Abbaye des Deux-Jumeaux
L'abbaye Saint-Martin des Deux-Jumeaux est une ancienne abbaye bénédictine, devenue prieuré, qui se dresse sur le territoire de la commune française de Deux-Jumeaux, dans le département du Calvados, en région Normandie.
Abbaye des Deux-Jumeaux | |||
L'Ă©glise priorale Saint-Martin-de-Vertou des Deux-Jumeaux. | |||
Présentation | |||
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Culte | Catholique romain | ||
Type | Abbaye | ||
Protection | Classé MH (1914, église) Inscrit MH (1927, autres bâtiments) |
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GĂ©ographie | |||
Pays | France | ||
RĂ©gion | Normandie | ||
DĂ©partement | Calvados | ||
Ville | Deux-Jumeaux | ||
Coordonnées | 49° 20′ 55″ nord, 0° 57′ 42″ ouest | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Basse-Normandie
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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L'ancien prieuré est inscrit aux monuments historiques.
Localisation
L'ancienne abbaye devenue prieuré est située, à l'est du petit bourg de Deux-Jumeaux, dans le département français du Calvados. L'église priorale est au nord des autres bâtiments du prieuré.
Historique
La fondation de l’abbaye est attribuée à saint Martin de Vertou[1], sur le terrain reçu d’un seigneur local[1]. La légende raconte que Martin, au retour d'un voyage en Angleterre, aurait redonné vie à ses deux enfants, morts avant le baptême[2]. Les deux enfants, revenus à la vie, prennent l'habit religieux.
La date de fondation de l'abbaye est inconnue. Toutefois, un abbé des Deux-Jumeaux vivait sous Dagobert Ier. Sous Pépin le Bref qui régna de 751 à 768, Herlemont, évêque du Mans, s'y réfugie, auprès de son frère qui en est l'abbé[2]. Sous Charles le Chauve (823-877), l’abbaye bat la monnaie[1]. L'abbaye est citée en 833 dans le testament d'Anségise de Fontenelle[1].
Des fouilles en 1958-1961 ont montré la présence d'un habitat gallo-romain imposant[1]. Les quelques archives qui ont été préservés de l'abbaye montre que l'église était sous le vocable de saint Martin de Vertou[1]. Cette église du XIIe siècle succède à deux plus petits sanctuaires plus anciens[1]. Le martyrologe « normand-sénonais » y situe la depositio de deux saints : l'abbé Magnoveus et l'évêque Jean[1].
Détruite lors des raids scandinaves, elle est relevée avant 1138[1]. Dotée de terres anglaises et normandes, l’abbaye devient prieuré et se trouve rattachée à l’abbaye de Cerisy[1]. Elle est donnée par Robert de Villiers vers 1190[3]. Cette donation est confirmée en 1278.
À la Révolution, Les Deux-Jumeaux était un prieuré simple de l'abbaye de Cerisy, qui avait adopté la réforme de Saint-Maur.
Description
L'église conserve quelques fragments architecturaux datant de l'époque carolingienne, de l'ancienne abbaye, l'un des quarante établissements monastiques recensé en Normandie[4].
Protection aux monuments historiques
L'ancien prieuré est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [5].
L'église du XIIe siècle est classée au titre des monuments historiques par décret du [6].
- L'Ă©glise vue nord-ouest.
- La nef de l'Ă©glise.
- Le chœur de l'église.
- La chapelle latérale.
- Les bâtiments du prieuré.
Voir aussi
Bibliographie
- Honoré Fisquet, La France pontificale (Gallia christiana), histoire chronologique et biographique des archevêques et évêques de tous les diocèses de France depuis l'établissement du christianisme jusqu'à nos jours, divisée en 17 provinces ecclésiastique. Rouen, E. Repos, Paris, 1864-1873, p. 178-179.
- Éric Broine, « Le prieuré de Deux-Jumeaux » dans Arts funéraires et décors de la vie : Normandie XIIe – XVIe siècle, Publications du CRAHM, Caen, 2003, 71 p., p. 32-33.
- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 3 : Arrondissements de Vire et de Bayeux, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 772-775
Articles connexes
Notes et références
- Lucien Musset, Monachisme d'époque franque et monachisme d'époque ducale en Normandie: le problème de la continuité dans Aspects du monachisme en Normandie : actes du Colloque scientifique de l’Année des abbayes normandes, Caen, 18-20 octobre 1979 - IVe – XVIIIe siècles : Colloque scientifique de l’Année des abbayes normandes, J. Vrin, Paris, 1982, (ISBN 978-2-7116-2034-0), p. 64-65.
- Honoré Fisquet, La France pontificale (Gallia christiana), E. Repos, Paris, 1864-1873, p. 178-179.
- Florence Delacampagne, Christophe Maneuvrier, « Des figures de défunts sur céramiques: la diffusion des plates-bandes en Normandie (XIIIe – XVIIe siècle) » dans Des châteaux et des sources: archéologie et histoire dans la Normandie médiévale, Publication Univ Rouen Havre, Mont-Saint-Aignan, 2008, 622 p., p. 586.
- Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 22.
- « Ancien prieuré », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture