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224e rĂ©giment d'infanterie

Le 224e régiment d'infanterie (224e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française constitué en 1914 avec les bataillons de réserve du 24e régiment d'infanterie. Il combat pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale.

224e RĂ©giment d'Infanterie
Image illustrative de l’article 224e régiment d'infanterie
Insigne régimentaire du 224e régiment d'infanterie (1940)
Création 1914
Dissolution 1940
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type RĂ©giment d'infanterie
RĂ´le Infanterie
Inscriptions
sur l’emblème 		L'Aisne 1914
Champagne 1915
Soissonnais 1918
La Lys 1918
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire
DĂ©corations Croix de guerre 1914-1918
quatre palmes

Création et différentes dénominations
  • : 224e rĂ©giment d'infanterie
  • : dissolution
  • 1939 : 224e demi-brigade d'infanterie
  • : 224e rĂ©giment d'infanterie
  • juillet 1940 : dissolution

Historique des garnisons, combats et batailles du 224e RI

Affectations

À la mobilisation, casernement à Caen. Le régiment est rattaché à la 106e brigade d'infanterie de la 53e division d'infanterie, 3e région militaire, 4e groupe de réserve.

1914

Bataille de Guise, Bataille de la Marne (notamment Ă  Berry-au-Bac), Somme (MĂ©ricourt)[1].

1915
Le sous-lieutenant Belloir, tué le .

Offensive d'Artois, Bataille de Champagne[1]

1916

Bataille de la Somme : combat à Harbonnières, Soyécourt, Guillaucourt, Estrèes[1].
Le 224e R.I étant cité deux fois (le et le ) à l'ordre de l'armée pour sa brillante conduite devant l'ennemi[2], a droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre. Il est après le 152e régiment d'infanterie et avant le 329e régiment d'infanterie, le deuxième régiment titulaire de cet insigne[3].

1917

L'Aisne...Offensive de L'Aisne[1]...

1918

Offensive de L'Aisne...Flandres[1]...

1919

Le régiment entre en Allemagne (Palatinat) en puis est dissout le [4].

Seconde Guerre mondiale

Il est formé le en tant que 224e demi-brigade d'infanterie et appartient au groupement Littoral Nord[5]. Ce dernier devient la 68e division d'infanterie[6] et la demi-brigade devient un régiment d'infanterie le . Le régiment est sous les ordres du lieutenant-colonel Cante[5].

À la suite de l'invasion allemande des Pays-Bas, le régiment participe à l’exécution de la manœuvre Dyle-Breda. Les premiers éléments embarquent le à Dunkerque dans le paquebot Côte d’Azur et débarquent le lendemain à Flessingue[7]. Cette manœuvre avait été rajoutée au plan le [8]. Régiment de série B, le 224e RI est formé en grande partie de réservistes, ses véhicules proviennent de la réquisition et il ne dispose que de 9 canons de 25 sur les 12 prévus[9]. Débarqué avec un groupe du 89e RAD, il fait face aux assauts allemands et perd deux bataillons avant de rembarquer[10].

Les restes du régiment participent ensuite à la défense de Dunkerque et font partie des unités qui combattent jusqu'à la fin[11].

Chefs de corps
  • - : lieutenant-colonel Charpentier (blessĂ© mortellement au Labyrinthe le )[2]
  • - : colonel Bigeard[2]
  • - : colonel Mondange[2]
  • - : lieutenant-colonel Sabaton[2]
  • - : lieutenant-colonel Deschamps[2]
  • 1939 - 1940 : lieutenant-colonel Cante[5]

Traditions régimentaires

Drapeau

Les noms des batailles s'inscrivent en lettres d'or sur le drapeau : L'Aisne 1914, Champagne 1915, Soissonnais 1918 et La Lys 1918[12].

DĂ©corations

La cravate du drapeau est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec quatre citations à l'ordre de l'armée (quatre palmes)[13]. La fourragère est aux couleurs du ruban de la Médaille militaire, décernée le [4].

Insigne

Écu taillé lie de vin et argenté hermines noires 2 léopards grenade jaune citron.

Chant du régiment

Le chant du régiment est écrit par Mlle J. Montagnon et inscrit dans l'ordre du régiment le [14] :

Paroles du chant

« Debout, quand le clairon, par sa bouche de cuivre,
Jette son rude appel, nous répondons : Présent !
Le front haut, d'un seul cœur et levés pour le suivre
Vers les champs oĂą l'on meurt, nous venons en chantant.

Le vent berçait là-bas nos clochers de village
Et les pommiers tordus, où le cidre mûrit,
Mais quand le fauve hurle aux bords du Rhin sa rage,
Le pays tout entier du même orgueil frémit.

Aux frontières dressés, de nos poitrines larges,
Nous avons, au pays, fait un rempart vivant.
Puis, quand de vaincre, un jour, l'ordre sonna la charge,
Nous l'avons, Ă  la Marne, Ă©crit de notre sang.

Un soir de lutte ardente, oĂą errait la victoire,
OĂą la bataille rouge entr'ouvrait les tombeaux,
Pour nous faire plus grands, une Ă©toile de gloire
Tomba, comme une fleur, dans les plis du drapeau.

Et depuis, nous suivons ce soleil qui flamboie,
Sur les neiges d'hiver et les automnes roux,
Les printemps, les étés, dans ce morceau de soie
Qui parle de la France et marche devant nous.

Les Vosges au front noir et la Champagne blanche
Gardent dans leurs sillons la trace de nos pas ;
Nous avons défendu chaque toit, chaque branche ;
Chaque pouce de terre est libre par nos bras.

Si nos frères couchés dans leur glaise ou leur sable
Dorment d'un beau sommeil dans leurs tombeaux obscurs,
C'est pour avoir gardé la terre inviolable
D'où naîtra la moisson pour les étés futurs.

Les Ă©pis germeront dans les sillons paisibles,
La victoire, en chantant, sur nos fronts passera :
Lorsque le cœur est fort, les bras sont invincibles,
Le nĂ´tre est libre et fier, et la France vaincra.

Relevez-vous du sol où dort votre poussière
Frères d'armes tombés, vous, les héros, les forts !
Combattez avec nous, défendez votre terre.
Vive la France ! A l'aide ! A vous... Debout les morts ! »

Sources et bibliographie
  • Archives militaires du Château de Vincennes.
  • Ă€ partir du Recueil d'historiques de l'Infanterie française (gĂ©nĂ©ral Andolenko - Eurimprim 1969).
  • Historique du 224e rĂ©giment d'infanterie, Paris, Charles-Lavauzelle, , 42 p. (lire en ligne)

Notes et références
  1. « Parcours et historique des Régiments d'Infanterie durant 14 18 », sur www.chtimiste.com (consulté le )
  2. Historique 1922, p. 26.
  3. Historique 1922, p. 28.
  4. Historique 1922, p. 25.
  5. « Regiments français », sur www.atf40.fr (consulté le )
  6. Marcel Lerecouvreux, L'armée Giraud en Hollande (1939-1940), Nouvelles Editions Latines, (lire en ligne), p. 29
  7. Albane Brunel, Blandine Komakoff et Christine Majoulet, La bataille de France 10 mai - 22 juin 1940 (vue du côté français), Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (lire en ligne), « La participation de la Marine à la manœuvre Dyle-Bréda »
  8. (nl) Tobias van Gent, Het falen van de Nederlandse gewapende neutraliteit, september 1939-mei 1940, De Bataafsche Leeuw, (ISBN 978-90-6707-645-6 et 90-6707-645-7, OCLC 457026133, lire en ligne), chap. 3 (« De geallieerde hulpoperatie aan Nederland 1939-1940 »), p. 166
  9. Jacques Sicard, « L'opération Malacca n'aura pas lieu, Walcheren 1939 », La gazette des armes, Régi'Arm, no 115,‎ , p. 30-34 (lire en ligne)
  10. (en) David Lehmann, The French Cavalry Corps in 1940 (lire en ligne)
  11. Jean-Pierre Richardot, 100 000 morts oubliĂ©s, Cherche Midi, , 293 p. (ISBN 978-2-7491-2291-5, lire en ligne)
  12. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  13. Historique 1922, p. 27.
  14. Historique 1922, p. 28-29.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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