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Étienne Lancereaux

Étienne Lancereaux est un médecin français, né à le à Brécy-Brières (dans les Ardennes) et décédé à Paris le , est une des grandes personnalités du monde médical du XIXe siècle. Il décrit l'origine pancréatique du diabète et distingue le « diabète gras » du « diabète maigre ». Il est président de l'Académie de médecine.

Étienne Lancereaux
Portrait de Étienne Lancereaux
Étienne Lancereaux.
Biographie
Naissance
Brécy-Brières
DĂ©cès (Ă  80 ans)
8e arrondissement de Paris
Sépulture Cimetière de Montmartre
Nationalité Française
Thématique
Profession MĂ©decin
Employeur HĂ´tel-Dieu de Paris
Distinctions Prix scientifique Montyon (d) ()
Membre de Académie nationale de médecine (depuis )

Biographie

Originaire d'une famille de cultivateurs ardennais, c'est en se blessant Ă  l'âge de 19 ans, qu'il dĂ©couvre, au travers du mĂ©decin qui le soigne, sa propre vocation de mĂ©decin. Il reprit ses Ă©tudes, passa son baccalaurĂ©at, puis son internat. Il fut agrĂ©gĂ© de la FacultĂ© de MĂ©decine de Paris en 1872, membre de l’AcadĂ©mie de mĂ©decine en 1877, qu'il prĂ©sida en 1903. Il fut un clinicien de premier rang, avec un sens de l'observation particulièrement aigu. Son ardeur au travail, son Ă©nergie, tout comme son physique puissant et son peu d'attrait pour les mondanitĂ©s parisiennes lui valurent le surnom de « sanglier des Ardennes ». Son cĂ©lèbre TraitĂ© de Pathologie, publiĂ© en 1875, repose sur des milliers de corrĂ©lations clinico-pathologiques, et visait Ă  promouvoir la connaissance des maladies en fonction de leurs causes, prĂ©figurant ainsi la classification Ă©tiologique des maladies.

Il mourut d'une septicĂ©mie Ă  81 ans, quelques jours après une blessure du genou survenue en grimpant un escalier pour aller examiner un patient. Officier de la LĂ©gion d'honneur, PrĂ©sident de l'AcadĂ©mie de mĂ©decine en 1903, le professeur Nicolae Paulescu a dit qu'il « Ă©tait Ă  la mĂ©decine ce que Claude Bernard Ă©tait Ă  la physiologie et Louis Pasteur Ă  la microbiologie ».

Il épousa Amanda Véron-Clozier puis, veuf, Élisabeth Saint-Elme-Petit, petite fille du général comte Henri François Delaborde.

Sépulture d'Étienne Lancereaux et des comtes Delabord, cimetière de Montmartre[1].
Sépulture d'Étienne Lancereaux et des comtes Delaborde, cimetière de Montmartre[1].

Il est inhumé au cimetière de Montmartre dans le mausolée de la famille Delaborde-Guillaume[1], 16e division, près de la séparation 14e et 16e division, partie haute.

Travaux

Il étendit sa méthode au diabète, qu'il étudia méthodiquement. Il défendit avec constance l'origine pancréatique du diabète, et introduisit le terme de « diabète pancréatique » dès 1877. Il rassembla des preuves supplémentaires de cette origine pancréatique et publia les preuves dans trois autres recherches, la dernière en 1888 quand il travaillait à l'Hôtel-Dieu. Un an plus tard, Oskar Minkowski et Joseph von Mering confirmèrent son hypothèse. Bien que leur réussite principale fut de fournir la confirmation expérimentale des observations cliniques de Lancereaux, le terme de « diabète pancréatique » leur fut attribué, bien qu'il ait apparu antérieurement dans les publications de Lancereaux. Nous pouvons maintenant dire que c'est Lancereaux qui a transformé le diabète de « morbus in sede incerta locus » (Morgagni - 1761) en « morbus in sede certa locus ». Il joua également un rôle important dans la mise en place de la classification moderne du diabète dans ses deux formes fondamentales, qu'il appelait « diabète maigre » et « diabète gras ». Son principal élève, le Professeur Nicolae Paulescu, poursuivit avec succès les recherches sur le diabète, en découvrant l'insuline.

Ouvrages et publications

  • « Note relative Ă  un cas de paralysie saturnine avec altĂ©ration des cordons nerveux et des muscles paralysĂ©s » in: Gaz. Med. Paris, 17 (1862): 709-13.
  • De la thrombose et de l'embolie cĂ©rĂ©brales, considĂ©rĂ©es principalement dans leurs rapports avec le ramollissement du cerveau, Delahaye (Paris), 1862, 137 p. Texte intĂ©gral
  • TraitĂ© historique et pratique de la syphilis, J.B. Baillière, (Paris), 1866, 782 p. Texte intĂ©gral.
    • A treatise on syphilis, trad. George Whitley, Londres, The New Sydenham Society, 1868-69 : t. 1 ; t. 2.
  • Atlas d'anatomie pathologique V. Masson et fils (Paris), 1871, deux volumes : Texte (lire en ligne sur Gallica) Texte intĂ©gral et Planches (lire en ligne sur Gallica).
  • De la maladie expĂ©rimentale comparĂ©e Ă  la maladie spontanĂ©e, Adrien Delahaye (Paris), 1872.
  • TraitĂ© historique et pratique de la syphilis, J.B. Baillière (Paris), 1873, lire en ligne sur Gallica.
  • « Le diabète maigre: ses symptĂ´mes, son Ă©volution, son pronostic et son traitement », dans Un. Med Paris, 20 (1880): 205-211.
  • TraitĂ© de l'herpĂ©tisme, Adrien Delahaye et Émile Lecrosnier (Paris), 1883, Texte intĂ©gral.
  • Notice sur les titres et travaux scientifiques, A. Davy (Paris), 1887, Texte intĂ©gral.
  • Leçons de clinique mĂ©dicale : faites Ă  l'hĂ´pital de la PitiĂ© et Ă  l'HĂ´tel-Dieu, Vve BabĂ© (L. Battaille) (Paris), 1892-1894, lire en ligne sur Gallica.
  • TraitĂ© des maladies du foie et du pancrĂ©as, (Paris), 1899, Texte intĂ©gral.
  • Notice sur les travaux scientifiques, typ. Chamerot et Renouard (Paris), 1901.
  • Alcoolisme (pathologie), Masson (Paris), 1907.
  • TraitĂ© de la goutte, J.-B. Baillière et fils(Paris), 1910, lire en ligne sur Gallica.

En collaboration

  • avec LĂ©on Gros: Des affections nerveuses syphilitiques, A. Delahaye (Paris), 1861, lire en ligne sur Gallica.
  • avec M. Lackerbauer: Atlas d'anatomie pathologique, V. Masson et fils (Paris), 1871, lire en ligne sur Gallica.
  • avec Paul Carnot: Intoxications, J.-B. Baillière et fils (Paris), 1907.
  • avec Nicolae Paulescu: TraitĂ© de mĂ©decine, J. Rueff, JB Baillière et fils (Paris), 1912.

Hommages

Notes et références

  1. « Obsèques du docteur Étienne Lancereaux » Le Figaro 30 octobre 1910

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Jean-Jacques Peumery, « Étienne Lancereaux (1829 -1910), sa vie, son Ĺ“uvre, ses dĂ©couvertes scientifiques », in: Bulletin de la SociĂ©tĂ© française d'histoire de la mĂ©decine, 1989, 23 (4), p. 279-284, Texte intĂ©gral.
  • (pt) Carlos Oswaldo Degrazia, « Étienne Lancereaux (1829-1910) e a classificação histogenĂ©tica das neoplasias », in:Revista da AMRIGS, 2010, vol. 54, no 2, p. 229-231, Texte intĂ©gral.

Liens externes

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