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Abbaye Saint-Martin-ès-Aires

L'abbaye Saint-Martin-ès-Aires, de Troyes (Aube), a été fondée au IXe siècle pour abriter les reliques de Lupus évêque de Troyes, devenu Saint Loup (mort en 478), le défenseur légendaire de la ville contre Attila au Ve siècle et patron de la ville.

Abbaye Saint-Martin-ès-Aires
Image illustrative de l’article Abbaye Saint-Martin-ès-Aires
Présentation
Culte Catholique romain
Type Abbaye
actuellement Ecole Supérieure d'Arts Appliqués
Rattachement Diocèse de Troyes
Début de la construction IXe siècle
Fin des travaux XVIIe, XVIIIe , XIXe siècles
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1987)
Logo monument historique ClassĂ© MH (1989)
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
DĂ©partement Aube
Ville Troyes
CoordonnĂ©es 48° 18′ 08″ nord, 4° 05′ 06″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Troyes
(Voir situation sur carte : Troyes)
Abbaye Saint-Martin-ès-Aires
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye Saint-Martin-ès-Aires
GĂ©olocalisation sur la carte : Aube
(Voir situation sur carte : Aube)
Abbaye Saint-Martin-ès-Aires

Historique

Elle avait été édifiée à l'écart de la ville : un oratoire Notre-Dame où fut enterré st Lou. Les miracles qui s'y opérèrent furent ensuite attribués au saint et l'oratoire prit alors son nom, les comtes de Champagne vinrent y faire leurs serments solennels. L'oratoire fut brûlé par les Vikings en 887. Les reliques ont alors été transportées sur un nouveau site à l'intérieur des murailles[1]. La communauté monastique a été réformée en 1135 par Bernard de Clairvaux. L'abbé et ses moines ont alors embrassé la règle de saint Augustin avec une dédicace à Martin de Tours. L'abbaye prit à cette occasion le nom du saint de Tours. En 1415, l'abbé fit venir le sarcophage de Maure de Troyes et l'évêque Étienne de Givry en extraya des reliques pour les donner à l'abbaye, un pèlerinage ayant lieu pour cette sainte en la cure de Sainte-Maure.

Un volet peint actuellement au Musée de Vauluisant.

La grande partie des bâtiments claustraux était en bois jusqu'à la refonte par l'abbé Thévignon, mais les travaux durèrent jusqu'en 1759.

L'abbaye, saisie comme bien national, fut vendue en deux lots : l'un comprenant la maison abbatiale, la basse-cour, deux jardins et la maison de la trésorerie au sieur Aumont, qui finit par être acheté par les Dames du Sacré-Cœur. Le second lot comprenait le reste, c'est-à-dire l'abbatiale, la basse cour, un jardin, la terrasse, les hangars, les bûchers. Le tout fut vendu pour 27 600 livres à M. Jacminot qui y mit une filature pour coton, puis vers 1830 un hospice pour enfants.


La bibliothèque de l'abbaye

En 1791, le citoyen Bramant dressa l'inventaire des 1 124 manuscrits. Il en reste l'Ordo Processionum, le Remarques sur les conciles des six premiers siècles…, le Rhetorica latina rhetoribus trecensibus et Les psaumes de David expliqués à la lettre.

L'Ă©glise

La collégiale et son cloitre.

Elle avait deux clochers, l'un dans la tour et l'autre au milieu de l'édifice, pointu et ayant un toit d'ardoises, le reste étant couvert de tuiles. L'abbatiale faisait 42,5m de long et 12,5m de largeur, le portail rue de st-Martin et une porte donnant sur le cloître. Les dalles funéraires du chœur furent transportées en l'église de Villemaur. Le jubé fut détruit en 1760.

les abbĂ©s mythiques 

Le sceau et contre sceau de l'abbaye.
  • 479 : st Loup,
  • 479 – 525 : st CamĂ©line,
  •  ? : Auderic,
  • 583 – 620 : st Winebauld,
  •  ? : Theudecaire,
  •  ? : LĂ©on,
  • 782 – 804 : Alcuin,
  •  ? : Adelerin comte et abbĂ©.

les abbĂ©s historiques 

Sceau de Lambert.
Le cloitre.
  •  ? - 1160 : Guillaume,
  • 1160 – 1171 : Jacques,
  • 1172 – 1184 : Vital,
  • 1184 : Odon,
  • 1200 – 1206 : Lambert,
  • 1207 : Pierre,
  • 1228 : Jean de Boulages,
  • 1233 : Renaud,
  • 1238 – 1239 : Jean II,
  •  ? : Jean de Chantemerle,
  • 1246 : Jean de Fleize,
  •  ? : Hodoyn du Fay,
  • 1283 : Jean V,
  • 1307 : Raoul,
  • 1329 : Jean VI,
  • 1359 – 1373 : Pierre de Montmirail,
  • 1373 : Richard,
  •  ? : Jean de Molins,
  • 1411 – 1421 : Lambert Haberti,
  • 1421 – 1462 : FĂ©lix Hardy,
  • 1462 : Jean Chevreau,
  • 1463 – 1483 : Nicolas le Gros,
  • 1483 – 1495 : Jacques de Narbonne,
  • 1495 – 1499 : Louis de Melun,
  • 1499 – 1516 : AmĂ©dĂ©e Erard,
  • 1516 : Jean de Chamigny,
  • 1523 : Michel de Martini.

les abbés commendataires

La tour et le clocher central de l'Ă©glise au XVIIe, au second plan.
  • 1534 – 1544 : Odard Hennequin,
  • 1544 – 1566 : François Primatice,
  • 1566 – 1567 : RenĂ© d'Amoncourt,
  • 1572 – 1575 : Elion d'Amoncourt,
  • 1575 – 1581 : ChrĂ©tien Adenot,
  • 1581 – 1583 : Jean ThĂ©vignon,
  • 1583 – 1616 : Ferry de Choiseuil
  • 1616 – 1629 : Ferry II de Choiseuil
  • 1626 – 1678 : Gilbert de Choiseuil
  • 1678 – 1688 : CĂ©sar de Choiseuil
  • 1688 – 1701 : François Malet de Graville de Drubec,
  • 1701 – 1732 : Jacques III Lallement,
  • 1732 – 1740 : Jacques IV Lallement,
  • 1740 : N. Macheco de Premeaux,
  • 1741 – 1754 : Dominique de Vincent de Savollian,
  • 1754 – 1784 : Michel Couet du Vivier de Lorry,
  • 1784 : Paul de Murat,
  • 1787 – 1790 : Henri de Chambre d'Hurgons.

Les bâtiments actuels

Ainsi, les bâtiments accueillent actuellement l'Institut Universitaire des Métiers et du Patrimoine (IUMP) dans des constructions qui datent du XVIIe siècle au XIXe siècle.

Ce bâtiment fait l’objet d’une inscription puis d'un classement au titre des monuments historiques depuis le puis le [2].

Notes et références

Bibliographie

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