Abbaye Saint-Sulpice de Bourges
L’abbaye Saint-Sulpice de Bourges est une ancienne abbaye bénédictine pour hommes édifiée dès le VIIe siècle aux limites occidentales de la ville de Bourges dans le Cher en France.
Abbaye Saint-Sulpice | ||||
L'abbaye à la fin du XVII° | ||||
Ordre | Mauriste | |||
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Diocèse | Bourges | |||
DĂ©dicataire | saint Sulpice | |||
Protection | Inscrit MH (1933, 2006)[1]. | |||
Localisation | ||||
Pays | France | |||
RĂ©gion historique | Centre-Val de Loire | |||
Commune | Bourges | |||
Coordonnées | 47° 05′ 06″ nord, 2° 23′ 20″ est[2] | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : Cher
GĂ©olocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Localisation
L’abbaye était située à l'ouest de la ville à l'emplacement actuel de l'Enclos des bénédictins.
Histoire
Au milieu du VIIe siècle, l'évêque de Bourges Sulpice II ayant fait construire une basilique pour accueillir sa sépulture, le monastère voisin voué initialement à la Vierge Marie lui est dédié après sa mort en 647. Située hors les murs de la ville médiévale, l'abbaye sera à l'origine du bourg Saint-Sulpice[3].
Au cours du IXe siècle, Bourges est dotée par Louis le Pieux d'un marché hebdomadaire et de foires annuelles ; la ville se développe autour de cette abbaye qui se place en 1497 sous l'autorité de la congrégation de Chezal-Benoît, puis de celle de Saint-Maur en 1636.
À partir de 1702, les Mauristes relèvent les bâtiments conventuels ruinés par les huguenots en 1562 selon un plan classique. Le grand bâtiment est l'oeuvre de François Verly. En 1741, une partie du dortoir est détruit et refait à neuf. Grange, écuries et vastes greniers sont construits au cours de ce XVIIIe siècle. Mais il ne reste que 11 religieux en 1768 et l’abbaye est fermée à la Révolution.
De 1858 à 2005, les Petites Sœurs des pauvres y installent une maison pour personnes âgées et depuis, les bâtiments rénovés ont conservé la même destination.
Description
Des constructions du XVIIIe siècle ne subsistent que le pavillon à 3 étages, attenant au corps de logis des hôtelleries et des infirmeries. Les décors de la façade ouest, la distribution et le décor intérieurs, la porte d'entrée et les jardins témoignent des embellissements apportés à cette époque.
Le portail monumental de l'enclos est inscrit aux Monuments historiques par arrêté du 8 juillet 1933. Le pavillon et les bâtiments conventuels, dit des infirmeries, les vestiges de l'église ; les façades et toitures du bâtiment des celliers, greniers et des dépendances par arrêté du 20 janvier 2006[1].
Rayonnement
Jusqu'au XVIIIe siècle, l'abbaye est un centre intellectuel réputé pour la richesse de sa bibliothèque[4]. A la Révolution, ouvrages et objets sont préservés et rassemblés avec ceux de l’abbaye Saint-Pierre de Chezal-Benoît au sein de la bibliothèque municipale classée[5] située depuis 1964 place des Quatre Piliers qui regroupe des manuscrits médiévaux et des incunables imprimés entre 1450 et 1500.
Notes et références
- Notice no PA00096672, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Carte IGN classique » sur Géoportail.
- Roland Narboux, « Saint-Sulpice, une abbaye de Bourges », sur L'encyclopédie de Bourges (consulté le )
- Alphonse Buhot de Kersers, Histoire et statistique monumentale du département du Cher, Tome II.— Canton de Bourges; Pigelet & Tardy, Bourges, 1883, 375 pages, 1 carte et 49 planches.
- Frank Simon, « Les Quatre-Piliers, le patrimoine et l’histoire », Le Berry républicain,‎ (lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
- Alphonse Buhot de Kersers, Histoire et statistique monumentale du département du Cher, Tome II.— Canton de Bourges; Pigelet & Tardy, Bourges, 1883, 375 pages, 1 carte et 49 planches.
- Jacques de Font-Réaulx, Les Droits de tonlieu de l'abbaye Saint-Sulpice de Bourges et un diplôme falsifié de Charles le Chauve, Paris, Imprimerie nationale, 1925.