ĂŽles Salomon (archipel des Chagos)
Les îles Salomon, en anglais Salomon Islands, forment un atoll inhabité de l'archipel des Chagos, dans le territoire britannique de l'océan Indien, un territoire britannique d'outre-mer[1].
ĂŽles Salomon Salomon Islands (en) | |||
Carte des îles Salomon. | |||
GĂ©ographie | |||
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Pays | Royaume-Uni | ||
Revendication par | Maurice | ||
Archipel | Archipel des Chagos | ||
Localisation | Océan Indien | ||
Coordonnées | 5° 20′ 04″ S, 72° 14′ 24″ E | ||
Superficie | 5 km2 | ||
Nombre d'îles | 11 | ||
ĂŽle(s) principale(s) | ĂŽle Boddam | ||
GĂ©ologie | Atoll | ||
Administration | |||
Territoire britannique d'outre-mer | Territoire britannique de l'océan Indien | ||
DĂ©mographie | |||
Population | Aucun habitant | ||
Autres informations | |||
Fuseau horaire | UTC+06:00 | ||
Géolocalisation sur la carte : océan Indien
Géolocalisation sur la carte : Territoire britannique de l'océan Indien
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Archipels au Royaume-Uni - Archipels Ă Maurice | |||
GĂ©ographie
Les îles Salomon sont situées dans le centre de l'océan Indien, dans le nord de l'archipel des Chagos, au nord du banc Great Chagos, à 24 kilomètres à l'est de Peros Banhos et à 208 kilomètres au nord de Diego Garcia[1]. Administrativement, il est inclus dans le territoire britannique de l'océan Indien, un territoire britannique d'outre-mer. Cependant, Maurice réclame la souveraineté de l'archipel des Chagos, y compris les îles Salomon[2].
L'atoll est de forme elliptique avec neuf kilomètres de longueur dans le sens nord-est-sud-ouest et cinq kilomètres de largeur[1]. Les terres émergées représentent 5 km2 de superficie et sont constituées de onze îles[1]. La plus grande d'entre elles, l'île Boddam, est située dans le Sud-Ouest de l'atoll[1]. Les îles Boddam , Fouquet et Takamaka comportent les ruines d'anciens campements. Toutes les îles sont couvertes d'une végétation tropicale.
Le lagon des îles Salomon, appelé baie des îles Salomon, communique avec la pleine mer via une passe dans le Nord de l'atoll, entre les îles Anglaise et de la Passe. Ce lagon constitue un havre privilégié pour les plaisanciers de passage dans l'archipel des Chagos.
Nom | Superficie (km2) |
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ĂŽle Anglaise | 0,82 |
ĂŽle Boddam | 1,08 |
ĂŽle Diable | |
ĂŽle Fouquet | 0,45 |
ĂŽle Jacobin | |
ĂŽle Mapou | 0,04 |
ĂŽle de la Passe | 0,28 |
ĂŽle Poule | |
ĂŽle du Sel | |
ĂŽle Sepulture | |
ĂŽle Takamaka | 0,48 |
Histoire
Au cours du XVIIIe siècle, les Français colonisent l'archipel des Chagos et installent trois campements dans les îles Salomon : sur l'île Boddam, l'île Fouquet et l'île Takamaka. Des Africains y travaillent dans des conditions proches de l'esclavage pour l'exploitation du coprah tiré des cocoteraies. Le commandant britannique Robert Moresby cartographie l'atoll en 1837.
Entre 1966 et 1973, les habitants des îles Salomon sont déportés vers Maurice dans le cadre du développement de la base militaire britannique de Diego Garcia[2] - [3]. À cette époque, seule l'île Boddam est habitée par environ 400 habitants. Elle comporte des habitations, des boutiques, une église, une école, une jetée et la demeure du planteur.
Le , dans un avis consultatif, la Cour internationale de justice estime que le Royaume-Uni a « illicitement » séparé l’archipel des Chagos de l’île Maurice après son indépendance en 1968[4] - [5].
L'assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution le , commandant à la Grande-Bretagne de restituer l'archipel des Chagos à la République mauricienne dans les six mois[6], ce qui permettrait aux Chagossiens de retrouver leurs terres.
En mai 2019, l'Assemblée générale de l'ONU avait adopté à une très large majorité une résolution, non contraignante mais à forte valeur politique, donnant six mois à Londres pour procéder à cette rétrocession. Ce délai a pris fin le 22 novembre 2019 sans que le Royaume-Uni se conforme à cette résolution, ni à l'avis consultatif formulé en février par la Cour internationale de justice (CIJ) demandant à Londres de mettre fin « dans les plus brefs délais » à son administration des Chagos[7].
Le 15 janvier 2020, le Premier ministre de l'île Maurice Pravind Jugnauth, était à Londres pour assister à un sommet sur les investissements de la Grande-Bretagne en Afrique. Il s'est entretenu avec les chefs des gouvernements de l'Afrique du Sud, du Kenya, de Côte d'Ivoire et du Mozambique. Il a indiqué « Port-Louis étudiait la possibilité d’entamer des poursuites contre des responsables britanniques devant la Cour pénale internationale pour crime contre l’humanité », écrit IonNews[8].
Le 25 mai 2020, la nouvelle carte publiée par l'ONU fait apparaitre l'archipel des Chagos comme un territoire mauricien[9]. En février 2022, l'État mauricien organise la première visite sans supervision britannique de Chagossiens exilés des îles Salomon[10].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Salomon Islands » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Oceandots - Salomon Islands », sur http://www.oceandots.com/ (consulté le )
- (en) « The World Factbook - British Indian Ocean Territory », sur https://www.cia.gov/ (consulté le )
- (en) Christian Nauvel, A Return from Exile in Sight? The Chagossians and their Struggle, Northwestern Journal of International Human Rights, 31 p. (lire en ligne), p. 1 Ă 7 - introduction
- « Le Royaume-Uni doit mettre fin à son administration des Chagos, selon la CIJ » , sur nouvelobs.com, L'Obs, (consulté le ).
- « Cour internationale de Justice - Avis consultatif du 25 février 2019 » (consulté le )
- Julien Sartre, « Les bras de fer diplomatiques et postcoloniaux reprennent dans l’océan Indien », Mediapart,‎ (lire en ligne)
- « Archipel des Chagos : manifestation à Maurice suite à l'expiration du délai donné à Londres », sur la 1ère France TV info,
- « Chagos : l'île Maurice envisage de déposer une plainte pour crime contre l'humanité », sur la 1ère France TV info,
- « Chagos apparaît comme un territoire mauricien sur la nouvelle carte du monde des Nations Unies », sur Le Défi Plus (consulté le ).
- Owen Bowcott et Bruno Rinvolucri, "Chagossian exiles celebrate emotional return as UK tries to justify control", The Guardian, 20 février 2022 ; page web consultée le 21 février 2022.