À compter du scrutin de 2015, les « élections départementales » et les « conseils départementaux » remplacent les « élections cantonales » et les « conseils généraux », en vertu de la loi du 17 mai 2013. Le mode de scrutin est également modifié, passant à un renouvellement intégral des conseils au scrutin binominal majoritaire pour un mandat de 6 ans (au lieu d'un renouvellement par moitié au scrutin uninominal tous les 3 ans).
Mode de scrutin
L'élection des conseillers départementaux a lieu au scrutin binominal majoritaire à deux tours[2]. Dans chaque canton, les candidatures prennent la forme d'un binôme composé d'une femme et d'un homme (auxquels s'ajoutent deux suppléants, une femme et un homme également). Le corps électoral est celui des électeurs français inscrits dans une des communes du canton.
Pour être élu au premier tour, un binôme doit obtenir au moins la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de suffrages égal à au moins 25 % des électeurs inscrits. Si aucun binôme n'est élu au premier tour, peuvent se présenter au second tour les deux binômes arrivés en tête et ceux qui ont obtenu un nombre de suffrages au moins égal à 12,5 % des électeurs inscrits. Est élu au second tour le binôme qui obtient le plus grand nombre de voix.
Redécoupage des cantons
Pour permettre l'organisation du scrutin binominal, un redécoupage des cantons a été effectué.
En Charente, le Décret no2014-195 du portant délimitation des cantons dans le département de la Charente[3] a défini 19 cantons:
canton no1 (Angoulême-1) ;
canton no2 (Angoulême-2) ;
canton no3 (Angoulême-3) ;
canton no4 (Boëme-Echelle) ;
canton no5 (Boixe-et-Manslois) ;
canton no6 (Charente-Bonnieure) ;
canton no7 (Charente-Champagne) ;
canton no8 (Charente-Nord) ;
canton no9 (Charente-Sud) ;
canton no10 (Charente-Vienne) ;
canton no11 (Cognac-1) ;
canton no12 (Cognac-2) ;
canton no13 (La Couronne) ;
canton no14 (Gond-Pontouvre) ;
canton no15 (Jarnac) ;
canton no16 (Touvre-et-Braconne) ;
canton no17 (Tude-et-Lavalette) ;
canton no18 (Val de Nouère) ;
canton no19 (Val de Tardoire).
Il y aura donc 38 conseillers généraux en Charente, contre 35 auparavant.
Primaires pour les investitures socialistes
Pour chaque canton, le Parti socialiste a organisé une primaire ouverte à ses adhérents pour désigner le binôme qu'il soutiendrait lors de ces élections.
Dans certains cantons, des tensions existent car certains binômes ont été préférés aux sortants, comme Jean-Pierre Montauban sur Charente-Bonnieure ou Janine Guinandie sur Angoulême 3[4].
En 2015, l'assemblée départementale est dirigée par le groupe de l'Union de la droite et du centre, rassemblant des élus UMP, UDI et DVD sous la présidence de Jean-Hubert Lelièvre.
L'opposition constitue un groupe, avec l'ensemble des élus de sensibilité de gauche, présidé par Philippe Bouty.
* Conseillers généraux sortants ne se représentant pas
M. Joël Boniface (DVD), conseiller général sortant du canton de Chalais, se présente en tant que remplaçant de M. Didier Jobit (UDI) sur le canton de Tude-et-Lavalette; ils sont élus.
M. Bernard Charbonneau (PS), conseiller général sortant du canton de Ruffec, se présente en tant que remplaçant de M. Franck Bonnet (PS) sur le canton de Charente-Nord; ils ne sont pas élus.
La situation à gauche était complexe. En effet, le vote des militants PS a désigné le binôme Rachid Rahmani/Fadila Dahmani pour représenter le parti, mettant de côté celui de la conseillère générale sortante Janine Guinandie[9]. Cependant, celle-ci a décidé de maintenir sa candidature, en étant soutenue par le président sortant (PS) du conseil général Michel Boutant[10]. Le , Janine Guinandie déclare avoir, par conséquent, démissionné du PS. Finalement, les deux candidats de gauche sont éliminés à l'issue du premier tour, et c'est le binôme de droite qui est élu.
Le sortant Jean Gombert (DVD), candidat aux côtés d'Émilie Richaud, est décédé durant la campagne, le . Comme le veut la loi, son remplaçant Pierre-Yves Briand (DVG) lui succède, ce qui a créé une polémique car il a envisagé de ne pas siéger avec le groupe de droite[21].
Jeanne Filloux, conseillère générale sortante socialiste, ne paye plus ses cotisations d'élus au PS. Elle en est donc exclue avant le scrutin mais bénéficie tout de même du soutien du PS.
Elle affronte l'un des seuls binômes UMP de Charente : Corinne Meyer est conseillère municipale d'opposition à Gond-Pontouvre et Benoît Miège-Declerq est conseiller municipal d'opposition à Saint-Yrieix.
En application des articles 47 et 51 de la loi no2014-226 du 28 mai 2014 relative à l'élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires, et modifiant le calendrier électoral.