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ÉŽ

Ɏ (minuscule ɏ), appelé Y barré ou Y rayé, est une lettre additionnelle qui est utilisée dans l’écriture du kalinga de Lubuagan. Elle a aussi été utilisée dans l’étude du vieux gallois du Moyen Âge. Elle est formée d’un Y diacrité par une barre inscrite.

Y barré, Y rayé
Image illustrative de l’article Ɏ
Graphies
Capitale ÉŽ
Bas de casse ÉŹ
Utilisation
Alphabets kalinga de Lubuagan
Phonèmes principaux [ð̞], [ə]

Utilisation

Le y barré est utilisé plusieurs fois (bɏ, dɏl, sɏnæ, brɏtær) dans le manuscrit moyen danois Stockholm C 39, comme le u barré ‹ ʉ ›, pour transcrire la voyelle fermée antérieure arrondie [y][1] - [2] - [3][4].

Dans l’étude du vieux gallois, le Y barré est utilisé par John Morris-Jones pour indiquer l’épenthèse de la voyelle moyenne centrale [ə][5] - [6].

En kalinga de Lubuagan, le Y barré est utilisé pour représenter une consonne spirante fricative voisée [ð̞][7].

  • ÉŹ dans Jones, A Welsh grammar, 1913.
    ÉŹ dans Jones, A Welsh grammar, 1913.

Y barré à travers la descendante

Le y barré à travers la descendante a été utilisé dans certains manuscripts norrois comme AM 325 V 4to ou AM 325 V 4to[8].

  • AM 325 V 4to 3rb1.
    AM 325 V 4to 3rb1.
  • AM 325 V 4to 13rb8.
    AM 325 V 4to 13rb8.
  • AM 656 I-II 4to 9r12.
    AM 656 I-II 4to 9r12.
  • AM 656 I-II 4to 21r12.
    AM 656 I-II 4to 21r12.

Le y barré à travers la descendante a été utilisé dans une réédition de grammaire maya de Pedro Beltrán de 1859 [9] et par Karl Hermann Berendt (en) notamment dans Berendt 1872[10] comme signe abréviatif pour le mot yétel, « et », dans l’écriture du maya.

  •  Y barrĂ© dans Berendt 1872.
     Y barrĂ© dans Berendt 1872.

Représentation informatique

Cette lettre peut être représentée avec les caractères Unicode suivants :

formesreprésentationschaînes
de caractères
points de codedescriptions
capitaleɎɎU+024EU+024Elettre majuscule latine y barré
minusculeɏɏU+024FU+024Flettre minuscule latine y barré

Notes et références

  1. Brøndum-Nielsen 1950, § 52 Anm. 1, p. 78.
  2. Kristensen 1933, § 124, p. 205.
  3. Kroman 1943, p. 58.
  4. Skautrup 1944, §29, p. 218.
  5. Morris Jones 1913, §16 v, p. 17.
  6. Everson 2006.
  7. Olson et al. 2010, p. 202.
  8. Helgason 1979, p. 232.
  9. Beltrán 1859, p. 1-2.
  10. Berendt 1872, p. 3-4.

Voir aussi

Bibliographie

  • (es) Pedro Beltrán, Arte del idioma maya reducido a sucintas reglas y semilexicon yucateco, MĂ©rida de Yucatán, Imprenta de J.D. Espinosa, (lire en ligne)
  • (es) Carl Hermann Berendt, Cartilla en lengua maya para la enseñanza de los niños indigenas, Merida, Imprenta de J.D. Espinosa Ă© hijos, (lire en ligne)
  • (da) Johannes Brøndum-Nielsen, Gammeldansk Grammatik i sproghistorisk Fremstilling, vol. 1, J. H. Schultz,
  • (en) Michael Everson (dir.), Peter Baker, AntĂłnio Emiliano, Florian Grammel, Odd Einar Haugen, Diana Luft, Susana Pedro, Gerd Schumacher et Andreas Stötzner, Proposal to add medievalist characters to the UCS (no L2/06-027, N3027), (lire en ligne)
  • (da) Marius Kristensen, FolkemĂĄl og sproghistorie, København, H. H. Thieles, (lire en ligne)
  • (da) E. Kroman, « Dansk paleografi », dans Johannes Brøndum-Nielsen, Palæografi A Danmark og Sverige, coll. « Nordisk Kultur » (no 28),
  • (da) JĂłn Helgason, Opuscula, v.7, København, G. A. Reitzels, coll. « Bibliotheca Arnamagnæana » (no 34),
  • (en) J. Morris Jones, A Welsh grammar : historical and comparative, Londres, Oxford University Press, (lire en ligne)
  • (en) Kenneth S. Olson, Jeff Mielke, Josephine Sanicas-Daguman, Carol Jean Pebley et Hugh J. Paterson III, « The phonetic status of the (inter)dental approximant », Journal of the International Phonetic Association, vol. 40, no 2,‎ (DOI 10.1017/S0025100309990296, JSTOR 44527015, lire en ligne)
  • (en) Lorna A. Priest, Revised Proposal for Additional Latin Phonetic and Orthographic Characters, (lire en ligne)
  • (da) Peter Skautrup, Det danske sprogs historie, vol. 1 : fra guldhornene til jyske lov, Gyldendal,

Articles connexes

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