ĂŽle Pohnpei
L'île Pohnpei, autrefois Ponape, est une île d'Océanie, située dans les îles Carolines et faisant partie des États fédérés de Micronésie. Elle est l'île principale de l'État de Pohnpei, l'un des quatre États des États fédérés de Micronésie, et abrite Kolonia, la capitale de l'État, ainsi que Palikir, la capitale fédérale de ce pays.
ĂŽle Pohnpei | ||
Carte de Pohnpei. | ||
GĂ©ographie | ||
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Pays | États fédérés de Micronésie | |
Archipel | ĂŽles Carolines | |
Localisation | Océan Pacifique | |
Coordonnées | 6° 51′ 00″ N, 158° 13′ 00″ E | |
Superficie | 372 km2 | |
Point culminant | Dolohmwar (791 m) | |
Administration | ||
État | Pohnpei | |
DĂ©mographie | ||
Population | 49 300 hab. | |
Densité | 132,53 hab./km2 | |
Plus grande ville | Kolonia | |
Autres informations | ||
Découverte | Préhistoire | |
Fuseau horaire | UTC+11:00 | |
Géolocalisation sur la carte : Micronésie
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Îles dans les États fédérés de Micronésie | ||
GĂ©ographie
Topographie
Avec 372 km2 de superficie et 49 300 habitants, l'île Pohnpei est une des principales îles qui constituent les États fédérés de Micronésie. La capitale fédérale, Palikir, y est située de même que la plus grande ville, capitale de l'État de Pohnpei et ancienne capitale fédérale, Kolonia, située à une dizaine de kilomètres de la nouvelle.
DĂ©mographie
La population de l'île Pohnpei a été décimée par une série d'épidémies de variole et d'autres maladies apportées par les Européens au début des années 1840. Une autre épidémie de variole a sévi en 1854 tuant 2000 à 3000 personnes en environ six mois. Des épidémies de grippe sont également enregistrées en 1856, 1874 et 1879, et de rougeole en 1861 en 1884[1]. La population recommence à augmenter à la fin du XIXe. Le mouvement est particulièrement rapide durant les décennies 1970 et 1980 puis diminue de rythme.
Histoire
Siège de plusieurs dynasties locales, dont la plus connue est celle des Saudeleur (XVIe siècle) qui bâtit la ville de Nan Madol (à l'est de Tamworohi), l'île de Pohnpei fut d'abord assujettie par les Espagnols (XVIIe siècle), puis, à la fin du XIXe siècle, colonisée par les Allemands. En 1914, les soldats allemands de Micronésie sont attaqués par les Japonais qui s'emparent de la région. Le nouveau gouvernement d'occupation s'installe dans la capitale de l'île. À la fin de la Première Guerre mondiale elle fut placée sous mandat japonais par la SDN (le Japon « oublia » de la rendre lorsqu'il quitta la SDN en 1933). Durant la Seconde Guerre mondiale, les installations militaires nippones furent bombardées par les Américains lors de leur reconquête du Pacifique. En 1945, le Japon dut renoncer à toutes ses colonies et l'île passa sous le protectorat des États-Unis, avec une dose d'autonomie interne qu'elle garda au sein des États fédérés de Micronésie, indépendants en .
Culture et mythologie
Les habitants de l'île de Pohnpei parlent une langue micronésienne locale, le pohnpei ou ponapéen, une des trois langues de la sous-famille ponapique dans la famille ponapique-trukique.
L'île joue un rôle central dans le mythe de Cthulhu car distante de seulement un jour de l'île fictive de R'lyeh où Cthulhu réside. Plusieurs histoires de H. P. Lovecraft, August Derleth et autres utilisent cette île comme emplacement ou y font référence. Ceci se base sur les ruines de Nan Madol (un groupe d’îlots artificiels où ont été dressées des fortifications), considérées, dans le mythe, comme « les plus anciennes au monde, construites selon une technique encore inconnue à ce jour, sans rapport avec les connaissances et techniques des peuplements qui ont ultérieurement repeuplé l’île abandonnée », et qui étaient déjà utilisées dans Le Gouffre de la Lune par Abraham Merritt (The Moon Pool) où l'île était appelée Nan-Tauach. Certains amateurs d'histoire-fiction considèrent Nan Madol comme étant en relation avec le continent perdu de Mu.
Achromatopsie
La population de Pohnpei est touchée par une prévalence à l'achromatopsie ou monochromatisme supérieure à la moyenne mondiale, près d'un douzième de la population de l'île étant affectée par ce type de dyschromatopsie, le type de dyschromatpsie le plus connu étant le daltonisme[3]. Cette maladie touchant normalement une personne sur 40 000 au niveau mondial provoque une vision en nuances de gris où les couleurs sont totalement absentes[3].
Notes et références
- (en) « Census of 2000 », pacificweb.org (consulté le )
- (en) « Census of 2010 », pacificweb.org (consulté le )
- (fr) « Les types d’anomalies », sur Les daltoniens (consulté le )