Abbaye de Stams
L’abbaye de Stams (en allemand : Stift Stams) est une abbaye cistercienne en activité, située à Stams dans le Tyrol, en Autriche. Elle appartient à la Congrégation de Mehrerau et au diocèse d'Innsbruck.
Abbaye de Stams | |
Vue générale de l'abbaye de Stams. | |
Nom local | Stift Stams |
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Diocèse | Innsbruck |
Patronage | Vierge Marie Jean Baptiste |
Numéro d'ordre (selon Janauschek) | DCLXXIII (673)[1] |
Fondation | 5 mars 1273 |
DĂ©but construction | 1273 |
Fin construction | XVIIIe siècle |
Dissolution | 1807-1816, 1939-1945 |
Abbaye-mère | Kaisheim |
Abbayes-filles | Abbaye de Meran-Untermais (depuis 1969) |
Congrégation | Ordre cistercien |
PĂ©riode ou style | |
Protection | Monument protégé (de)[2] |
Coordonnées | 47° 16′ 18″ nord, 10° 58′ 59″ est[3] |
Pays | Autriche |
Cercle impérial | Cercle d'Autriche |
Land | Tyrol |
District | District d'Imst |
Commune | Stams |
Site | http://www.stiftstams.at/ |
Histoire
Fondation
L'abbaye de Stams est fondée en 1273 par des moines de l'abbaye de Kaisheim[3], une filiation de la lignée de Morimond, sous la protection d'Élisabeth de Bavière (veuve de Conrad IV de Hohenstaufen) et s'enrichit donc très rapidement[4], ses possessions s'étendant jusqu'en Souabe[5]. L'abbaye accueille notamment des pèlerins jacquaires sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle[6]. Le comté de Tyrol est alors gouverné par Meinhard de Goritz, le deuxième mari d'Élisabeth, qui, comme certains de ses successeurs, choisit l'abbaye comme lieu de sépulture[7]. C'est notamment le cas de l'archiduc Sigismond d'Autriche, mort le [8]
L'abbaye face aux guerres de la Renaissance
En 1494, l'abbaye est le lieu d'une rencontre diplomatique entre Maximilien Ier du Saint-Empire et le sultan ottoman Bajazet. En 1525, elle est pillée lors de la guerre des Paysans allemands, puis en 1552 par les troupes protestantes sous le commandement de l'électeur Maurice de Saxe durant la guerre de Smalkalde (même la tombe de son frère cadet Séverin est détruite). Enfin, en 1593, elle est dévastée par un incendie[4].
La reconstruction baroque
L'abbaye est entièrement reconstruite entre 1650 et 1750, en particulier sous l'abbatiat d'Edmund Zoz[5]. L'abbatiale reçoit deux clochers à bulbe toujours visibles aujourd'hui[6], ainsi qu'une décoration intérieure de style rococo tranchant avec l'austérité du style cistercien d'origine. Un petit séminaire s'établit dans l'abbaye en 1778[5].
Les fermetures
L'abbaye est fermée en 1807 par les troupes bavaroises alliées de Napoléon, mais rouverte en 1816 après le congrès de Vienne. En 1939, un an après l'Anschluss, les nazis font de même fermer l'abbaye, qui ne rouvre qu'en 1945[5].
La renaissance
Entre 1973 et 1985, l'abbaye est entièrement rénovée, rénovation de qualité qui reçoit en 2010 le prix de la fondation Europa Nostra[5]. L'abbatiale est en outre érigée en basilique mineure par Jean-Paul II en 1984[5].
Références
- (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, Puthod, , 491 p. (lire en ligne), p. 352.
- (de) « Gesamtanlage, Zisterzienserstift Stams und Reste von Vorgängerbauten », sur https://tools.wmflabs.org, (consulté le ).
- (it) « Stams », sur http://www.cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
- Werner Robl, « Abélard en Autriche », sur http://www.pierre-abelard.com/, (consulté le ).
- (de) Thomas Palfrader, « Wissenswertes über Stams… », sur http://www.bernardia.at/, Ordre cistercien en Autriche (consulté le ).
- « Abbaye de Stams », sur http://fr.tyrol.com/, Office de Tourisme du Tyrol (consulté le ).
- François Clément 1787, « Chronologie historique des comtes de Goritz », p. 579.
- François Clément 1787, « Chronologie historique des margraves, ducs et archiducs d'Autriche », p. 578.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (de) Site de l'abbaye
Bibliographie
- [François Clément 1787] François Clément, L'Art de vérifier les dates : des faits historiques, des chartes, des chroniques, et autres anciens monumens, depuis la naissance de Notre-Seigneur, par le moyen d'une table chronologique, Paris, Jombert, , 864 p. (lire en ligne)