Abbaye Saint-Pierre de Chezal-Benoît
L’abbaye Saint-Pierre de Chezal-Benoît, est une ancienne abbaye bénédictine pour hommes, sur le territoire de la commune de Chezal-Benoît dans le Cher, en France.
Abbaye Saint-Pierre de Chezal-Benoît | ||||
Diocèse | Bourges | |||
---|---|---|---|---|
DĂ©dicataire | saint Pierre | |||
Protection | Classé MH (1908) Inscrit MH (1937, 1994)[1] | |||
Localisation | ||||
Pays | France | |||
RĂ©gion historique | Centre-Val de Loire | |||
Commune | Chezal-Benoît | |||
Coordonnées | 46° 49′ 27″ nord, 2° 06′ 48″ est[2] | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : Cher
GĂ©olocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
GĂ©olocalisation sur la carte : France
| ||||
Localisation
Elle se trouve au sud du village, à proximité de la rive droite du Nouzet.
Histoire
Fondation
Fondée en 1093, par Eudes Arpin, vicomte de Bourges, qui favorisa l’installation à Casale Malanum, d’un essaim bénédictin conduit par frère André, prieur de l’abbaye de Vallombreuse en Toscane, puis du prieuré de Cornilly (actuellement sur la commune de Contres[3]).
Moyen Ă‚ge
En 1104, l'église et le cloître sont construits permettant l'installation des religieux. L'archevêque de Bourges Léger dédia l'église à la Sainte Vierge et aux glorieux apôtres Pierre et Paul. André est consacré premier abbé. Il mourut le et a été enterré à gauche du chœur.
Prospère à son début, l’abbaye Saint-Pierre fut pillée et incendiée et dut être fortifiée à la fin de la guerre de Cent Ans. Restaurés fin XVe siècle, les bâtiments réguliers furent entièrement rebâtis aux XVIIe et XVIIIe siècles.
En 1491, l’abbaye devint chef d’Ordre par l’approbation de la règle établie par son abbé Pierre Du Mas[4]. Les abbayes qui en dépendirent formèrent la congrégation casalienne : abbayes d’hommes de Chezal-Benoît, de Saint-Sulpice de Bourges, de Saint-Augustin de Limoges, de Saint-Germain des Prés, de Sainte-Colombe de Sens, de Saint-Alire de Clermont-Ferrand, de Saint-Vincent du Mans, de Saint-Martin de Séez, Saint-Pierre de Brantôme et de Saint-Rémy de Senlis ; abbaye de femmes de Saint-Laurent de Bourges, de Saint-Pierre de Lyon, de Notre-Dame d’Yzeure, de Moulins, de Sainte-Menou et de Notre-Dame de Nevers.
Temps modernes
Cette congrégation s’unit en 1645 à celle de Saint-Maur par un arrêt ordonnant, conformément à celui du [5], que les abbayes de Chezal-Benoît, Saint-Vincent du Mans, Saint-Martin de Sées, Saint-Sulpice de Bourges, Saint-Allyre de Clermont, Sainte-Colombe-de-Saint-Denis-lès-Sens et Saint-Pierre de Brantôme formant la congrégation de Chezal-Benoît, demeureront unies à la congrégation de Saint-Maur, et évoquant au Conseil du Roi tous les procès mus et à mouvoir au sujet de ladite union, le [6].
RĂ©volution
L'Ă©glise abbatiale devint paroissiale en 1792.
Description
Le chœur, qui comportait cinq chapelles échelonnées reprenant le plan bénédictin qui peut encore se voir à l'abbatiale de Châteaumeillant, et le transept de l'abbatiale jugés trop dégradés sont démolis en 1827. Il ne reste plus que la nef en berceau brisé. La façade a dû être construite avant le milieu du XIIe siècle. Les piastres cannelés de part et d'autre de la porte rappellent le portail de l'église d'Autry-Issards[7] - [8] - [9] - [10].
Sa réfection fait l'objet d'une souscription de la fondation du patrimoine lancée en 2021[11].
Abbés connus
- 1104-1112 : André, premier abbé, disciple de Jean Gualbert, fondateur de l'ordre de Vallombreuse
- GĂ©rard, 1117
- Isembert
- Rodulphe ou Raoul, Eugène III lui confirme les biens du monastère
- ...
- 1498 : Pierre du Mas, élève l'abbaye au rang de chef d'ordre.
- ...
- Louis Gougenot
SĂ©pultures connues
- 1104-1112 : André, enterré à gauche du chœur.
Propriétés
Les domaines de l'abbaye sont répertoriés aux Archives départementales du Cher.
Notes et références
- Notice no PA00096772, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Carte IGN classique » sur Géoportail.
- (Labbe, Nova Bibliotheca, Ms. Libr, 1657, t. II, p. 81, Chronique des archevêques de Bourges, repris par Jean Mabillon, Ann. O.S.B., t. V, p. 254 ; Vie du bienheureux André, publiée par Luc d’Achery, Spicilegium, 1723, t. III, p. 462)
- Oury Guy-Marie, « Les Bénédictins réformés de Chezal-Benoît », Revue d'histoire de l'Église de France, tome 65, n°174,‎ , La Réforme des réguliers en France de la fin du XVe siècle à la fin des guerres de religion. pp. 89-106. (lire en ligne)
- Arrêt séparant les clunistes des mauristes, cf. Archives Nationales de France-E 1688, fol. 226-227.
- Archives nationales de France, E 1689, fol. 99-100.
- Notice no PA00096772, base Mérimée, ministère français de la Culture : Ancienne abbaye Saint-Pierre, actuellement Centre hospitalier spécialisé.
- Jean-Marie PĂ©rouse de Montclos (dir.), Le guide du Patrimoine Centre Val de Loire, Paris, Hachette, 1988, pp. 322-323 (ISBN 2-01-018538-2).
- M. Juillien, L'église de Chezal-Benoît, Bourges, Société historique, littéraire et scientifique du Cher, Commission historique du Cher, 1864 (en ligne).
- François Deshoulières, « Chezal-Benoît », in: Congrès archéologique de France. 94e session. Bourges. 1931, Paris, Société française d'archéologie, 1932, pp. 489-509.
- Fondation du patrimoine
Voir aussi
Bibliographie
- Hugues Du Tems, Le clergé de France, ou tableau historique et chronologique des archevêques, évêques, abbés, abbesses & chefs de chapitres principaux du Royaume, depuis la fondation des Églises jusqu'à nos jours, chez Brunet, Paris, 1775, tome 3, pp. 59-80 (lire en ligne).
- Alphonse Buhot de Kersers, Histoire et statistique monumentale du département du Cher, Tome V.— Cantons de Léré, Levet, Linières, Lury et Mehun; Pigelet & Tardy, Bourges, 1891. 323 pages, 5 cartes et 74 planches.