Abbaye de Royallieu
L'abbaye de Royallieu est une ancienne abbaye bénédictine située sur le territoire de la commune de Compiègne, dans le département de l'Oise. Cet édifice fait l’objet d’inscriptions au titre des monuments historiques depuis les et [1].
Abbaye de Royallieu | ||||
Porterie de l'abbaye. | ||||
Présentation | ||||
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Culte | Catholique | |||
Type | abbaye | |||
Rattachement | Ordre bénédictin | |||
Fin des travaux | XVIIIe siècle | |||
Protection | Inscrit MH (1947, 1949) | |||
GĂ©ographie | ||||
Pays | France | |||
RĂ©gion | Hauts-de-France | |||
DĂ©partement | Oise | |||
Ville | Compiègne | |||
Coordonnées | 49° 23′ 55″ nord, 2° 48′ 13″ est | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : Oise
GĂ©olocalisation sur la carte : Hauts-de-France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Historique
Une abbaye de chanoines réguliers
Un prieuré est fondé sous le vocable de Saint-Louis de Royallieu par le roi Philippe le Bel en . Il est confié aux chanoines suivant la règle de saint Augustin. Incendié en 1334, épargné par le siège de Compiègne en 1430, le prieuré décline au cours des siècles qui suivent[2]. Il est rattaché en 1624 à la Congrégation de France ou de Sainte-Geneviève.
Une abbaye de moniales bénédictines
Le , les religieux échangent leur monastère avec celui des bénédictines de Saint-Jean-aux-Bois (Oise). Les religieuses s'installent aussitôt à Royallieu. En 1692, une campagne de restauration de l'église et des bâtiments est entreprise.
En , c'est en revenant d'une visite à l'abbaye que le dauphin Louis contracte la maladie qui précipite sa fin.
Disparition de l'abbaye
En , la communauté des religieuses est dispersée et l'abbaye transformée en hôpital militaire. Les pierres tombales et quelques meubles de l'abbaye sont alors transférées dans l'église paroissiale de Saint-Germain lès Compiègne, dès 1793.
Prieurs augustiniens de Royallieu[3].
1) Jean des Granges : 1308-1314…
2) Pierre Avenant : …1337-1344…
3) Symon de Senlis, dit Prévost : …1351-1358…
4) Jean II de Condé : …1374…
5) Remigius ou Henricus : …1397…
6) Robert Rasson : …1422-1426…
7) Philippe : …1434-1444…
8) Jean III Le Caron : …1473-1484…
9) Laurent Le Tondeur : …1492…
10) Pierre II Accart : …1502-1503…
11) Robert II Le Maire : …1506-1514…
12) Sébastien Le Nain de Carrière : …1517-1520…
13) Stéphane Carrière : …1528…
14) Arnulf de Ligny : …1547…
15) Charles de Vaudray : …1535…
16) Nicolas de Courtagnon : …1552…
17) Guillaume Gautier : …1560…
18) Jean IV Turlin : …1582…
Prieurs commendataires de Royallieu
1588-1626 19) René I Le Caron (-†1626)
1626-1630 20) Michel Evrard, Ă©conome administrateur
1630-1634 21) René II Le Clerc (-†1651), évêque de Glandèves, aujourd'hui Entrevaux (Alpes-de-Haute-Provence)
Abbesses bénédictines de Royallieu[4]
1634-1662 : Gabrielle de l'Aubespine de Châteauneuf (°1586-†1662)
1662-1663 : Anne Magdeleine de Cochefilet de Vaucelas, puis abbesse de la Trinité de Caen (-†1673)
1664-1688 : Marguerite Henriette Gouffier de Roannais (°1626-†1703) puis abbesse d’Origny-Sainte-Benoite
1688-1691 : Marie Madeleine d’Escoubleau de Sourdis (°1631-†1691)
1691-1726 : Elisabeth Louise de la Chaussée d’Eu (°1662-†1726)
1726-1754 : Jeanne Gabrielle de Grimaldy (°1663-†1754)
1754-1794 : Françoise Pâris de Soulanges (°1716-†1800?)
Château de Bayser
Étienne Balsan sera propriétaire du domaine de Royallieu et du château reconstruit sur les ruines de l'abbaye. Il y accueille Coco Chanel, dont il est l'amant et protecteur.
Galerie
- Porterie de l'abbaye.
- Ancienne ferme de l'abbaye.
- Anciennes Ă©curies.
- Vestige d'un bâtiment conventuel.
- Chapiteau.
- Château de Bayser, édifié sur les emprises de l'ancienne abbaye.
- Château de Bayser
Notes et références
Notes
Références
- Notice no PA00114604, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Paul Guynemer, Cartulaire de Royallieu. Soc. Histor. de Compiègne, 1911, (BNF 34127969)
- Gallia christiana, t. IX, pp. 454-456 (Royallieu)
- Arthur Bazin, Les Abbesses du Prieuré de Saint-Louis de Royallieu, Poutrel et Levéziel, Compiègne, 1898, (BNF 34127968)