Émile Bouthemy
Émile Bouthemy (Neuvilly, - Lille, ) est un résistant et fonctionnaire français, Compagnon de la Libération. Sous-officier des troupes coloniales il décide en 1940 de se rallier à la France libre mais est grièvement blessé dès le début des campagnes. Il continue de servir les forces françaises libres dans des tâches administratives avant d'être démobilisé et d'entamer une carrière dans les PTT.
Émile Bouthemy | |
Naissance | Neuvilly (Nord) |
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Décès | Lille (Nord) |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Troupes coloniales (Infanterie) |
Grade | Sergent-chef |
Années de service | 1937 – 1944 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire Officier de l'Ordre national du Mérite Croix de guerre 1939-1945 |
Biographie
Jeunesse et engagement
Enfant d'agriculteurs, Émile Bouthemy naît le à Neuvilly dans le Nord[1]. Après ses études, il devient aide-comptable[1]. Il s'engage dans l'armée le et est affecté au 2e régiment d'infanterie coloniale[2]. Promu caporal en , il prolonge son engagement en et embarque trois mois plus tard vers l'Afrique-Équatoriale française où il est affecté au bataillon du Moyen-Congo[3]. Il gravit rapidement les échelons en étant promu caporal-chef puis sergent dès au moment où commence la Seconde Guerre mondiale[1].
Seconde Guerre mondiale
Après l'armistice du 22 juin 1940, il décide de poursuivre la lutte et s'engage pour les forces françaises libres au moment où le territoire du Moyen-Congo se rallie à la France libre le [3]. Il est promu sergent-chef le et participe à la campagne du Gabon au cours de laquelle il s'illustre à plusieurs reprises à la tête de sa section[1]. Le , lors de la prise de Lambaréné, il est grièvement blessé au bras et doit être amputé[1]. Il est hospitalisé du au et est réformé des actions combattantes[2]. Il n'est cependant pas démobilisé et continue de travailler pour la France libre au sein du dépôt de guerre du Moyen-Congo[2]. Il est ensuite muté au bureau de garnison de Brazzaville où il devient ensuite gérant du mess des officiers en [1]. En , il est détaché à la garde indigène dans laquelle il termine la guerre en étant démobilisé le [3].
Après-guerre
Dès sa démobilisation, il entre dans l'administration des PTT où il fait carrière jusqu'à sa retraite après avoir successivement contrôleur, inspecteur, inspecteur central et chef de division[1].
Émile Bouthemy meurt le à Lille et est inhumé à Poix-du-Nord[1].
DĂ©corations
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance : Résistance intérieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).
- François Broche, L'épopée de la France libre : 1940-1946, Paris, Pygmalion, , 649 p. (ISBN 2-85704-633-2).