Église des Saintes-Hosties

L'église des Saintes Hosties ayant totalement remplacé une précédente dédiée à saint Félix, son édification avait duré une vingtaine d'années.

Commencée en 1886 sur des plans de l'architecte Eugène Ewald, sa construction s'était poursuivie en 1888 sous le contrôle de l'architecte Viggo Dorph-Petersen. Bénite le 3 avril 1893, elle avait été consacrée le 12 octobre suivant. Avec sa grande nef et ses dix chapelles latérales, cette église est un bel exemple de l'architecture religieuse du XIX^e siècle[2].

Son haut clocher-tour abrite trois cloches datées de 1857, 1872 et 1874[1].

Au X^e siècle, deux églises sont mentionnées : Saint Saturnin et Saint Félix (St Saturnin et St Félix évêques martyrs de Toulouse et Gérone (fin III^e -début IV^e siècle) sont considérés comme les évangélisateurs de ces territoires à cheval sur les Pyrénées). Seule l'église St Félix deviendra le centre de foyer de peuplement en l’occurrence une « cellera », un espace destiné à placer les hommes et leurs biens sous la protection divine. Agrandie et dotée d'une enceinte au XIV^e siècle. Au XI^e et XII^e siècle, les deux églises sont agrandies et reconstruites en style roman.

En 1792, Rose Llorens met à l’abri de la Révolution les hosties conservées dans l’église Saint Félix de Pézilla-la-Rivière par l’abbé Pérone alors en fuite. Un long moment s'écoule avant le retour de l’abbé et la remise de ses hosties. Constatant la bonne conservation des Hosties, le miracle fut proclamé.Ce miracle est l'élément fondamental de la décision de construire une nouvelle église, suffisamment prestigieuse pour être digne d’abriter les Saintes Hosties. La Fabrique de Pézilla-la-rivière n’a pas de mal à faire accepter cette décision par les autorités religieuses nationales. Le réveil religieux du XIX° œuvre en sa faveur[3].

L’intérieur se déroule autour d’une nef unique de style néo-gothique et 10 chapelles latérales. Elles accueillent des retables et des statues de saints tels que Saint-Joseph ou Sainte Anne. Le transept se termine également des deux côtés par une chapelle. Dans le chœur se trouve un maître-autel en marbre sculpté.

De nombreux vitraux éclairent le bâtiment d’une lumière douce. Ils représentent soit des saints, soit des scènes de la vie du Christ ou de la Vierge. Ceux du registre inférieur de l’abside racontent l’histoire des Saintes-Hosties.

Des sculptures en bois très travaillées ornent les lambris du Maître-autel, la chaire et la balustrade de la tribune.

Un orgue du XIX^e siècle, un brancard de procession (caditera) avec une Vierge datant du XVII^e siècle et un mystère du Vendredi Saint composé d’un gisant du XVIII^e siècle et d’une Vierge des 7 douleurs.

Un autel antique du I^er siècle dédié à Diane et Apollon ; un élément de chancel sculpté avec une croix wisigothique.

Font baptismal avec son décor antiquisant

Christ gisant du XVII^e siècle.

• Fonts baptismaux : autel antique dédié à Diane et Apollon ;
• Chancel du VI^e siècle ;
• Pièces d'orfèvrerie ;
• Christ gisant du XVII^e siècle ;
• Deux statues reliquaires du XVIII^e siècle ;
• Tabernacle et vierge du XVIII^e siècle ;
• Saint Sébastien du XVIII^e siècle ;
• Bénitier daté de 1717 ;
• Orgue existant avant 1861 ;
• Vierge habillée des Douleurs du XIX^e siècle ;
• Chaire du sculpteur Pierre-Paul Laclau du XIX^e siècle ;
• Bannière peinte de la Passion du XVII^e siècle ;
• Bénitier portatif du XVIII^e siècle[3].

• Ressources relatives à la religion :
  • Clochers de France
  • Observatoire du patrimoine religieux