Étienne Delcher
Étienne Delcher (né à Brioude le et mort à Brioude le ) est un ecclésiastique qui fut évêque constitutionnel de la Haute-Loire de 1791 à 1801.
Étienne Delcher | ||||||||
Biographie | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Naissance | Brioude |
|||||||
Décès | Brioude |
|||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination Ă©piscopale | ||||||||
Évêque constitutionnel de la Haute-Loire | ||||||||
– | ||||||||
| ||||||||
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
Biographie
Étienne Delcher est issu d'une famille bourgeoise originaire de la paroisse de Paulhac. Destiné à l'Église, il fait ses études au collège de Brioude puis aux séminaires de Saint-Flour et de Cahors et il obtient sa maîtrise ès arts de l'université de cette ville. Il rejoint ensuite le séminaire des jésuites de Toulouse et il est successivement licencié et docteur en théologie. Tonsuré en 1752, il reçoit les ordres mineurs et le diaconat en 1754 et il est ordonné prêtre en 1755. Il revient alors à Brioude où il devient chanoine de Saint-Julien puis curé-doyen de Saint-Pierre[1].
Lors de la Révolution française comme les autres membres de sa famille, il adhère aux idées nouvelles. Son frère cadet Joseph Étienne Delcher (1752-1812) est d'ailleurs député à l'Assemblée législative (1791-1792) puis à la Convention Nationale (1792-1795)[2].
Étienne prête le serment constitutionnel le et il se fait élire évêque constitutionnel du diocèse de la Haute-Loire le et il est sacré à Paris le . Pendant la Terreur, il endure des persécutions mais ne se démet pas de son épiscopat, il est même emprisonné le . En 1795, il intervient auprès de Henri Grégoire et réintègre son diocèse et reprend possession de l'église Saint-Julien de Brioude le . Il se rend même au Puy-en-Velay en 1796 pour y célébrer le jubilé. Il ne participe par au Concile national de 1797 car malade, il se contente d'envoyer une procuration en blanc. Il est encore malade lors du concile de 1801 mais dans un synode, il prépare le futur Concordat de 1801. Il se démet le et souhaite la bienvenue à Jean-Éléonore Montanier de Belmont, l'évêque concordataire de Saint-Flour qui annexe son diocèse et lui donne l'absolution. Il se retire à Brioude chez son frère devenu président du tribunal civil de Brioude et il y meurt le sans s'être officiellement rétracté[3].
Notes et références
- Abbé F. Barry, « Étienne Delcher, évêque constitutionnel de la Haute-Loire ». Étude religieuse sur la Révolution. Dans: Revue d'histoire de l'Église de France, tome 12, no 55, 1926. p. 209-211
- Base Assemblée Nationale:Joseph Étienne Delcher
- Paul Pisani, RĂ©pertoire biographique de l'Ă©piscopat constitutionnel (1791-1802), A. Picard & Fils, Paris, 1907 p. 385-388.