Île Héron (France)
L'île Héron, est une île située sur la Loire dépendante de la commune de Saint-Sébastien-sur-Loire dans le département de la Loire-Atlantique.
Île Héron | ||||
Vue de la pointe de l'île Héron en aval de la Loire. | ||||
Géographie | ||||
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Pays | France | |||
Archipel | Aucun | |||
Localisation | Loire | |||
Coordonnées | 47° 13′ N, 1° 30′ O | |||
Superficie | 0,69 km2 | |||
Géologie | Île fluviale | |||
Administration | ||||
Région | Pays de la Loire | |||
Département | Loire-Atlantique | |||
Commune | Saint-Sébastien-sur-Loire | |||
Autres informations | ||||
Découverte | Préhistoire | |||
Fuseau horaire | UTC+01:00 | |||
Géolocalisation sur la carte : Nantes
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
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Île en France | ||||
L'île, d'une superficie de 69 hectares, mesure 2 500 mètres de longueur sur 475 mètres de largeur. Elle est située à 390 mètres de la rive nord de la Loire et à 170 mètres de l'île Pinette située au sud dont elle est séparée par un bras du fleuve, « le Gourdeau ».
L'île Héron est inaccessible en hiver sans une embarcation, car aucun pont ne la relie aux rives du fleuve, ce qui lui a ainsi permis de garder un caractère naturel et séculaire. Durant la saison estivale un gué permet de l'atteindre mais l'île reste interdite au public pour des raisons de sécurité et pour éviter le dérangement de la faune.
Toponymie
Historique des noms[1] :
- Île des Plombs
- Île Barthélémy
- Île de la Grésillère (1781)
- Île Renaulet (1784)
- Île Héron (1850)
Histoire
L’origine de l’île Héron remonte à 1636 et fait référence à des travaux de plantation destinés à fixer les dépôts d’alluvions (galets, graviers, sables…) charriés par le fleuve et déposés lors des phases de crues en bancs plus ou moins importantes[2].
Ancienne propriété agricole, une ferme abandonnée typique des îles ligériennes (refuge pour les bêtes à l’étage, grange…), baptisée « La Case », subsiste près de la pointe amont de l'île.
L'île Héron et ses deux voisines, les îles Forget et Pinette, constituent un patrimoine insulaire de 140 hectares, qualifiés de « poumon vert de l’agglomération nantaise ». L'île, d'un grand intérêt ornithologique, est classée en Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique, et est également sous protection Natura 2000[3].
Le Conseil général de la Loire-atlantique est propriétaire des 7/8e de l'île, la commune possédant un huitième située vers la pointe avale. Le département développe pour ce site naturel un projet de réhabilitation écologique. Ce programme vise le retour progressif à un paysage de prairies typique des îles de Loire. La suppression de la peupleraie, plantée dans les années 1990 par les précédents propriétaires, contribue à redonner son caractère ligérien à l'île. 3 344 peupliers furent abattus à l'automne 2007, à raison de 200 arbres par jour[4].
En 2017, des individus profitent de l'absence de surveillance du site, de l'isolement et des difficultés d'accès à l'île pour y planter 120 pieds de cannabis, détruits par les gendarmes après leur découverte[5].
Flore et Faune
La flore est variée et pousse dans un environnement de prairie à l'est, et de forêt à l'ouest. Les espèces les plus fréquentes sont le frêne têtard, le saule, le chêne et l'angélique des estuaires.
La faune est diverse, on peut y observer : l’aigrette garzette, le martin pêcheur et bien sûr le héron visible pour sa colonie importante.
Notes et références
- « L'Ile Héron », sur nature.loire-atlantique.fr (consulté le )
- « Histoire. Un vieux banc de sable qui s'est fait île », sur Le Telegramme, (consulté le )
- [PDF] « Îles Héron (diaporama) » (consulté le )
- « Site officiel de la commune de Saint-Sébastien-sur-Loire » (consulté le )
- « Plus d'une centaine de pieds de cannabis découverts sur une île près de Nantes », France Bleu, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Bore H., Les îles de Loire angevine et nantaise, 1994.
- Pourinet L., Étude des îles de Loire, CESTAN - Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents, rapport de synthèse, 1994.
- Le Jeune M., Degré d’artificialisation des berges de la partie ligérienne et estuairienne de la Loire entre le Cellier et le pont de Saint-Nazaire, Maîtrise de géographie, Université de Nantes, Cellule de mesure et Bilan de l’Estuaire de la Loire, 2000.
- Gallard B., Dossier Iles de Loire et Fiches Iles de Loire, Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents, DIREN Orléans, 2001.