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Abdelhamid Kermali

Abdelhamid Kermali, né le à Akbou (Béjaïa)[1] et mort le à Sétif, est un ancien footballeur et entraßneur de football algérien. Il évoluait au poste d'attaquant.

Abdelhamid Kermali
Image illustrative de l’article Abdelhamid Kermali
Biographie
Nationalité Algérien
Naissance
Akbou (Algérie)
DĂ©cĂšs
Sétif (Algérie)
Poste attaquant
Parcours professionnel1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1948-1951 USM SĂ©tif
1951-1952 USM Alger
1952-1953 FC Mulhouse
1953-1955 AS Cannes074 (14)
1955-1958 Olympique lyonnais074 (16)
1962-1966 USM SĂ©tif
1966-1967 ES SĂ©tif
SĂ©lections en Ă©quipe nationale2
AnnĂ©esÉquipe 0M.0(B.)
1958 FLN
Parcours entraĂźneur
AnnĂ©esÉquipe Stats
1978-1979 Algérie U20
1980-1981 AS La Marsa
1983-1984 MC Alger
1988-1990 MC Alger
1990-1992 Algérie
1992-1993 US Chaouia
1994-1995 Al Ittihad Tripoli
1995-1996 US Chaouia
1996-1997 Algérie(adjoint)
1998-1999 MC Alger
2000-2001 Algérie(adjoint)
2003-2004 ES SĂ©tif
2004-2005 HB Chelghoum Laid
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).
DerniĂšre mise Ă  jour : 15 janvier 2022

Biographie

Il commence sa carriÚre en Algérie, à l'USM Sétif puis à l'USM Alger.

AprĂšs une suspension de deux ans, il part en France, oĂč il retrouve un de ses coĂ©quipiers, Mustapha Zitouni.

En France, il passe par les clubs du FC Mulhouse, de l’AS Cannes et de l’Olympique lyonnais. A Cannes il se mariera, avec une Française. Cette union donnera naissance à une fille en .

Avec l'Olympique lyonnais, il joue 65 matchs et inscrits 13 buts en Division 1. Il quitte l'Olympique Lyonnais pour rejoindre l'équipe du FLN[2], abandonnant femme et enfant, définitivement.

Abdelhamid Kermali est par la suite devenu le sĂ©lectionneur de l'Ă©quipe nationale d’AlgĂ©rie qui remporte la Coupe d'Afrique des Nations en 1990.

CarriĂšre

CarriĂšre de loin brillante et fĂ©conde en tant que joueur et en qualitĂ© du seul entraĂźneur Ă  avoir offert Ă  l’AlgĂ©rie la coupe d’Afrique des nations, en 1990, et un autre trophĂ©e afro-asiatique. La qualification des juniors pour la phase finale du Mondial du Japon en 1979 est l’Ɠuvre du cheikh. En cette pĂ©riode de vaches maigres, le football algĂ©rien peut s’enorgueillir de la contribution d’un homme qui a bourlinguĂ© plus de 60 ans d’un stade Ă  un autre, d’une contrĂ©e Ă  une autre et d’un pays Ă  un autre. Kermali, qui s’est distinguĂ© beaucoup plus comme manager, fait partie de cette race d’hommes passionnĂ©s qui ont fait et marquĂ© l’histoire du sport roi, chez nous. La vie de Kermali qui a ouvert les yeux Ă  Akbou (BĂ©jaĂŻa) le 27 avril 1931 n’a pas Ă©tĂ© facile. L’aĂźnĂ© d’une lignĂ©e, qui en comptera deux frĂšres et une sƓur, devient « majeur » en charge d’une famille, Ă  l’ñge de 10 ans. Et ce, Ă  la suite du dĂ©cĂšs du pĂšre (militaire de carriĂšre) au dĂ©but de la Seconde Guerre mondiale. La disparition de Lakhdar un SĂ©tifien de souche a beaucoup marquĂ© Abdelhamid (dit Karboua) et sa famille qui ont, dĂšs lors « sombrĂ© » dans la misĂšre. Le jeune a de ce fait vĂ©cu et grandi dans le dĂ©nuement le plus total. Son enfance et adolescence sont faites de pauvretĂ©, de difficultĂ©s de tous genres et aussi de rĂȘves devant l’aider Ă  sortir de l’orniĂšre. Jamais il n’occultera le moindre aspect des pĂ©nibles conditions d’une jeunesse « confisquĂ©e ». L’orphelin sera des annĂ©es durant livrĂ© Ă  lui-mĂȘme. Son contact avec l’école n’a pas dĂ©passĂ© le seuil du cours de fin d’études primaire. Le bonhomme qui a traversĂ© les bancs d’Albertini (Mohamed Kerouani) comme un mĂ©tĂ©ore avait d’autres chats Ă  fouetter que de passer le clair de son temps enfermĂ© entre quatre murs. « Pour avoir nĂ©gligĂ© puis abandonnĂ© mes Ă©tudes, un jour d’examen, j’ai reçu des corrections Ă  n’en plus finir de ma mĂšre, fatiguĂ©e de courir les champs Ă  ma recherche. A aucun moment, elle n’eut le moindre espoir de me voir prendre des distances avec le ballon rond », dira Kermali qui a Ă©tĂ© dĂ©couvert par Benaouda (Lyass), Abid et Abdelkader Laklif, ces dĂ©nicheurs de talents qui sillonnaient les terrains des quartiers populaires, Tels Bel Air, Tandja (citĂ© Yahiaoui), les cheminots, la Gare, Bon marchĂ© et le centre-ville oĂč habitait Kermali qui fit son entrĂ©e en Ă©quipe seniors, en 1948, Ă  l’age de 17 ans. A l’occasion d’un certain USFMS-AS BĂŽne. Avec deux buts Ă  la clĂ©, ce coup d’essai fut, le moins qu’on fuisse dire, un coup de maĂźtre. Kermali gagne vite en maturitĂ© et s’imposera rapidement comme un incontestable titulaire du flanc droit de l’attaque usmiste. Ses prouesses emballent les initiĂ©s, savourant Ă  chaque spectacle le style, les accĂ©lĂ©rations et ouvertures lumineuses de ce jeune. A l’issue d’un match de coupe USFMS-Etoile de Skikda, disputĂ© Ă  Constantine, un colon qui a Ă©tĂ© vraisemblablement Ă©patĂ© par la classe du SĂ©tifien, lui signifia qu’il devait tenter sa chance en France. Cette proposition l’enchante, lui donne mĂȘme des idĂ©es. D’autant qu’il voulait faire du ballon rond une profession. Sans se soucier des consĂ©quences Kermali qui s’est fait un nom Ă  cĂŽtĂ© de Souna, Sahraoui, Assassi, Safsaf, Selami, Lakhlif II, Zaiar, Kari Amara Djeridi et bien d’autres figures, et, sur un coup de tĂȘte, prend, un jour, la direction d’Alger oĂč il a signĂ© une deuxiĂšme licence Ă  l’USMA. Cette « fugue » n’a pas Ă©tĂ© du goĂ»t des Grenat. À dĂ©faut d’une longue aventure Ă  Soustara qui s’est achevĂ©e au bout de quelques mois, Kermali est obligĂ© la mort dans l’ñme de revenir au bercail. Cette aventure lui vaut une suspension de deux annĂ©es. La sanction accentue la galĂšre du joueur qui devient du jour au lendemain chĂŽmeur. Pour sortir du « trou », l’exil taraude l’esprit de l’aĂźnĂ© d’une famille vivant toujours dans la misĂšre. Un jour, il subtilise 10 000 francs Ă  la vieille et prend le chemin de l’Hexagone. Mulhouse sera la premiĂšre Ă©tape. La premiĂšre saison (1955/56) en France sera un rĂ©gal pour les amateurs de la technique raffinĂ©e. Cette remarquĂ©e et remarquable entrĂ©e en la matiĂšre, attire les recruteurs et imprĂ©sarios. Les sollicitations de l’AS Cannes (un club de D II) oĂč Ă©volue un autre SĂ©tifien, feu Mokhtar Arribi, ne laissent pas indiffĂ©rents la nouvelle star qui voit dĂ©sormais grand. AprĂšs un round de nĂ©gociations, Kermali, rejoint Ă  Cannes le grand Mustapha Zitouni[3] - [4].

Un palmarĂšs bien rempli A la croisette, le petit SĂ©tifien explose, Ă©tale toute sa classe, impressionne coĂ©quipiers et adversaires. MalgrĂ©, un handicap de gabarit, Karboua, se comporte tantĂŽt comme ailier tantĂŽt comme avant-centre, et des fois comme passeur. A l’issue de la saison (1956/57), l’Olympique lyonnais qui vient de s’attacher les services de Troupel (l’ex-coach de l’AS Cannes), fait les yeux doux Ă  Kermali. La prĂ©sence de l’entraĂźneur susnommĂ© et d’une importante communautĂ© d’émigrĂ©s Ă  Lyon, le pousse Ă  rejoindre le pays des Gones. Kermali rĂ©alise Ă  cĂŽtĂ© d’AndrĂ© Laurent (capitaine de l’équipe de France), du BrĂ©silien Costantino et d’autres vedettes, une saison de rĂȘve. La seconde s’achĂšve pour lui et pour bon nombre de professionnels algĂ©riens, un dimanche 13 avril 1958. A l’appel de la patrie, Kermali (Lyon), Arribi (Avignon), Bouchouk (Toulouse F.C), et Mekhloufi (As Saint Etienne), formant le groupe des Lyonnais, qui a transitĂ© par la Suisse et l’Italie, rejoint dimanche 20 avril 1958, Tunis oĂč allait dĂ©buter l’épopĂ©e de la glorieuse Ă©quipe du FLN. « Le combat menĂ© avec mes compagnons qui ont eu la chance de faire l’histoire restera Ă  jamais gravĂ© dans ma mĂ©moire », prĂ©cisera le cheikh ayant tenu Ă  rapporter le tĂ©moignage de Ferhat Abbas : « Les ralliements des footballeurs dĂ©montraient, Ă  l’évidence, aux yeux de l’opinion internationale que la rĂ©volution et la guerre d’AlgĂ©rie intĂ©ressaient tous les AlgĂ©riens. » A l’indĂ©pendance, le cheikh rĂ©intĂšgre l’USMS qui rachĂšte son contrat de Lyon. Kermali a failli disputer Ă  l’issue de la premiĂšre saison sportive (62-63) de l’AlgĂ©rie indĂ©pendante une inĂ©dite et historique finale de coupe (ESS-USMS) mais l’ES Mostaganem, lors de la demi-finale, en a dĂ©cidĂ© autrement. Avant de rejoindre l’Entente en 1966, avec laquelle il dĂ©crocha en 1967, une coupe d’AlgĂ©rie en qualitĂ© d’entraĂźneur joueur, Kermali s’est durant trois saisons (1962-66) beaucoup investi Ă  l’USMS. Le dĂ©funt Dekoumi, prĂ©sident de l’Entente, engage celui qui allait devenir des dĂ©cennies durant le HĂ©lĂ©no Herra algĂ©rien. Le « sorcier » va bouleverser le jeu de l’ESS. Un football vivace, fait de petites passes, prend la place des longs dĂ©gagements et des folles chevauchĂ©es. Ce technicien de premiĂšre ordre est devenu, en matiĂšre de stratĂ©gie, un pionnier. Il peut se targuer d’ĂȘtre le premier entraĂźneur Ă  avoir introduit le 4-3-3 en AlgĂ©rie. AxĂ© sur un plan, prĂ©alablement, Ă©laborĂ© en fonction de l’adversaire, le jeu Ă  Kermali ne laisse rien au hasard. La griffe du cheikh ayant donnĂ© Ă  l’aigle noir sĂ©tifien une Ăąme, une personnalitĂ©, la spĂ©cificitĂ© d’équipe technique ainsi que le lĂ©gendaire second souffle marqueront pour longtemps l’ESS, l’autre religion de milliers de supporters. La mĂ©thode du Vieu, a fait de lui, l’un des techniciens les plus sollicitĂ©s. Il est l’un des rares coachs Ă  avoir drivĂ© des formations de l’Est, (USMan- CSC- USC- HBCL- CABBA- USMS et ESS), du Centre (MCA) et l’ES Mostaganem, de l’ouest du pays. Sa rĂ©putation a, faut-il le rappeler, dĂ©passĂ© les frontiĂšres. Kermali, qui se dit pompier quand il aborde le volet de l’équipe nationale, a dirigĂ© l’Itihad (Libye), Ras El Kheima (Emirats) et l’AS Marsa (Tunisie) oĂč il a effectuĂ© durant trois saisons un travail de titan. Ses trois passages au MCA (1983,1988 et 1999) sont les autres faits saillants d’une longue et brillante carriĂšre[5] - [6]

PalmarĂšs

PalmarĂšs en tant que joueur

PalmarĂšs en tant qu'entraĂźneur

Distinctions personnelles

Notes et références

  1. Kermali est bien né à Akbou, www.liberte-algerie.com, 16 avril 2013.
  2. « Abdelhamid Kermali, le lyonnais du FLN – CafĂ© du Commerce OL », sur commerce.cafe (consultĂ© le )
  3. « Abdelhamid KERMALI », sur setif.com (consulté le )
  4. Yassine Benarbia, « « Cheikh » Abdelhamid Kermali, premier coach algĂ©rien champion d’Afrique », sur La Gazette du Fennec, (consultĂ© le )
  5. « archive.ph », sur archive.ph (consulté le )
  6. admin, « Kermali s’en va le jour du 55e anniversaire de l’Equipe du FLN », sur www.algerie360.com, (consultĂ© le )
  7. « Coupe d'Afrique des Nations Juniors 1979 - ÙƒŰŁŰł ŰŁÙ…Ù… Ű„ÙŰ±ÙŠÙ‚ÙŠŰ§ Ù„Ù„ŰŁÙˆŰ§ŰłŰ· 1979 - RĂ©sultats de l'Équipe d'AlgĂ©rie Juniors de football », sur dzfootball.free.fr (consultĂ© le )

Liens externes

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