ĂŽle Mabon
L'Île Mabon (appelée aussi île Lemaire ou île Misery) est une des anciennes îles de Loire de Nantes, en France, et qui est aujourd'hui disparue.
ĂŽle Mabon | |||||
Carte de 1883, l'île Mabon (ou île Lemaire) se trouve à gauche. | |||||
GĂ©ographie | |||||
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Pays | France | ||||
Localisation | Loire | ||||
Coordonnées | 47° 12′ 14″ N, 1° 34′ 23″ O | ||||
GĂ©ologie | ĂŽle fluviale | ||||
Administration | |||||
Statut | Ancienne île | ||||
RĂ©gion | Pays de la Loire | ||||
DĂ©partement | Loire-Atlantique | ||||
Commune | Nantes | ||||
Autres informations | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
GĂ©olocalisation sur la carte : Pays de la Loire
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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ĂŽle en France | |||||
Situation
Elle se trouvait à l'ouest de l'un des bras de la Loire, baptisé « bras de la Madeleine », entre les actuels quais des Antilles et Marquis-d'Aiguillon. Vers les années 1880, l'île mesurait 260 mètres de long pour 60 large[1].
Historique
Durant la grande épidémie de peste qui fit rage dans la ville entre 1625 et 1627, le sanitat de Nantes y installe rapidement des loges en bois pour y accueillir les convalescents. Le premier nom de cette île baptisée « Misery » viendrait de cette époque[1].
Sur un plan de Louis Jouaneaulx en 1722, elle est nommée « Pré Lévêque », puis elle rebaptisé « île Lemaire » lorsqu'elle rachetée par le sieur H. Lemer en 1734[1] - [2].
Le , elle est revendue au sieur Lemballeur de la Roche, puis le , dame Vatard la rachète à son tour. Les sieurs Rolland Hubert (1736-1782), marguillier de la paroisse de Saint-Martin de Chantenay, et Jean Baudoux, constructeurs de navires associés, en font l'acquisition le , mais la vente n’est confirmé qu’en 1783. À cette époque la superficie de l'île est de 9 362 m2[1] - [2].
En 1808, un constructeur de bateaux, Francisque Mabon, établit depuis 1793 sur le quai Marquis-d'Aiguillon vint s’installer sur l’île qui change alors de nom pour celui de « île Mabon ». Dans l’annuaire on mentionne « Frères Mabon, constructeurs ». Ceux-ci demeurèrent dans l’île jusqu’en 1822[1] - [2].
Le , monsieur Delaporte acquiert la propriété dont la surface a été agrandie grâce aux alluvions, pour atteindre les 3 hectares et 8 ares, superficie qui ne bougera pas jusqu’à sa disparition. Elle est constituée par deux parcelles de pré et une vaste oseraie. En 1849, l'île a un nouveau propriétaire Frédéric Bertrand[1] - [2].
Le , l’État prend possession de l'île en l’achetant à François Briau, directeur de la Compagnie des chemins de fer nantais[2]. À cette époque et jusqu'au tout début du XXe siècle, l’île Mabon est un îlot de verdure, lieu de promenade dominicale des nantais qui sont accueillis dans des guinguettes ; les pêcheurs d’aloses et de saumons y exercent leurs activités. Mais la nuit tombante, l’endroit sert de refuge aux marginaux, contrebandiers et petits trafiquants en tous genres[1].
Afin de répondre aux besoins de la navigation fluviale en facilitant l'entrée du port de Nantes, on envisage la disparition de l'île dès 1902. Les travaux d'arasement entrepris dans les mois qui suivent, permettent aux gravats de combler la Boire de Toussaint, bras de Loire séparant l'île de Grande Biesse de l'île de Petite Biesse, deux composantes de l'actuelle île de Nantes[1].
Depuis 1975, la « rue Anne-de-Bretagne » située sur l'île de Nantes est rebaptisée rue de l'Île-Mabon afin de perpétuer le souvenir de cette dernière. En 2005, un square portant le nom de cette île y fut aménagé[3].
Notes et références
- « Quai du Marquis d’Aiguillon » [PDF] (consulté le ), p. 3 à 5.
- Pied 1906, p. 172
- Square l'île Mabon Nantes Tourisme