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Épice (homonymie)

La remarque souvent faite dans des textes modernes, que ces épices barraient l'accès à la justice aux pauvres ne sont pas en concordance avec les textes de l'époque:

« Dans les Causes dans les Commissions desquelles il est écrit que l'une des Parties est pauvre, le Juge doit agir sans avoir reçu les Epices ou Pots de Vin ; & il ne lui sera point permis de les exiger d'aucune des 2. Parties, ni de les recevoir, quand même elles les lui offriroient de leur plein gré. »[3]
  • Une Ă©pice est une substance utilisĂ©e en cuisine et crĂ©Ă©e Ă  partir de plantes aromatiques ou Ă  forte saveur.
  • L'Ă©pice gĂ©riatrique est une substance imaginaire Ă©voquĂ©e dans le roman Dune de Frank Herbert.
  • L'Ă©pice de longĂ©vitĂ© ou Ă©pice survolteuse apparaĂ®t dans l’univers de L'Anneau-Monde de Larry Niven.
  • Les Ă©pices (toujours employĂ© au pluriel) dĂ©signaient sous l'Ancien RĂ©gime les redevances que les plaideurs devaient payer aux juges (terme abusivement devenu synonyme de 'pot-de-vin' dans le sens moderne). Il ne s'agissait pas de corruption, les Ă©pices Ă©tant versĂ©es dans un fonds, et redistribuĂ©es par le premier prĂ©sident comme rĂ©munĂ©ration des juges[1] ou pour salarier son personnel.
« […] les espices, à bien entendre, ne sont [pas] attribuées pour le salaire des Iuges, qui vacquent aux heures du Conseil dans le Palais ou tribunaux de justice, au jugement des procez par escrit ; [mais] seulement pour salarier le rapporteur du labeur qu’il a prins hors du palais, à voir et extraire les procez en sa maison. »[2]

Références

  1. Albert N. Hamscher, The Parlement of Paris after the Fronde 1653-1673, p. 66
  2. Laurie Fréger, Le coût de la justice civile à travers les archives judiciaires. Atelier du centre de recherches historiques
  3. Mercure historique et politique, mois de Juillet 1723, TĂ´me LXXV, p. 489


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