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Émile Mark

Le docteur Émile Mark [e.mil maʁk][alpha 1], nĂ© le Ă  Differdange (Luxembourg) et mort le dans la mĂȘme ville, est un mĂ©decin-vĂ©tĂ©rinaire et homme politique luxembourgeois Ă  tendance libĂ©rale, socialiste voire radical-socialiste.

Émile Mark
Illustration.
Émile Mark dans les annĂ©es 1930.
Fonctions
Bourgmestre de Differdange
–
(23 ans, 4 mois et 18 jours)
Monarque Marie-Adélaïde
Charlotte
PrĂ©dĂ©cesseur Jean Conzemius (lb)
Successeur Jean-Baptiste Scharlé
Député
–
(11 ans)
Élection
RĂ©Ă©lection , et
Circonscription Centre (1922-1925)
Sud (1925-1934)
LĂ©gislature 15e, 16e et 17e
–
(11 ans)
Élection
RĂ©Ă©lection , et et
Circonscription Canton d'Esch-sur-Alzette
LĂ©gislature 12e, 13e, 14e et Constituante de 1918
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Differdange (Luxembourg)
Date de dĂ©cĂšs (Ă  60 ans)
Lieu de décÚs Differdange (Luxembourg)
Nationalité luxembourgeoise
Parti politique RSP (1924-1932)
RLP (1932-1935)
Profession médecin-vétérinaire

Émile Mark
Bourgmestres de Differdange

Biographie

NĂ© Ă  Differdange dans une famille de notables, il est le fils de Mathias Mark, Ă©chevin de la commune pendant vingt-deux ans[alpha 2]. Il fait ses Ă©tudes secondaires en Ă  Longwy et Ă  Nancy en France entre 1886 et 1893 puis il poursuit sa formation Ă  l'École nationale vĂ©tĂ©rinaire d'Alfort Ă  Paris oĂč il obtient son diplĂŽme en 1897. Dans le milieu universitaire, il fait la connaissance de Jean JaurĂšs et sympathise avec Jules Coutan et Pierre Renaudel. Peu de temps aprĂšs, il est employĂ© par la Compagnie gĂ©nĂ©rale des omnibus pendant deux ans et commence sa carriĂšre de vĂ©tĂ©rinaire avant de rentrer dans sa ville natale en 1899[alpha 3].

En 1906, il fait son entrĂ©e au conseil communal de Differdange. Deux ans plus tard, il est Ă©lu Ă  la Chambre des dĂ©putĂ©s Ă  l'occasion des lĂ©gislatives du 26 mai 1908 pour le canton d'Esch-sur-Alzette sous l'Ă©tiquette d'un candidat libĂ©ral[alpha 2]. Entre-temps, il est nommĂ© bourgmestre de sa commune natale en 1911, fonction qu'il exerce jusqu'au moment de son dĂ©cĂšs. Aux lĂ©gislatives de 1914, il se porte candidat Ă  nouveau et avec succĂšs dans la mĂȘme circonscription mais sous l'Ă©tiquette dĂ©mocrate en rejoignant les socialistes tels que Michel Welter, Jean Schortgen (lb) et Jos Thorn. Au moment des Ă©lections constituantes de 1918, il est rĂ©Ă©lu sur la liste socialiste sans pour autant ĂȘtre un membre Ă  part entiĂšre du parti.

AprĂšs la promulgation des rĂ©visions constitutionnelles qui introduisent le suffrage universel pour les deux sexes et le scrutin proportionnel plurinominal, Émile Mark obtient environ 1 % des suffrages et Ă©choue aux premiĂšres lĂ©gislatives en raison d'une « mĂ©connaissance » du nouveau systĂšme. Il avait alors crĂ©Ă© une liste dont il Ă©tait le seul candidat tout en revendiquant l'instauration d'un rĂ©gime rĂ©publicain[alpha 2]. Aux lĂ©gislatives partielles de 1922, les socialistes de la circonscription Centre l'intĂšgre sur leur liste contre l'avis des dirigeants du parti et rĂ©cupĂšre un siĂšge au Parlement. En 1924, il est l'un des membres de la « FĂ©dĂ©ration radical-socialiste », une formation politique reprĂ©sentĂ©e Ă  la Chambre Ă  partir des lĂ©gislatives de 1925. Vice-prĂ©sident de la Chambre de 1932 Ă  1935, on le classe Ă  l'extrĂȘme gauche du spectre libĂ©ral en raison des positions qu'il dĂ©fend[alpha 2].

En ce qui concerne ses prises de position, Émile Mark est un anti-clĂ©rical et Ă  l'origine du Bloc des gauches avec son ami Aloyse Kayser (lb). NĂ©anmoins, il donne l'ordre d'ouvrir le feu sur les grĂ©vistes lors de la grĂšve de 1912 Ă  l'usine de Differdange (lb)[alpha 4], ce qui lui permet de sympathiser avec les cadres de l'usine mais de se faire dĂ©tester par le Parti communiste luxembourgeois (KPL) Ă  partir de 1921. Une fois que les rivalitĂ©s avec l'Église attĂ©nuĂ©es, il se consacre Ă  dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts rĂ©gionaux liĂ©s au bassin minier et au Syndicat intercommunal des tramways[alpha 2]. Il meurt dans sa ville natale le et non le comme le prĂ©cise Alex Bodry et Ben Fayot dans leur ouvrage[alpha 4] - [1].

En son honneur, l'avenue Max-Meier Ă  Differdange est rebaptisĂ©e « avenue Émile-Mark » en 1936. Le , un monument consacrĂ© Ă  Émile Mark est inaugurĂ© dans le parc de Gerlache (lb)[2]. Le monument est conçu par le sculpteur Claus Cito[3]. En 2010, le monument est dĂ©placĂ© pendant quelques mois au niveau de l'intersection des rue Adolphe-Krieps et rue Michel-Rodange aprĂšs la mise en Ɠuvre de travaux d'amĂ©nagement pour le parc de Gerlache[4].

DĂ©corations

Notes et références

Notes

  1. Prononciation en français standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
  2. Bodry et Fayot 2016, p. 139.
  3. Bodry et Fayot 2016, p. 138.
  4. Bodry et Fayot 2016, p. 140.

Références

  1. « Avis mortuaire de Monsieur Émile Mark », Tageblatt,‎ , p. 4 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  2. « Inauguration du Monument Émile Mark Ă  Differdange », Luxembourg,‎ , p. 3 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  3. (de) « In Memoriam Emil Mark », Tageblatt,‎ , p. 7 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  4. (de) Bernard Bamberg, « Emile-Mark-Denkmal vum Claus Cito », Luxemburger Wort,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).

Voir aussi

Bibliographie

Article
  • (de + fr + lb) J. Maas, « Émile Mark, figure de proue du Bloc des gauches : Le contexte gĂ©nĂ©ral des luttes idĂ©ologiques au tournant du XIXe et XXe siĂšcles. », Galerie - Revue culturelle et pĂ©dagogique, nos 28/2,‎ , p. 199-207.
Ouvrage
  • Alex Bodry et Ben Fayot, 120 Jor Sozialistesch DeputĂ©iert an der LĂ«tzebuerger Chamber [« Dictionnaire biographique des dĂ©putĂ©s socialistes Ă  la Chambre des DĂ©putĂ©s »], Luxembourg, La MĂ©moire Socialiste, , 330 p. (ISBN 978-2-919908-11-0, OCLC 1005926583)

Articles connexes

Liens externes

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