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Et (capitale , minuscule , prononcé comme le mot latin et [et]), est une lettre additionnelle de l’alphabet latin utilisée comme abréviation dans l’écriture du latin et du vieux norrois au Moyen Âge.

Et
 
 
Graphies
Capitale
Bas de casse

Utilisation

  • Texte de Laertius, 1475, avec la lettre et dans l’abréviation ‹ qꝫ ›.
    Texte de Laertius, 1475, avec la lettre et dans l’abréviation qꝫ .

L’abréviation et a initialement la forme d’un point-virgule ; [1] - [2] comme simplification de et en fin de mot ou la forme d’un point-virgule renversé comme simplication de ue en fin de mot ; le e est simplifé en point, le t en virgule et le u en virgule renversée. La deuxième abréviation prend ensuite, elle aussi, la forme du point-virgule. En écriture rapide, le point-virgule est écrit sans lever la plume et prend sa forme ressemblant à un z gothique[2], un 3 ou un ʒ. En anglais, cette forme se retrouve dans l’abréviation de l’once et celle du drachme ʒ , et est confondue avec un z et se retrouve encore comme cela dans les abréviations anglaises oz. pour ounce (« once ») ou viz. pour le latin videlicet (« c’est-à-dire »)[3].

Le est aussi utilisé comme simplification de est, dérivant plutôt de ÷ plutôt que de ; [4] - [5].

  • Et dans ‹ ſcđaꝫ ›, l’abréviation de secundam, dans Bartolus de Saxoferrato, Super secunda parte Codicis, 1471, 68v.
    Et dans ſcđaꝫ , l’abréviation de secundam, dans Bartolus de Saxoferrato, Super secunda parte Codicis, 1471, 68v.
  • Et dans ‹ quoqꝫ ›, l’abréviation de quoque, dans Publius Vergilius Maro, Opera, 1475.
    Et dans quoqꝫ , l’abréviation de quoque, dans Publius Vergilius Maro, Opera, 1475.
  • Et dans ‹ uidelꝫ ›, l’abréviation de videlicet, dans Digna mihi res visa est communi omnium utilitate c. 1481.
    Et dans uidelꝫ , l’abréviation de videlicet, dans Digna mihi res visa est communi omnium utilitate c. 1481.
  • Et dans ‹ Sꝫ ego ›, dans l’abréviation de sed, dans Bartolus de Saxoferrato. In Primam ff. Novi Partem, 1585, 5v.
    Et dans Sꝫ ego , dans l’abréviation de sed, dans Bartolus de Saxoferrato. In Primam ff. Novi Partem, 1585, 5v.
  • Et dans ‹ Quando qꝫ ponitur ›, dans l’abréviation de que, dans Bartolus de Saxoferrato, In I. Partem Infortiati, 1588, p. 3.
    Et dans Quando qꝫ ponitur , dans l’abréviation de que, dans Bartolus de Saxoferrato, In I. Partem Infortiati, 1588, p. 3.
  • Et dans ‹ meiqꝫ ›, abréviation de ‹ meique ›, dans Cornelis Kiliaan, Etymologicum Teutonicae linguae, 1599.
    Et dans meiqꝫ , abréviation de meique , dans Cornelis Kiliaan, Etymologicum Teutonicae linguae, 1599.

La lettre et est utilisée au Moyen Âge comme abréviation du latin -et dans viꝫ pour videlicet ou habꝫ pour habet, -m dans abluͦneꝫ pour abluonem, -ue dans usqꝫ pour usque, -que dans quiꝯꝫ pour quicumque, -us dans aͥquibꝫ pour aiquibus, et -est dans potꝫ pour potest. Cette lettre est aussi utilisée en vieux norrois comme abréviation du médial ou final dans mꝫ pour með ou mꝫan pour meðan[6].

Représentations informatiques

L’et peut être représenté avec les caractères Unicode (latin étendu B, alphabet phonétique international) suivants :

formesreprésentationschaînes
de caractères
points de codedescriptions
capitaleU+A76AU+A76Alettre majuscule latine et
minusculeU+A76BU+A76Blettre minuscule latine et

Notes et références

  1. Haugen 2004, p. 209.
  2. Kålund 1907, p. viii.
  3. Chambers 1901, p. 706.
  4. Thompson 1893a, p. 99-100.
  5. Thompson 1912, p. 87-88.
  6. Everson 2006

Bibliographie

  • [Cappelli 1928a] (it) Adriano Cappelli, Dizionario di abbreviature latini ed italiani, Milan, (lire en ligne)
  • [Cappelli 1928b] (de) Adriano Cappelli, Lexicon abbreviaturarum, Leipzig, J. J. Weber, (lire en ligne)
  • (en) Chambers’s encyclopaedia: a dictionary of universal knowledge, Maltebrun to Pearson, London, Edinburgh, Philadelphia, William & Robert Chambers Limited, (lire en ligne)
  • (en) Michael Everson (directeur), Peter Baker, António Emiliano, Florian Grammel, Odd Einar Haugen, Diana Luft, Susana Pedro, Gerd Schumacher et Andreas Stötzner, Proposal to add medievalist characters to the UCS, (lire en ligne)
  • (no) Odd Einar Haugen, « Paleografi », dans Odd Einar Haugen, Handbok i norrøn filologi, Fagbokforlaget, , 175-215 p. (ISBN 82-450-0105-8)
  • (en) Charles Johnson et Hilary Jenkinson, English court hand, A.D. 1066 to 1500 : illustrated chiefly from the public records, Oxford, Clarendon Press, (lire en ligne)
  • (no) Kr. Kålund, Palæografisk Atlas : Ny serie : oldnorsk-islandske skriftprøver c.1300-1700, Gyldendalske Boghandel, Nordisk Forlag, (lire en ligne)
  • (en) Charles Trice Martin, The record interpreter: A collection of abbreviations, Latin words and names used in English historical manuscripts and records, London, Reeves and Turner, (lire en ligne)
  • (en) Charles Trice Martin, The record interpreter: A collection of abbreviations, Latin words and names used in English historical manuscripts and records, London, Stevens and Sons, , 2e éd. (lire en ligne)
  • (it) Cesare Paoli, Le abbreviature nella paleografia latina del Medio-Evo, Firenze, Successori Le Monnier, (lire en ligne)
  • [Thompson 1893a] (en) Edward Maunde Thompson, Handbook of Greek and Latin palæography, Londres, Kegan Paul, Trench, Trübner & Co., (lire en ligne)
  • [Thompson 1893b] (en) Edward Maunde Thompson, Handbook of Greek and Latin palæography, New York, D. Appleton and Company, (lire en ligne)
  • (en) Edward Maunde Thompson, An introduction to Greek and Latin palaeography, Oxford, Clarendon Press, (lire en ligne)
  • (de) Wilhelm Wattenbach, Anleitung zur Lateinischen Palaeographie, Leipzig, Verlag von S. Hirzel, , 4e éd. (lire en ligne)

Voir aussi

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