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Étienne Casimir Hippolyte Cordellier-Delanoue

Étienne Casimir Hippolyte Cordellier-Delanoue, né à Grenoble le et mort à Paris le [1], est un auteur dramatique, romancier et poète français.

Étienne Casimir Hippolyte Cordellier-Delanoue
Biographie
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Décès
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Biographie

Il est le fils du général Étienne Jean François Cordellier-Delanoüe. Il débute en littérature par des poésies et des articles publiés en revue ou insérés dans des recueils tels que Le Livre des Cent-et-Un et Les Français peints par eux-mêmes. Il se lie avec Alexandre Dumas, Victor Hugo, Théophile Gautier. Il collabore à La Psyché et dirige La Tribune romantique, l'éphémère revue qui lui succède en 1830 dans le sillage de la bataille d'Hernani[2]. En 1833, il contribue à La France littéraire une série d'articles sur les musiciens célèbres. Après avoir publié en librairie deux épîtres en vers, il aborde le roman et le théâtre. Ses trois romans, Les Javanais, Jacques Cœur et René d'Anjou, sont plusieurs fois réédités. Parmi ses pièces, qui tombent vite dans l'oubli, Mathieu Luc remporte un certain succès littéraire[3].

Il passe pour avoir collaboré à Napoléon Bonaparte et à Bathilde de Dumas[4], qui disait que Cordellier-Delanoue faisait bien mieux les vers que lui et se demandait pourquoi sa réussite n'avait pas été au moins égale à la sienne[5]. C'était, selon Pierre Larousse, « un écrivain de talent, qui a trop souvent été forcé de travailler sous le nom d'auteurs dramatiques et de romanciers en vogue, et dont le nom, écarté de l'affiche, n'est parvenu que rarement aux oreilles du public[4]. » Le , il fit jouer au théâtre de l'Odéon Kernox le fou, un drame en quatre actes et en vers. Porel et Monval disent de cette pièce : « l'auteur fut nommé, mais devant l'accueil fait à son nom, celui-ci choisit de retirer son étrange pièce[6] ».

Il Ă©pouse Mme Raimbaux-Gavaudan, cantatrice, devenue veuve[7].

Cordellier-Delanoue mourut dans son fauteuil en corrigeant les épreuves de son dernier livre, Les Sillons, un recueil de poésies anciennes et nouvelles[8]. L'une d'elles, intitulée Le Rire de Mirabeau, avait attiré l'attention de Goethe en 1830. « Cette poésie, dit Goethe, est pleine d'esprit et d'audace ; vous la lirez. Il semble que Méphistophélès ait préparé l'encre dont s'est servi ce poète[9]. »

Ĺ’uvres

Théâtre
  • Kernox le fou, drame en quatre actes et en vers, théâtre de l'OdĂ©on,
  • Le Barbier de Louis XI, 1439-1483, 1832 Texte en ligne
  • Marguerite de Montmorency dans Le Livre de beautĂ© : souvenirs historiques, prĂ©face de Charles Nodier, 1834
  • Cromwell et Charles Ier, drame en 5 actes, prĂ©cĂ©dĂ© de Un dernier jour de popularitĂ©, prologue en 1 acte, Paris, Théâtre de la Porte-Saint-Martin,
  • Isabelle de MontrĂ©al, drame en 2 actes, mĂŞlĂ© de chant, avec Paul Foucher, Paris, Théâtre de la GaĂ®tĂ©,
  • Mathieu Luc, drame en 5 actes en vers, Paris, Théâtre de l'OdĂ©on,
  • Le Manchon, comĂ©die en 2 actes en vers, Paris, Théâtre de l'OdĂ©on,
  • Qui dort dĂ®ne, vaudeville en 1 acte, avec Eugène Roche, Paris, Théâtre des VariĂ©tĂ©s,
  • Une Ă©preuve avant la lettre, comĂ©die-vaudeville en 1 acte, avec Jules Barbier, Paris, Théâtre des VariĂ©tĂ©s, Texte en ligne
Varia
  • La PoĂ©sie et la Musique, ou Racine et Mozart, Ă©pĂ®tre Ă  M. Victor S..., pièce en vers, 1824
  • ÉpĂ®tre Ă  sir Walter Scott, pièce en vers, 1826
  • Les Javanais, histoire de 1682, roman, 1845
Paru aussi sous le titre de La Couronne d'or en 1851 et plusieurs fois réédité sous le titre Histoire de 1682 : l'Île de Java entre 1875 et 1882.
  • Jacques CĹ“ur, roman, 1847 Texte en ligne
  • RenĂ© d'Anjou, roman, 1851
  • Les Sillons, poĂ©sies anciennes et nouvelles, 1855

Notes et références

  1. Paris, État civil reconstitué, vue 34/51.
  2. Anthony Glinoer, La Querelle de la camaraderie littéraire. Les Romantiques face à leurs contemporains, Genève : Droz, 2008, p. 101-102.
  3. La France littéraire, t. 19, 1835, p. 219.
  4. Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, vol. V, 1869, p. 126.
  5. Revue étrangère de la littérature, des sciences et des arts, Saint-Pétersbourg : Fd. Bellizard et Cie, 1849, p. 616.
  6. Paul Porel et Georges Monval, L'Odéon, histoire administrative, anecdotique et littéraire (1818 - 1853), Paris, Alphonse Lemerre, , 421 p., p. 128 à 159
  7. « Le Ménestrel », sur Gallica, (consulté le )
  8. Revue étrangère de la littérature, des sciences et des arts, Saint-Pétersbourg : Librairie de la Cour impériale, 1855, p. 594.
  9. Johann Peter Eckermann, Conversations de Goethe pendant les dernières années de sa vie, traduites par Émile Délereot, Paris : Charpentier, t. 2, 1863, p. 225.

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