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Abbaye d'Imlech Ibuir

L'abbaye d'Imlech Ibuir[1](connue aussi sous les graphies Imlech Ibair[2], Imlech Ibhair[3], Imleach Ibhair[4], Imleach Iubhair[5] ou simplement comme Imlech[6]) Ă©tait le plus important monastĂšre du royaume de Munster (en irlandais : Muman), l'un des cinq royaumes d'Irlande. Son nom signifie « les rives du lac des ifs Â». C'est aujourd'hui la petite paroisse d'Emly situĂ©e dans la baronnie de Clanwilliam, dans le comtĂ© de Tipperary.

L'abbaye devait son importance à Saint Ailbe, un moine du VIe siÚcle qui fonda le monastÚre vers 510, devint le saint patron du royaume de Muman, donna son nom à une loi adoptée à la fin du VIIIe siÚcle, et aurait baptisé à Porth Clais Saint David, le futur saint patron du Pays de Galles.

Chronologie des débuts du christianisme en Irlande

  • v. 432 : arrivĂ©e de Saint Patrick (v. 385-461) en Irlande.
  • v. 444 : fondation du monastĂšre d'Armagh (en irlandais Ard Mhacha) par Saint Patrick.
  • v. 450 : fondation des abbayes d'Inniscathery, Downpatrick, Saul, Trim, Ardagh, Duleek, Drumshallon et Louth par Saint Patrick.
  • v. 465 : † de Saint Patrick.
  • v. 480 : fondation des abbayes d'Antrim par Dartract (un disciple de Saint Patrick) et de Clogher par Saint Aid.
  • v. 484 : fondation du couvent et de l'abbaye de Kildare par Sainte Brigit (v. 451-525).
  • v. 500 : fondation d'un monastĂšre Ă  Swords par Saint Colomb, d'un prieurĂ© Ă  Castle Dermot par Saint Dermot (Saint Diarmaid le Juste) et d'une abbaye Ă  Lough Deary par Saint Dabeoc.
  • v. 510 : fondation de l'abbaye d'Imlech par Saint Ailbe.
  • v. 530 : fondation de l'abbaye de Glendalough par Saint Kevin (v. 500-618).
  • v. 540 : fondation d'une abbaye Ă  Clones par Saint Tigernach mac Coirpri († v. 549) et de l'abbaye de Roscommon par Saint Colman mac Faelchon, un disciple d'Ailbe.
  • v. 544 : fondation de l'abbaye de l'Ăźle de tous les saints, Ă  Lough Ree, par Saint CiarĂĄn (v. 515-550).
  • v. 546 : fondation des abbayes de Derry et Durrow par Saint Columbanus (v. 540-615).
  • v. 548 : fondation de l'abbaye de Clonmacnoise par Saint CiarĂĄn.
  • v. 549 : fondation de l'abbaye de Clonard by Saint CiarĂĄn.
  • v. 550 : fondation des abbayes de Muckamore par Saint Colman mac Faelchon et d'Aghmacarte par O'Dempsey.
  • v. 555 : fondation des abbayes de Drum lane, de Kells par Saint Columbanus et de Bangor par Saint Comgall († v. 601).
  • v. 570 : fondation d'un monastĂšre Ă  Ardfert par Saint Brendan (v. 484-574), de l'abbaye d'Innisfallen par Saint Finian le LĂ©preux (Finian Lobhar) et de l'abbaye d'Aghaboe par Saint Canice (v. 515-600).
  • v. 590 : fondation d'un monastĂšre Ă  Drumcliffe par Saint Columba (v. 521-597).
  • v. 600 : Saint Augustin convertit le roi Æthelberht de Kent.
  • v. 620 : fondation d'un monastĂšre Ă  Kilmacduagh par Saint Colman mac Duagh (v. 550-632).
  • v. 627 : conversion du roi Edwin de Northumbrie par Saint Paulin.
  • v. 630 : fondation de l'abbaye de Les MĂłr par Saint Mochuda (Mo Chutu mac FĂ­naill, † v. 637) et d'un prieurĂ© Ă  Fore par Saint FĂ©chĂ­n († v. 665).
  • v. 634 : Saint Aidan d'lona († v. 651) rĂ©introduit le christianisme Ă  Lindisfarne.
  • v. 650 : des missionnaires irlandais arrivent sur le continent[7].

Sources

La principale source de renseignement sur les abbés d'Imlech sont les Annales d'Inisfallen qui mentionnent 51 des 66 abbés cités entre 660 et 1308. Pour 29 d'entre eux, les dates de décÚs ne sont d'ailleurs connues qu'à travers la mention qui en est faite dans les Annales d'Inisfallen.

Les Annales des quatre maßtres mentionnent 36 des 66 abbés connus, dont 8 apparaissent uniquement dans ces annales (2 à la fin du troisiÚme quart du VIIIe siÚcle et 5 entre 1078 et 1250). Les Annales d'Ulster sont une source complémentaire importante dans laquelle apparaissent 18 abbés, tous connus par ailleurs. Les Annales de Tigernach, le Chronicon Scotorum (2e et 3e quarts du XIe siÚcle) et les Annales fragmentaires d'Irlande (2de moitié du IXe siÚcle) ne mentionnent qu'épisodiquement les abbés d'Imlech.

Un seul abbé est mentionné dans 5 des 6 sources : Cairbre Ua Lígdai, tué à la bataille de Sliab Crot en 1058 lors d'une expédition conduite par Toirdelbach Ua Briain, un petit-fils de Brian Boru, et le roi de Laigin Diarmait mac Maíl na mBó qui aboutit à la défaite du roi de Muman Donnchad mac Briain.

Trois abbés sont mentionnés dans 4 sources (Conaing v. 661, Tipraite v. 913 et Saerbrethach v. 1025), 10 dans 3 sources, 15 dans 2 sources et 37 dans une seule source.

Histoire

Si l'on ignore la date de la naissance d'Ailbe, et que l'on situe vers 510 la date de la fondation de l'abbaye par le saint, les sources sont abondantes sur la date de la mort de son premier abbé. Elles divergent malheureusement de façon importante puisqu'elles la placent quelque part entre 527 et 542[n 1].

Les annales sont ensuite silencieuses pendant plus d'un siÚcle et l'abbaye n'est plus mentionnée avant le début du second quart du VIIe siÚcle, lorsque l'on apprend que le roi Cathal mac Áedo (mort vers 628[13]) a été enterré dans l'abbaye, du moins si l'on en croit un poÚme attribué à sa veuve, Mór Muman :

Dans l'abbaye d'Imlech
Qu'Ailbe a ennobli par sa crosse,
Il est une chose merveilleuse :
La terre recouvrant le front de Cathal.[14]

Puis c'est de nouveau le silence pendant 30 ans, jusqu'à 661 et le décÚs du premier successeur d'Ailbe connu, Conaing, petit-fils de Dant[15] - [16] - [17] - [18]. Celui-ci devait avoir trÚs bonne réputation en Irlande si l'on en croit ce poÚme :

Les morts de cette annĂ©e—
Il n'y a rien ni personne à pleurer en comparaison d'eux—
Mael DĂșin, BĂ©c fils de Fergus,
Conaing, et Cuiméne le Grand.[19]

Aucun autre détail que le nom d'une dizaine d'abbés ne sera disponible au cours du siÚcle suivant.

Le prestige du saint d'Imlech fut sollicitĂ© vers 784[1] - [n 2], lorsque sera adoptĂ©e dans le royaume la Loi d'Ailbe. Il s'agissait d'un cĂĄin ou rechtge, c'est-Ă -dire d'un dispositif permettant aux rois et aux hommes d'Ă©glise de mobiliser temporairement (souvent pour sept ans aux VIIIe siĂšcle et IXe siĂšcle) la sociĂ©tĂ©, et que l'on appuyait de plus en plus souvent de l'autoritĂ© d'un saint dont les reliques parcouraient alors le pays afin de lui donner force de loi. Ces « contrats Â» se multipliĂšrent en pĂ©riodes de guerres et de famines, en fournissant notamment une forme de protection aux non-combattants[20].

Vers 845-847[n 3] se produisit le premier pillage de l'abbaye par les Normands (appelĂ©s « Ă©trangers Â» ou « paĂŻens Â» dans les annales). Il allait ĂȘtre suivi d'une longue sĂ©rie.

C'est Ă  peu prĂšs au mĂȘme moment qu'un abbĂ© d'Imlech, Ólchobar, devint roi de Muman. Ce choix semblait illustrer une difficultĂ© Ă  trouver un souverain Ă  l'intĂ©rieur du cercle restreint des EĂłganachta. Lorsque ceci se produisait, les rois Ă©taient choisis le plus souvent dans une branche Ă©loignĂ©e et peu puissante (ici, celle des Locha LĂ©in qui, en 350 ans, n'avait jusque lĂ  fourni que 3 rois). Celui-ci se dĂ©mit aussitĂŽt de sa charge d'abbĂ© au bĂ©nĂ©fice d'un certain Finan qui mourut peu aprĂšs.

Une vingtaine d'années plus tard, l'abbé Cenn Fåelad devint à son tour roi de Muman mais conserva son titre d'abbé. Il était le petit-fils d'un ancien abbé d'Innis Celtra, Mugthigern mac Cellaig et le neveu de Rechtibrae, l'un de ses prédécesseurs sur le siÚge d'Imlech, ce qui tend à montrer que les siÚges des abbayes les plus importantes étaient de plus en plus accaparés par des princes issus de branches cadettes de la famille régnante.

En 908, l'abbĂ© Tipraite fut compromis dans l'expĂ©dition menĂ©e par le roi Cormac et son mauvais gĂ©nie, Flaithbertach, contre le roi Cerball du Laigin et son alliĂ©, Flann Sinna, le Haut-Roi d'Irlande de l'Ă©poque. L'abbĂ© s'arrĂȘta au monastĂšre de Leighlin et ne participa pas Ă  la bataille de Mag Ailbe[n 4], ce qui lui sauva peut-ĂȘtre la vie (l'abbĂ© de Cenn Éitig, ColmĂĄn, tomba lui au combat, comme beaucoup d'autres clercs et plusieurs rois)[21]. Tipraite mourut cinq ans plus tard.

Les Annales d'Inisfallen[22] mentionnent ensuite, pour l'annĂ©e 947, un double miracle : une feuille serait descendue du ciel sur l'autel de l'abbaye et un oiseau aurait parlĂ© au peuple. La mĂȘme annĂ©e, BlĂĄcair, roi des Normands, fut tuĂ©.

À partir du milieu des annĂ©es 960, avec le pillage de l'abbaye en 968[23], et pour les deux siĂšcles et demi Ă  venir, les annales sont remplies de scĂšnes de pillages et d'incendies.

Ces violences n'empĂȘchaient toutefois pas le dĂ©veloppement des diffĂ©rends et des contestations. L'une d'elles Ă©clata dĂšs 973 lorsque Dub dĂĄ Leithe, abbĂ© d'Armagh, se querella avec l'abbĂ© d'Imlech en ce qui concernait la levĂ©e de l'impĂŽt. Mathgamain, le roi de Muman[24], les contraignit Ă  un accord qui donnait raison au successeur de Patrick.

En 987, Brian Boru, frĂšre de Mathgamain, qui n'Ă©tait encore que roi de Muman, vint Ă  la tĂȘte d'une armĂ©e et prit des otages dans les principales abbayes de la rĂ©gion, Les MĂłr, Corcach et Imlech Ibuir[25].

Vers 1015, la plupart des églises et des monastÚres furent temporairement abandonnés en raison de l'insécurité, dont Imlech[26] - [27].

En 1032, l'hĂ©ritier dĂ©signĂ© au trĂŽne de Muman, ÉtrĂș Ua Conaing, fut tuĂ© par les moines de la communautĂ© d'Imlech alors qu'il tentait de s'emparer des richesses du monastĂšre[28] - [29] - [30]. Vingt ans plus tard, l'abbaye fut une nouvelle fois incendiĂ©e[31] avant qu'un fils de Carthach ne s'en s'empare et n'expulse de son siĂšge l'abbĂ© Cairbre Ua LĂ­gdai[32]. En 1054, une armĂ©e venue d'Osraige, accompagnĂ©e de Normands, traversa le royaume et atteignit une nouvelle fois Imlech. Quatre ans plus tard, alors que le monastĂšre a Ă©tĂ© « complĂštement brĂ»lĂ©, Ă  la fois l'Ă©glise de pierre et la tour de la cloche Â»[33] - [34] - [35], on retrouva l'ancien abbĂ© chassĂ© d'Imlech, Cairbre Ua LĂ­gdai, dĂ©fendant le royaume au cĂŽtĂ© du roi de Muman Donnchad mac Briain contre une coalition du Laigin, d'Osraige et des Normands. Il trouva la mort Ă  la bataille de Sliab Crot[36] - [37] - [38] - [39].

En 1080, une petite-fille de Brian Boru, Derbhforgaill, Ă©pouse du roi de Laigin Diarmait mac MaĂ­l na mBĂł, s'Ă©teignit dans l'abbaye d'Imlech[40].

En 1088, une nouvelle armée venue du nord pilla le royaume et atteignit Imlech[41]. L'année suivante, les abbayes de Corcach, Imlech, Ard-fearta, et Cill-dara furent incendiées[42]. L'abbaye brûla de nouveau en 1116[43] - [44].

En 1123, l'abbĂ© Mael MĂłrdha et le chef de la famille des EĂłganacht Áine firent l'objet d'une tentative d'assassinat en plein cƓur de l'abbaye par un diacre nommĂ© Gillacaech Ua Ciarmhaic. Ils parvinrent Ă  s'Ă©chapper mais sept personnes de leur suite moururent et la cloche de fer de l'abbaye[n 5], connue sous le nom de Bearnan Ailbe, fut dĂ©truite au cours de l'incendie. Le diacre fut pris et dĂ©capitĂ© dans le mois qui suivit[45].

L'abbaye brûla encore en 1152[46], 1154[47], 1162[48] et 1192[49].

Enfin, en 1311, un grand concile se tint en France, Ă  Vienne, prĂ©sidĂ© par le pape ClĂ©ment V. Il avait Ă©tĂ© convoquĂ© pour discuter de l'avenir des Templiers. Y furent mandĂ©s en personne les Ă©vĂȘques de Cashel, Cell Da Lua, Les MĂłr, Imlech Ibuir et Cluain. Aucun d'entre eux ne se prĂ©senta ni n'envoya de dĂ©putĂ©s compĂ©tents.

Chronologie des abbĂ©s et Ă©vĂȘques d'Imlech

  • v. 661 : † de Conaing, petit-fils de Dant, abbĂ©[n 6]
  • 686 : † de CĂșĂĄn, abbĂ©[50].
  • 708 : † de Conamail, fils de Carthach, abbĂ©[51].
  • 720 : † de Cellach, abbĂ©[52].
  • 760 : † d'AbnĂ©r, abbĂ©[53].
  • 763 : † de Ceinnsealach, fils de Cuboirne, abbĂ©[54].
  • 769 : † de Seanchan, abbĂ©[55].
  • 771 : † de BrĂłcĂĄn, abbĂ©[56].
  • v. 781 : † de Seanchan ou SenchĂĄn, Ă©vĂȘque et abbĂ©[n 7].
  • v. 787 : † de CĂșĂĄn, abbĂ©[n 8].
  • v. 819 : † de Rechtabrae, fils de Muchthigern, abbĂ©[n 9].
  • 825 : † de Flann, fils de Fairchellach, abbĂ© de Lios MĂłr, d'Imlech Ibuir et de Corcach[57].
  • 848 : Ólchobar, fils de CinĂĄed, abbĂ©, devient roi de Muman et est remplacĂ© par Finan[58].
  • 850 : † de Finan, abbĂ©[59].
  • 851 : † d'Ólchobar, ancien abbĂ© et roi de Muman[60].
  • v. 858 : † de MĂĄel Tuili, abbĂ©[n 10].
  • 858 : † de Maine, fils d'Uargus, abbĂ©[61].
  • 861 : Cenn FĂĄelad, petit-fils de Mugthigern, devient roi de Muman, mais conserve son titre d'abbĂ©[62].
  • v. 872 : † de Cenn FĂĄelad, roi de Muman, abbĂ©[n 11].
  • v. 882 : † de Ruidgel, Ă©vĂȘque et abbĂ©[n 12].
  • v. 887 : † de CĂș cen MĂĄthair, abbĂ©[n 13].
  • 890 : † d'EĂłgan, fils de Cenn FĂĄelad, abbĂ©, qui pĂ©rit probablement assassinĂ©[63].
  • v. 899 : † de Mescell, fils de Cumascach, abbĂ©[n 14].
  • v. 904 : † de Flann, fils de Conail, abbĂ©[n 15].
  • v. 913 : † de Tipraite, fils de Maelfinn, Ă©vĂȘque et abbĂ©[n 16].
  • 914 : aprĂšs la mort de Tipraite, le monastĂšre semble ĂȘtre restĂ© un an sans abbĂ© jusqu'Ă  l'Ă©lection d'Eochaid, fils de ScandĂĄn[64].
  • v. 935 : † de Macclenna, abbĂ© d'Imlech-Ibuir et de Liath-mor-Mochaemhog. Il pĂ©rit vraisemblablement assassinĂ©[n 17].
  • v. 942 : † d'Eochaid, fils de ScandĂĄn, abbĂ©[n 18].
  • 942 : † de Mael CĂĄich, lecteur[65].
  • 954 : † d'Uarach, Ă©vĂȘque[66].
  • v. 957 : † de Mael Cellaig, fils d'Aedh, abbĂ©[n 19].
  • v. 980 : † de FaelĂĄn, fils de Caellaide, Ă©vĂȘque et abbĂ©[n 20].
  • 980 : Tipraite est dĂ©mis de ses fonctions d'abbĂ© et l'abbaye est confiĂ©e Ă  CĂ©tfaid, fils adoptif de Riata[67].
  • v. 989 : † de CĂ©tfaid, fils adoptif de Riata, comarbae d'Ailbe[n 21].
  • 990 : MarcĂĄin, fils de CennĂ©tig et frĂšre de Brian Boru, est nommĂ©[68] Ă  la tĂȘte de l'abbaye[n 22].
  • 995 : Colum, fils de LaigenĂĄin, est nommĂ© Ă  la tĂȘte de l'abbaye[70].
  • v. 1002 : † de Colum, comarbae d'Ailbe[n 23].
  • v. 1003 : † de Dub SlĂĄine, fils de LorcĂĄin, abbĂ©[n 24].
  • 1015 : l'abbaye est abandonnĂ©e, comme beaucoup d'autres Ă©glise du royaume de Muman, en raison des raids rĂ©pĂ©tĂ©s[71].
  • 1024 : † de Mael MĂłrda, fils d'hArrochtĂĄin, « lecteur d'Imlech Ibuir, et le plus Ă©minent en Mumu pour ses aumĂŽnes et sa gĂ©nĂ©rositĂ© »[72].
  • v. 1025 : † de Saerbrethach, comarbae d'Ailbe[n 25], « l'honneur de l'Irlande »[73], « pilier de la richesse et de la dignitĂ© de l'ouest (rectĂš : sud) de l'Irlande »[74].
  • 1039 : † de Mael Finniae, Ă©vĂȘque[75].
  • 1046 : † de Ua Flainn de Cua, comarbae d'Ailbe, durant un pĂšlerinage[76].
  • 1048 : † de Clothna Muimnech, comarbae d'Ailbe[n 26].
  • 1052 : un fils de Carthach[n 27] s'empare de l'abbaye et expulse du siĂšge d'abbĂ© Cairbre Ua LĂ­gdai, lecteur[32].
  • 1058 : † de Cairbre Ua LĂ­gdai, Ă©renach, lors d'un raid menĂ© par Toirdelbach Ua Briain, un petit-fils de Brian Boru, et Diarmait mac MaĂ­l na mBĂł, roi de Laigin. Cairbre mourut Ă  la bataille de Sliab Crot oĂč le roi de Muman, Donnchad mac Briain, fut vaincu[78].
  • 1058 : † de Maelisa Ua Flainnchua, Ă©renach[79].
  • v. 1074 : † de Mael MĂłrda, comarbae d'Ailbe[80].
  • 1078 : † de Coibdenach Ultach, l'Ulidien, « le plus vĂ©nĂ©rable et l'homme le plus pieux d'Irlande »[81], « il Ă©tait la tĂȘte de la piĂ©tĂ© en Irlande »[82]. Il n'est pas qualifiĂ© d'abbĂ© mais seulement de confesseur, anmchara[83].
  • 1081 : † de Flann CuillĂ©in, lecteur[84].
  • 1088 : † de CathalĂĄn Ua Forreidh, « parangon de sagesse et de piĂ©tĂ© », le 3 des nones de mars (5 mars, dĂ©diĂ© Ă  Saint CiarĂĄn de Saigir, qui tombait cette annĂ©e lĂ  un dimanche et prĂ©cĂ©dait de deux jours Mardi gras) :
Cathalån à la vraie piété,
Était le sage de la communautĂ©, un ancien ;
Il est monté au Ciel, dans le palais brillant,
Pour la fĂȘte de CiarĂĄn de Saigir[85].
  • 1089 : † de Fearghal Ua Meisdeadhaigh, lecteur[86].
  • 1092 : † de Mael Ísu Ua hArrachtĂĄin, comarbae d'Ailbe[87].
  • 1095 : † de Ua Maelcraeibhe, « l'un de ceux d'Imleach Ibhair »[88]. Il semble avoir succombĂ© Ă  une Ă©pidĂ©mie de peste.
  • 1114 : † de Diarmaid Ua Floinn, comarbae d'Ailbe, « un noble Ă©vĂȘque et lecteur, un dispensateur de biens et de nourriture, d'honneurs et d'aumĂŽnes »[89].
  • 1122 : † de Conchobhar Ua LĂ­gda, comarbae d'Ailbe[90]. Mael MĂłrda, petit-fils de Clothna, lui succĂšde[91].
  • 1123 : Mael MĂłrda et le fils de Cearbhall Ua Ciarmhaic, roi des EĂłganacht Áine, font l'objet d'une tentative d'assassinat de la part du diacre Gillacaech Ua Ciarmhaic[45].
  • 1163 : † de Maelisa Ua Laighnain, Ă©vĂȘque et comarbae d'Ailbe[92].
  • 1164 : † du comarbae d'Ailbe et de son fils, assassinĂ©s sans indication d'identitĂ©[93].
  • 1173 : † de Ua Meic Stia, Ă©vĂȘque et comarbae d'Ailbe[94].
  • 1197 : † de Ragnall Ua Flainn Chua, Ă©vĂȘque et abbĂ©[95].
  • 1250 : † de l'Ă©vĂȘque d'Imleach Iubhair[96].
  • 1266 : † de Gillibert, Ă©vĂȘque[97].
  • 1281 : † de Ó Tusig, Ă©vĂȘque[98].
  • 1308 : † de l'Ă©vĂȘque d'Imlech Ibuir, chancelier du lord-lieutenant d'Irlande Piers Gaveston[99].

Notes et références

Notes

  1. Annales d'Ulster place sa mort d'abord en 527[8], puis la présente une seconde fois en 534[9] et une derniÚre fois en 542[10]. Annales d'Inisfallen la repousse à 528[1], Chronicon Scotorum à 531[3], Annales de Tigernach à 532, et Annales des quatre maßtres à 541 (le 12 septembre)[11] puis à 545[12].
  2. Annales des quatre maßtres situe l'événement en 788 et Annales d'Ulster en 793.
  3. Annales des quatre maĂźtres[5] donne 845 mais Chronicon Scotorum[3] repousse cette attaque Ă  847.
  4. Mag Ailbe est situĂ© dans le comtĂ© de Kildare. Une bataille s'y Ă©tait dĂ©jĂ  dĂ©roulĂ©e en 458, oĂč Crimthann mac Énnai, roi de Laigin, avait vaincu et capturĂ© le Haut-Roi LĂłegaire mac NĂ©ill.
  5. C'était une cloche qui remontait à la premiÚre période chrétienne. Certaines avaient déjà été remplacées, à partir du Xe siÚcle, par des cloches de bronze de meilleure facture. Cité dans (en) Margaret Stockes, Early Christian Art in Ireland : With one hundred and six woodcuts, Londres, Committee of Council on Education by Chapman and Hall, , 210 p. (lire en ligne).
  6. Annales de Tigernach[4] et Annales des quatre maĂźtres[5] indiquent 660, mais Annales d'Ulster[2] et Annales d'Inisfallen[1] repoussent sa mort Ă  661.
  7. Annales des quatre maĂźtres[5] donne 776, mais quatre ans plus tard, le 12 dĂ©cembre 780, la mĂȘme chronique annonce de nouveau son dĂ©cĂšs (ou celui d'un homonyme ?). Enfin, Annales d'Inisfallen[1] et Annales d'Ulster[2] reportent encore cette date Ă  781. Le grand nombre de morts signalĂ©s dans Annales d'Inisfallen[1] (9 abbĂ©s, 1 Ă©vĂȘque et 3 rois) fait penser que Seanchan est probablement mort de l'Ă©pidĂ©mie de peste qui sĂ©vissait Ă  l'Ă©poque.
  8. Annales des quatre maĂźtres[5] donne 782, mais Annales d'Inisfallen[1] repousse sa mort Ă  787.
  9. Annales des quatre maßtres[5] donne 817, mais Annales d'Inisfallen[1] repousse sa mort à 819. Il était l'oncle du futur roi et abbé Cenn Fåelad.
  10. Annales des quatre maĂźtres[5] donne 856, mais Imlech[6] repousse sa mort Ă  858.
  11. Annales des quatre maĂźtres[5] donne 870, mais Annales d'Inisfallen[1] et Imlech[6] repoussent sa mort Ă  872.
  12. Annales des quatre maĂźtres[5] donne 878, mais Annales d'Ulster[2] repousse sa mort Ă  881 et Annales d'Inisfallen[1] Ă  882.
  13. Annales des quatre maĂźtres[5] donne 884, mais Annales d'Inisfallen[1] repousse sa mort Ă  887 et Annales d'Ulster[2] Ă  888.
  14. Annales des quatre maĂźtres[5] donne 894, mais AI repousse sa mort Ă  899.
  15. Annales des quatre maĂźtres[5] donne 899, mais Annales d'Inisfallen[1] et Annales d'Ulster[2] repoussent sa mort Ă  904.
  16. Annales des quatre maĂźtres[5] donne 908, mais Annales d'Inisfallen[1], Annales d'Ulster[2] et Imlech[6] repoussent sa mort Ă  913.
  17. Annales des quatre maĂźtres[5] donne 933, mais Annales d'Inisfallen[1] repousse sa mort Ă  935.
  18. Annales des quatre maßtres[5] donne 939, mais Annales d'Ulster[2] repousse sa mort à 941 et Annales d'Inisfallen[1] à 942. De plus, les sources divergent sur le titre à lui accorder : Annales des quatre maßtres[5] et Annales d'Inisfallen[1] lui donnent le titre d'abbé, mais Annales d'Ulster[2] le qualifie seulement d'érenach (« supérieur »).
  19. Annales des quatre maßtres[5] donne 955, mais Annales d'Inisfallen[1] repousse sa mort à 957. C'est à son sujet que, pour la premiÚre fois, le mot comarbae (« successeur ») d'Ailbe est utilisé.
  20. Annales des quatre maĂźtres[5] donne 979, mais Annales d'Inisfallen[1] repousse sa mort Ă  980.
  21. Annales des quatre maĂźtres[5] donne 988, mais Annales d'Inisfallen[1] repousse sa mort Ă  989.
  22. Il mourra en 1010[69].
  23. Annales des quatre maĂźtres[5] donne 1001, mais Annales d'Inisfallen[1] et Annales d'Ulster[2] repoussent sa mort Ă  1002. De plus, Annales d'Ulster[2] le qualifie seulement d'Ă©renach.
  24. Annales des quatre maĂźtres[5] donne 1003, mais Annales d'Ulster[2] repousse sa mort Ă  1004 et ne lui accorde que le titre d'Ă©renach.
  25. Imlech Ibhair[3] donne 1024, mais Annales d'Inisfallen[1], Annales des quatre maßtres[5] et Annales d'Ulster[2] repoussent sa mort à 1025. Au total, 7 abbés seraient morts durant la seule année 1025.
  26. AI, p. 1048.3, M, p. 1048.3 et U, p. 1048.3. Annales d'Ulster[2] le qualifie seulement d'Ă©renach.
  27. Carthach était un roi des Eóganacht Chaisil. Il mourut brûlé vif en 1045[77].

Références

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  21. FA, p. 423, année 908.
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  62. AI, p. 861.1
  63. AI, p. 890.1 et U, p. 890.3
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  70. AI, p. 995.5
  71. AI, p. 1015.10 et AI, p. 1015.11
  72. AI, p. 1024.4
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  75. AI, p. 1039.2
  76. AI, p. 1046.2
  77. AI, p. 1045.8
  78. AI, p. 1058.4, AT, p. 1058.3, M, p. 1058.5, U, p. 1058.3 et CS, p. 1058
  79. M1058.3 et U1058.5. M le qualifie seulement de « lettré ».
  80. M se contredit en donnant successivement 1073 (M1073.1) puis 1074 (1074.2). AI et U ne donnent que 1074.
  81. AI1078.2
  82. M1078.2
  83. M1078.2 et CS1078.
  84. AI1081.2
  85. M1088.2 et U1088.1.
  86. M1089.3
  87. AI1092.6, M1092.4 et U1092.10.
  88. M1095.4
  89. M1114.1 et U1114.1.
  90. M1122.4
  91. AI1122.3
  92. AI1163.5, M1163.1 et T1163.2.
  93. AI1164.5
  94. AI1173.3
  95. AI1197.2
  96. M1250.2
  97. AI1266.3
  98. AI1281.5
  99. AI1308.6

Voir aussi

  • Saint Ailbe

Bibliographie

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Liens externes

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