Éléonore Denuelle de La Plaigne
Louise Catherine Éléonore Denuelle, dite Éléonore Denuelle de La Plaigne, née le à Paris[1] et morte dans la même ville le , est une des maîtresses de Napoléon Bonaparte. Première à lui donner un fils (déclaré comme Léon Denuelle, et appelé le comte Léon), né le , elle prouva ainsi à l'empereur qu'il pouvait engendrer des enfants.
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(à 80 ans) 8e arrondissement de Paris |
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Biographie
Louise Catherine Éléonore Denuelle de La Plaigne est la fille de Françoise-Charlotte-Eléonore Couprie (1767-1850) et de Dominique Denuelle (vers 1748-1821). Son père est un bourgeois parisien, titulaire de plusieurs charges royales, qu’il perd lors de la Révolution.
Fille de bonne famille, elle est admise au pensionnat de Madame Campan, où elle fait la connaissance des sœurs de Napoléon.
Le , elle épouse Jean-Honoré-François Revel, capitaine au 15e régiment de dragons. Deux mois plus tard, le jeune mari se révèle n’être qu’un aventurier et un escroc. Arrêté, il est condamné à deux ans de prison.
Éléonore fait alors appel à l’amitié de Caroline Murat, devenue princesse Murat et altesse impériale. Celle-ci la prend à son service comme lectrice. Très vite, Éléonore devient la maîtresse du mari de sa bienfaitrice, puis, sur la recommandation de ce dernier, de l'empereur en personne[2].
Le , sept mois et demi après le prononcé de son divorce, Éléonore met au monde un fils, Charles Léon[3]. Le père en est Napoléon, qui est informé de l’événement le , à Pułtusk. Éléonore ne revoit pourtant jamais le père de son enfant. Lorsqu’elle se présente au château de Fontainebleau, l’année suivante, l'empereur refuse de la recevoir.
La jeune mère est cependant pourvue d’une rente annuelle confortable et d’un mari honorable en la personne d’un jeune lieutenant au 15e régiment d'infanterie de ligne, Pierre-Philippe Augier de la Sauzaye (fils de Philippe Augier de La Sauzaye). Le mariage, richement doté, a lieu le , à la mairie du 10e arrondissement ancien.
Moins de cinq ans plus tard, après la mort de son conjoint, disparu au passage de la Bérézina, Éléonore s’installe à Mannheim. La grand-duchesse de Bade, Stéphanie de Beauharnais, fille adoptive de Napoléon et également ancienne condisciple du pensionnat de Madame Campan, l’y a invitée.
Éléonore rencontre en Allemagne son troisième époux, le comte Charles-Auguste-Émile-Louis de Luxbourg, avec qui elle s’unit le . Malgré les efforts de son premier mari, réapparu à la fin de la même année et qui essaie de faire annuler leur divorce, Éléonore connaît cette fois une union durable, qui ne prend fin que trente-cinq ans plus tard, à la mort du comte, le . Entre-temps, le couple a partagé sa vie entre Paris et Mannheim.
Lorsqu’elle devient veuve pour la seconde fois, il reste encore à Éléonore près de vingt années à vivre. Elle meurt à Paris, dans son appartement du no 20 boulevard Malesherbes, le , et se fait enterrer, dans la 41e division du cimetière du Père-Lachaise[4], avec au cou la chaîne et la médaille pieuse que lui avait offertes Napoléon.
Apparition
- 1955 : Napoléon
- 2002 : Napoléon (feuilleton TV)
Notes et références
- En la paroisse Saint-Eustache
- Selon Jean Savant, Éléonore Denuelle de la Plaigne fut « une fille qui coûta cher aux finances du pays comme à celles de beaucoup de messieurs sous l’Empire et au delà. »
- Ce fils, que l'empereur ne lui laissa pas appeler Napoléon, et qui se fit connaître sous le nom de comte Léon, fut pour elle un fardeau. Il alla jusqu’à la traîner en justice pour tenter de lui soutirer de l’argent.
- Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 275-276
Annexes
Bibliographie
- Gérard Walter, « Denuelle de la Plaigne (Aelig) », in Emmanuel-Augustin-Dieudonné de Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène, Gallimard, 1956. 2 vol., Bibliothèque de la Pléiade
Liens externes
- « DENUELLE de LA PLAIGNE, Eléonore, (1787-1868) maîtresse de Napoléon, mère du comte Léon - napoleon.org », napoleon.org, (lire en ligne, consulté le )