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Étude en sixtes (Roger-Ducasse)

L'Étude en sixtes est une étude pour piano seul de Jean Roger-Ducasse, en sol bémol majeur, composée en 1916 pendant la Première Guerre mondiale.

Étude en sixtes
Genre Étude
Nb. de mouvements 1
Musique Jean Roger-Ducasse
Durée approximative ca. 8 min
Dates de composition 1916
DĂ©dicataire Denise Haas
Création
Concert de la SMI,
Salle Gaveau, Paris
Drapeau de la France France
Interprètes Marguerite Long

La première audition de cette pièce d'une très grande virtuosité a lieu le au cours d'un concert de la SMI à la salle Gaveau, interprétée par Marguerite Long.

Composition

Roger-Ducasse entreprend la composition de deux Études pour piano seul en 1916[1], pendant la Première Guerre mondiale[2]. Le compositeur, mobilisé le [3], est « rendu à la vie civile et rapidement réformé[4] ».

Or, dès le début du conflit, le capitaine Joseph de Marliave, époux de la pianiste Marguerite Long, est mort au combat à Senon le [5]. Celle-ci sombre alors dans la dépression[6] et Roger-Ducasse, avec d'autres amis proches comme Debussy, tente de la réconforter[7]. Dans ses souvenirs, elle confie que, « pour la forcer à retravailler », Roger-Ducasse compose « à son intention Deux Études très difficiles » qu'elle accepte de présenter en concert à la SMI[8].

Création

Les deux Études, en la bémol majeur et en sixtes, sont créées par Marguerite Long, le [9], et saluées par Debussy avec enthousiasme[1] : « J'ai entendu vos Études, si difficiles, pour lesquelles les doigts de Marguerite Long se sont multipliés[10] ! »

L'Étude en sixtes est dédiée à la pianiste Denise Haas[9]. Marguerite Long était déjà la dédicataire du Quatuor avec piano de Roger-Ducasse[11].

Analyse

L'œuvre pour piano de Roger-Ducasse est l'une des plus difficiles de tout le répertoire[12]. L'Étude en sixtes est d'une virtuosité redoutable — « diabolique », pour Guy Sacre, qui dresse un parallèle avec les Études de Debussy : « au contraire de celle de Debussy, contemporaine, l'étude en sol bémol, pour les sixtes, choisit la rutilance de la couleur et l'éclat de la sonorité. Une sorte d'ébriété sonore déborde déborde de ces pages, envahit progressivement l'auditeur. Dommage qu'il faille payer cette musique enthousiasmante de tant d'efforts[13] ! »

La partition est en sol bémol majeur, une tonalité fréquente dans l'œuvre du compositeur[14]. La durée d'exécution est d'environ 8 min[15].

Marguerite Long considère « cette musique d'un très grand musicien, difficile, austère peut-être pour le public non initié (c'est pour cela qu'on ne la joue pas)[16] ».

Discographie

  • Roger-Ducasse : Ĺ’uvres pour piano, Dominique Merlet (2001, Mandala MAN 5011) (OCLC 659094228)
  • Roger-Ducasse : The complete piano Works, Martin Jones (2015, Nimbus Records NI 5927)
  • Roger-Ducasse : Piano Works, Joel Hastings (2017, Grand Piano GP724)
  • Roger-Ducasse : Piano Works, Patrick HemmerlĂ© (2019, Melism MLS-CD 013)

Bibliographie

Ouvrages généraux

  • Claude Debussy, Correspondance, 1872-1918, Paris, Gallimard, , 2352 p. (ISBN 2-07-077255-1) Ă©ditĂ©e sous la direction de François Lesure et Didier Herlin
  • Guy Sacre, La musique pour piano : dictionnaire des compositeurs et des Ĺ“uvres, vol. II (J-Z), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 2998 p. (ISBN 978-2-221-08566-0), p. 2299-2309

Monographies

Notes discographiques

  • (en) Adrian Farmer et Martin Jones (piano), « Roger-Ducasse : The piano music », p. 3-14, Paris, Nimbus Records NI 5927, 2015.

Références

Liens externes

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