Émile Dehon
Émile Dehon (Saint-Quentin, - Andorre-la-Vieille, ), est un prêtre français, Compagnon de la Libération. Missionnaire au Cameroun, il est mobilisé au début de la Seconde Guerre mondiale et choisi de se rallier à la France libre. Il participe aux combats en Afrique et au Moyen-Orient puis prend part à la Libération de la France. Après le conflit, il retourne poursuivre son action de missionnaire au Cameroun.
Émile Dehon | |
Naissance | Saint-Quentin (Aisne) |
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Décès | Andorre-la-Vieille (Andorre) |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Infanterie |
Grade | AumĂ´nier militaire |
Années de service | 1939 – 1945 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
Biographie
Jeunesse et engagement
Émile Dehon naît le à Saint-Quentin, dans l'Aisne d'un père fumiste et d'une mère ménagère[1]. En 1920, il fait son service militaire au 2e bataillon du 1er régiment d'aérostation[2]. Marié en 1923, il finit cependant par se tourner vers la vie religieuse et prononce ses vœux en 1926 avant d'être ordonné prêtre en 1930 à Braga, au Portugal[1] - [3]. Après sa consécration à l'apostolat en 1931, il est envoyé au Cameroun[3]. Affecté à la mission de Nlong, il y conçoit et construit l'église locale[3]. En 1933, il est chargé d'établir une nouvelle mission à Nkol-Nkumu[3]. Il y reste trois ans puis prend un congé en France de 1936 à 1937 avant de revenir à Nkol-Nkumu où il se trouve encore en 1939[3].
Seconde Guerre mondiale
Mobilisé lors du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il refuse l'armistice du 22 juin 1940 et s'engage dans les forces françaises libres en juillet[4]. Arrivé en pirogue à Douala en compagnie du commandant Leclerc, il participe au ralliement du Cameroun à la france libre[5]. Il est ensuite affecté en tant qu'aumônier militaire au 1er régiment de tirailleurs du Cameroun avec lequel il prend part à la campagne du Gabon en [6].
Muté à l'ambulance chirurgicale légère de la brigade française d'Orient, il participe à la campagne d'Érythrée de février à avril 1941 puis à la campagne de Syrie en juin suivant[4]. Il opère ensuite dans le désert libyen en 1942 puis est de la campagne de Tunisie en 1943[5]. Transféré à la 2e division blindée au sein de laquelle il est affecté au régiment de marche du Tchad, il participe à la bataille de Normandie sous les ordres du colonel Dio[6]. Il se distingue particulièrement du 10 au dans le secteur de Carrouges en portant assistance aux blessés sous les bombardements[6].
Après-Guerre
De retour au Cameroun après la guerre, il fonde et dirige à Yaoundé le collège d'enseignement technique Charles Atangana[3]. Il prend sa retraite en 1973 et se retire en Espagne[3]. Émile Dehon meurt le à Andorre-la-Vieille où il est inhumé[4].
DĂ©corations
Publications
- Émile Dehon, Avis et conseils à ses religieux, Domois, .
- Émile Dehon, préface du général leclerc, La nouvelle politique coloniale de la France, Flammarion, (ASIN B0000DR6QI).
Références
- « Acte de naissance Émile Dehon - 5MI1688 », sur Archives départementales de l'Aisne
- « Registre matricule Émile Dehon - 21R235 », sur Archives départementales de l'Aisne
- « Le père Émile Dehon », sur Spiritains.forum
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance : Résistance intérieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).