arabe : Űčۚۯ Ű§Ù„Ù…Ű§Ù„Ùƒ ŰšÙ† Ű­ŰšÙŠÙ„Űł), nĂ© le Ă  Arbaoun dans l'actuelle wilaya de SĂ©tif et mort le Ă  Alger[2], est un avocat, artiste-peintre, diplomate et homme politique algĂ©rien.

Abdelmalek BenhabylĂšs
Űčۚۯ Ű§Ù„Ù…Ű§Ù„Ùƒ ŰšÙ† Ű­ŰšÙŠÙ„Űł
Illustration.
Abdelmalek BenhabylĂšs en 1962.
Fonctions
Président du Conseil constitutionnel algérien
–
(6 ans)
Prédécesseur Poste créé
Successeur SaĂŻd Boulchair
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Arbaoun (Algérie)
Date de dĂ©cĂšs (Ă  97 ans)
Lieu de décÚs Alger (Algérie)
Nationalité Algérienne
Profession juriste
diplomate
Religion sunnisme
RĂ©sidence Alger

Membre de plusieurs formations au sein du mouvement nationaliste algĂ©rien, au Parti du peuple algĂ©rien, au Mouvement pour le triomphe des libertĂ©s dĂ©mocratiques, au Front de libĂ©ration nationale, il a Ă©tĂ© cadre de l'Union des Étudiants musulmans algĂ©riens (UGÉMA) et vice-prĂ©sident de l'Association des Ă©tudiants musulmans nord-africains, membre du gouvernement provisoire de la RĂ©publique algĂ©rienne.

Biographie

Famille et Ă©tude

Natif d'Arbaoun[3] et issu de la confédération berbÚres des Beni Foughala[4] - [5] , Abdelmalek BenhabylÚs est diplÎmé en droit[3], est marié[3] et pÚre de famille[6].

Parcours nationaliste

Abdelmalek BenhabylĂšs est l'un des fondateurs du Parti populaire algĂ©rien (PPA), puis membre du Mouvement pour le triomphe des libertĂ©s dĂ©mocratiques (MTLD), il Ă©tait un des rĂ©dacteurs du journal L'Étoile algĂ©rienne entre 1948 et 1949, ce journal disparaĂźtra lors de la crise berbĂšre[7] et Ă©galement il faisait partie du comitĂ© de rĂ©daction[8]. Il a Ă©tĂ© vice-prĂ©sident de l’Association des Ă©tudiants musulmans nord-africains[3].

Il est l'un des initiateurs, aux cĂŽtĂ©s de Ahmed Mahsas et de Belkacem Radjef du message l’appel Ă  la raison et connu aussi par neutralisme posItif, ce message fut apportĂ© par Mohamed Boudiaf Ă  Alger avant la rencontre du CRUA, durant [9]. Abdelmalek BenhabylĂšs fut Ă©lu Ă  la direction des centralistes lors du congrĂšs (PPA-MTLD) d’ [10].

Il s'engage dans la cause indĂ©pendantiste avec le Front de libĂ©ration national (FLN) durant la guerre d'AlgĂ©rie, il Ă©tait Ă©galement un des cadres de l'Union des Étudiants musulmans algĂ©riens (UGÉMA)[11].

En 1960, il est responsable des affaires extérieurs au sein du gouvernement provisoire de la République algérienne[12].

Haut fonctionnaire et diplomate

AprÚs l'indépendance, il devient en 1963, secrétaire général du ministÚre des Affaires étrangÚres jusqu'en 1964, lorsqu'il est nommé comme ambassadeur d'Algérie au Japon puis en Tunisie[6]. En 1971, Abdelmalek BenhabylÚs est rappelé en Algérie, il est nommé en 1974 secrétaire général du ministÚre des Affaires étrangÚres, puis ministre de la Justice en 1977[6]. Le président Chadli Bendjedid le nomme en 1979 secrétaire général de la Présidence[6]. AprÚs sa démission[13], il est désigné ambassadeur en Suisse [14] et auprÚs du Saint-SiÚge[15]. Le , il remet ses lettres de créance au pape Jean-Paul II au Vatican[16]. Il est aussi l'un des fondateurs [17] et membre de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme à Alger[18].

Président du Conseil constitutionnel

En 1989, il est désigné président du Conseil constitutionnel nouvellement créé[19] - [6] et du Centre des archives algérien.

À la suite de la dĂ©claration du Conseil constitutionnel[20], le constatant la vacance dĂ©finitive du pouvoir de la prĂ©sidence de la RĂ©publique Ă  la suite de la dĂ©mission du prĂ©sident Chadli Bendjedid et la dissolution de l'AssemblĂ©e populaire, il aurait pu assumer la charge de chef de l'État par intĂ©rim. Toutefois, un cas non prĂ©vu par la Constitution l'en a empĂȘchĂ©, ce dont il est fait rĂ©fĂ©rence dans la dĂ©claration qu'il a signĂ© en tant que prĂ©sident du Conseil constitutionnel, oĂč considĂ©rant que la Constitution n’a pas prĂ©vu dans ses dispositions le cas de conjonction de vacances de l’AssemblĂ©e populaire nationale par dissolution et de la prĂ©sidence de la RĂ©publique par dĂ©mission dans son article 84, il est dĂ©clare qu’il appartient aux institutions investies de pouvoirs constitutionnels, visĂ©es aux articles 24, 75, 79, 129, 130 et 153 de la Constitution, de veiller Ă  la continuitĂ© de l’Etat et de rĂ©unir les conditions nĂ©cessaires au fonctionnement normal des institutions et de l’ordre constitutionnel[21]. Le , son mandat de prĂ©sident du Conseil constitutionnel achevĂ©, il est remplacĂ© par SaĂŻd Bouchair[6].

Il est sollicitĂ© pour ĂȘtre prĂ©sident de l’AcadĂ©mie de la sociĂ©tĂ© civile algĂ©rienne[22] en 2004[23]. À la fin de son mandat, il est remplacĂ© par Djafri Djadi Chemai[23].

RÎle diplomatique entre l'Algérie et le Japon

Abdelmalek BenhabylÚs a également été président d'honneur de la relation Algérie-Japon et fondateur de la relation entre l'Algérie et le Japon[24]. En 1988, il a créé l'Association d'amitié algéro-japonaise[25]. Le , Abdelmalek Benhabyles reçoit le grand cordon de l'ordre du Soleil levant par l'ambassade du Japon à Alger [26].

Socrate

Abdelmalek BenhabylĂšs est surnommĂ© Socrate[27]. Dans une de ces citations sur l'histoire algĂ©rienne, il disait que « depuis la conquĂȘte de l’AlgĂ©rie, l’idĂ©e de conscience nationale a existĂ© dĂ©jĂ  et que la lutte du peuple algĂ©rien n’a jamais cessĂ©. »[28] lors d'une confĂ©rence sur le militantisme politique et rĂ©volutionnaire en AlgĂ©rie, du PPA au FLN organisĂ© par l'Association MachaĂąl Chahid[28]. Sa vision fut reprise par un membre de la Fondation du 8 mai 1945, il dira que « Le conflit mondial s’achevait avec la victoire des AlliĂ©s. La participation consĂ©quente des AlgĂ©riens Ă  ce conflit Ă  leur cĂŽtĂ©, mais Ă  titre d’anationaux et de non-citoyens dans le cadre d’une souverainetĂ© française disloquĂ©e, devait mener la logique de la tutelle coloniale jusqu’au bout de l’absurde ; le colonisĂ© appelait Ă  la libĂ©ration de son propre colonisateur »[29].

Notes et références

  1. Orthographes alternatives : Abdelmalek Benhabyles ou Abdelmalek Benhabiles
  2. Casbah Tribune, « DécÚs de Abdelmalek BenhabylÚs, ancien président du Conseil constitutionnel », sur Casbah Tribune, (consulté le )
  3. (en) Who's Who in the Arab World 2007-2008, Walter de Gruyter, , 18e Ă©d., 1216 p. (ISBN 3110930048, lire en ligne), p. 196.
  4. Louis Rinn, Abderrahmane Rebahi, Le royaume d'Alger sous le dernier dey, Editions Grand-Alger Livres (G.A.L.), , 212 p. (ISBN 9961819535), p. 162.
  5. considéré berbÚre par Ibn Khaldoun, dans son ouvrage Histoire des BerbÚres ,p.173 et p.258, tome1,P. Geuthner, 1978
  6. Conseil constitutionnel, Rachid Benyoub, « Biographie de M. Benhabyles Abdelmalek », sur conseil-constitutionnel.dz, conseil-constitutionnel.dz, (consulté le ).
  7. Benjamin Benjamin Stora, Ils venaient d'Algérie: L'immigration algérienne en France (1912-1992), Librairie ArthÚme Fayard, , 492 p. (ISBN 2213658927, lire en ligne).
  8. Mohammed Harbi, Aux origines du Front de libération nationale: la scission du P.P.A.-M.T.L.D. : contribution à l'histoire du populisme révolutionnaire en Algérie, vol. 5, C. Bourgois, , 313 p. (lire en ligne), p. 38.
  9. Aissa Kechida, Architectes de la RĂ©volution: tĂ©moignage, Chihab Éditions, , 218 p. (lire en ligne), p. 57.
  10. Mohammed Harbi, 1954, la guerre commence en AlgĂ©rie, Bruxelles, Éditions Complexe, , 3e Ă©d. (ISBN 2870277202), p. 196.
  11. Chafik Mesba, « C'est la RĂ©volution algĂ©rienne qui a portĂ© les diplomates algĂ©riens, ce ne sont pas les diplomates algĂ©riens qui ont portĂ© la RĂ©volution algĂ©rienne » (Entretien avec Lakhdar Brahimi, menĂ© par Mohamed Chafik Mesba », Le Soir d'AlgĂ©rie,‎ (lire en ligne).
  12. Benjamin Stora, Dictionnaire biographique de militants nationalistes algériens, p. 104, 1985
  13. Ferdinand Larnaude, Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger, Librairie générale de droit et de jurisprudence, , p. 67-68.
  14. Achour Cheurfi, La classe politique algĂ©rienne: de 1900 Ă  nos jours, Alger, Casbah Éditions, , 501 p. (ISBN 9961642929, lire en ligne), p. 81.
  15. (en) Internationales Verzeichnis Der AuswÀrtigen Dienste, World Guides Internationale Publikationen GmbH, (lire en ligne), p. 8.
  16. Islāmīyāt Masīងīyāt, vol. 9-10, Pontificio istituto di studi Arabi, (lire en ligne), p. 263.
  17. Ferdinand Larnaude, Gaston JÚze, Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger, vol. 121, Librairie générale de droit et de jurisprudence, , p. 1392.
  18. Brahim Brahimi, Le pouvoir, la presse et les intellectuels en AlgĂ©rie, Éditions L'Harmattan, , 309 p. (ISBN 2738403638, lire en ligne), p. 179.
  19. Dispositif constitutionnel de 1989
  20. , site du Conseil constitutionnel algérien , déclaration du Conseil constitutionnel.
  21. Déclaration du 11 janvier 1992, site du Conseil constitutionnel algérien.
  22. Elwaten. Sur initiative de l’ASCA. 7 dĂ©cembre 2004. Salah Eddine Belabes
  23. Hacene Djaballah-Banque d'informations documentaires sur l’AlgĂ©rie, « - AcadĂ©mie de la sociĂ©tĂ© civile algĂ©rienne », sur almanach-dz, (consultĂ© le ).
  24. « Abdelmalek BenhabylĂšs dĂ©corĂ© du « Grand Cordon de l’Ordre du Soleil Levant » du Japon », AlgĂ©rie1.com,‎ (lire en ligne).
  25. Idir Tazerout, « Le Japon dĂ©core Abdelmalek BenhabylĂšs », L'Expression (AlgĂ©rie),‎ (lire en ligne).
  26. Ambassade du Japon
  27. Jean-Jacques Lavenue, Algérie: la démocratie interdite, p. 218, 1992
  28. Le PPA, un mouvement révolutionnaire authentique, Mohamed Bouraïb, 11 mars 2010
  29. Un crime est resté impuni, El watan, 6 mai 2009, Aouli Makhlouf

Annexes

Bibliographie

  • Rachid Benyoub, L'Annuaire politique de l'AlgĂ©rie 2002, Ă©d. ANEP, Alger, 2001.

Article connexe

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.