Émile Buisset
Émile Buisset est un homme politique, avocat belge et militant wallon, membre du Parti libéral, né à Charleroi le et mort dans cette ville le .
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Décès |
(Ă 55 ans) Charleroi |
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Nom de naissance |
Émile Alphonse Parfait Buisset |
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Parti politique |
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Biographie
Émile Alphonse Parfait Buisset est issu d'une famille bourgeoise. Il fait ses études secondaires à l'Athénée Royal de Charleroi et poursuit avec des études universitaires à l’Université de Liège. Reçu docteur en droit à 21 ans, il fait son stage d'avocat à Bruxelles puis revient s'inscrire comme avocat au barreau de Charleroi. Il en devient bâtonnier de l’Ordre.
Il se marie en 1894 avec Marie Vigneron[1] et a deux fils et une fille mariée à Albert Devèze, député de Bruxelles.
Dans sa jeunesse, il est un grand amateur de cyclisme et l'un des fondateurs de l'association cycliste de Charleroi « Charleroi-Vélo-Sport »[2]. Il adhère également à la loge maçonnique de Charleroi « La Charité »[3].
Pendant la Première guerre mondiale, il se dévoue à toutes les œuvres : secours, ravitaillement (notamment par un appel à la Nation américaine publié dans les journaux internationaux et sa participation dans le Comité de secours et d'alimentation initié par Ernest Solvay), défense en justice des citoyens devant les conseils militaires allemands et dirige à Charleroi l'agence de renseignements que préside à Bruxelles l'échevin Adolphe Buyl[4].
Carrière politique
En 1898, il redonne vie à l'Association libérale de Charleroi qui était entrée en léthargie à partir de 1894 et en devient le secrétaire général. Ardent débatteur, il déploie une grande activité politique au niveau communal et national. Il est élu conseiller communal le 4 janvier 1904 puis, la même année, échevin des Finances de Charleroi, mandats qui seront presque constamment renouvelés. Cette même année, il est élu député à la Chambre des Représentants et y sera réélu jusqu'à son décès le 7 février 1925.
Dès les années 1900, il attire l'attention de ses concitoyens sur la question wallonne dans la Gazette de Charleroi. Il est un fervent régionaliste de la Wallonie dont il se plaît à raconter l'histoire, les mérites artistiques et les traditions[5]. Il prépare un projet de séparation administrative pour le Congrès wallon de 1912. Il siège à l'Assemblée wallonne qu'il quitte en 1923 avec les fédéralistes comme Jules Destrée. Se refusant à l'idée d'une nation belge et fervent défenseur de l'unilinguisme en Belgique, il milite pour une autonomie wallonne plus grande. En 1924, il siège à la commission d’études autonomistes voulue par le Congrès d’Action wallonne.
En 1919, il est nommé président de l'Association libérale de Charleroi. Il devient bourgmestre de Charleroi le 22 juillet 1921 et reste à ce poste jusqu'à son décès.
Il est également Président du Bureau administratif de l'Athénée Royal de Charleroi et administrateur de La Gazette de Charleroi, journal carolorégien à tendance libérale.
Citations
- « Le peuple flamand, par de nombreux côtés, est plus proche du peuple néerlandais que du peuple wallon, lequel est étroitement apparenté au peuple français dont il partage la civilisation. »
Hommages et distinctions
- La ville de Charleroi lui organise des funérailles officielles le 11 février 1925 ;
- Une place de Charleroi (Place Emile Buisset) Ă la Ville-Basse porte son nom depuis le [6] ;
- Officier de l'ordre de LĂ©opold (en 1919).
Notes et références
- « Hyménée », Gazette de Charleroi,‎ , p. 2
- « Les sports », Journal de Charleroi,‎ , p. 3
- « Funérailles de Hector Boussemart », Journal de Charleroi,‎ , p. 2
- « M.Emile Buisset est mort - Le Pays perd un Grand Citoyen », La Gazette de Charleroi,‎ , p. 1
- « A la Chambre », Le Soir,‎ , p. 3
- Everard, p. 87.
Voir aussi
Bibliographie
- Paul Delforge, « Dans le sillage de Jules Destrée, trois "Carolos" pionniers de l'affirmation politique de la Wallonie : Émile Buisset, Arille Carlier, Élie Baussart », dans Charleroi 1666-2016 : 350 ans d'histoire des hommes, des techniques et des idées (Actes de colloque, Charleroi, 23 et 24 septembre 2016), Bruxelles, Académie royale de Belgique, coll. « Mémoires de la Classe des Lettres », , 416 p. (ISBN 978-2-8031-0573-1), p. 111-131.
- Jean Everard, Monographie des rues de Charleroi, Charleroi, Collins, , 223 p.
- Pierre-Jean Schaeffer, Charleroi 1830-1994 : Histoire d'une MĂ©tropole, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Quorum, , 466 p. (ISBN 2-930014-42-3).