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Abbaye Notre-Dame-de-l'Assomption de Châtre

L'abbaye Notre-Dame-de-l'Assomption de Châtre est située au milieu des champs à Saint-Brice en Charente ; son abbatiale romane, construite au XIIe siècle, est l'une des plus belles églises à coupoles de la Saintonge.

Abbaye Notre-Dame-de-l'Assomption de Châtre
Image illustrative de l’article Abbaye Notre-Dame-de-l'Assomption de Châtre
Présentation
Nom local Abbaye de Châtre
Culte Catholique romain
Type Abbaye
Début de la construction XIIe siècle
Style dominant romane
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1948)
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Charente
Ville Saint-Brice
CoordonnĂ©es 45° 41′ 38″ nord, 0° 15′ 26″ ouest[1]
GĂ©olocalisation sur la carte : Charente
(Voir situation sur carte : Charente)
Abbaye Notre-Dame-de-l'Assomption de Châtre
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye Notre-Dame-de-l'Assomption de Châtre

Histoire de l'abbaye

Fondation

Selon l'abbé Jean Nanglard (membre de la Société archéologique et historique de la Charente), l'abbaye aurait été fondée vers l'an 1000 ou en 1077, et selon Jean George (plusieurs fois président de la Société archéologique et historique de la Charente), par le seigneur de Bourg-Charente[2].

D'après les recherches historiques menées au XVIIe siècle pour la Gallia Christiana, l'église aurait été fondée par la donation d'Arnaud Taillefer, comte d'Angoulême, puis enrichie par les libéralités d'un disciple de Robert d'Arbrissel[3].

Son statut

Elle hébergeait des chanoines réguliers de saint Augustin obéissant à la vie en communauté et à la pauvreté absolue.

Guerres, pillages et destructions

L'histoire discrète de la vie religieuse à Châtre est très peu documentée. Seules les destructions ont laissé quelques traces. L'abside romane semble avoir été détruite pendant la guerre de Cent Ans. En 1562, pendant les guerres de Religion, un incendie détruit une partie des bâtiments conventuels et le bras nord du transept. À la Révolution, la communauté canoniale est supprimée et les bâtiments et propriétés sont vendus comme bien national en 1795. Elle devient alors une manufacture puis une exploitation agricole, faisant disparaître un grande partie des bâtiments conventuels qui subsistaient encore[3].

RĂ©novations

Classée monument historique en 1948[2], la rénovation de la façade de l'abbaye est entreprise en 2017.

Architecture de l'Abbaye

L’église abbatiale

Longue de 45 mètres, l'église abbatiale du XIIe siècle est à nef unique à coupoles, et la travée est couverte de trois coupoles sur pendentifs. Sur la croisée du transept, une coupole sur pendentifs plus large, dont la base est ornée d'un cordon en dents de scie, présente deux oculi. Les murs gouttereaux sont renforcés par des arcs brisés.

L'élévation, extrêmement sobre, se distingue des autres églises à coupoles de la région, et contraste avec la richesse décorative de la façade[3].

La façade, flanquée de contreforts-colonnes et divisée en trois registres par des corniches, présente une élégante série d'arcatures, dont le savant jeu de proportions est parfaitement maîtrisé, augmentant le nombre d'arcades et réduisant leur hauteur à chaque niveau.

Son portail polylobé exceptionnel s'ouvre entre deux étroites arcatures aveugles. Les voussures sont nues mais les archivoltes et les chapiteaux sont sculptés de rinceaux minces entrelacés.

Le chœur à chevet plat a été reconstruit au XIVe siècle et il est voûté d'ogives.

Il subsiste aussi une chapelle du XVe siècle, l'absidiole de la croisée sud.

  • L'entrĂ©e.
    L'entrée.
  • DĂ©tail de la façade.
    Détail de la façade.
  • Vue depuis le chĹ“ur.
    Vue depuis le chœur.

Les bâtiments monastiques

Il reste les vestiges d'un petit bâtiment conventuel.

L'abbaye a été classée monument historique le [2].

  • Ruines attenantes au cĂ´tĂ© de la nef.
    Ruines attenantes au côté de la nef.
  • Vestiges d'un petit bâtiment conventuel.
    Vestiges d'un petit bâtiment conventuel.

Activité

Des visites guidées y sont organisées l'été.

Un temps, l'histoire locale a été contée par un spectacle son et lumière monté par le SBAL, une association locale.

Notes et références

  1. Coordonnées prises sur Géoportail
  2. « Abbaye de Châtre », notice no PA00104493, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Anne-Marie Pêcheur, « Abbaye de Châtres. Église Notre-Dame de l'Assomption. », Congrès archéologique de France, vol. 1995, no 153,‎ , p. 143-148 (lire en ligne).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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