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Église abbatiale Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues

L'église Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues est une église médiévale (romane et gothique), située à Goudargues dans le département français du Gard en région Occitanie.

Église Notre-Dame-et-Saint-Michel
de Goudargues
Image illustrative de l’article Église abbatiale Notre-Dame-et-Saint-Michel de Goudargues
Présentation
Culte catholique
Type Ă©glise
Rattachement Diocèse de Nîmes
Début de la construction XIIe siècle
Style dominant Art roman languedocien
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1939)
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement Gard
Ville Goudargues
CoordonnĂ©es 44° 12′ 54″ nord, 4° 28′ 09″ est

Elle dépendait autrefois du diocèse d'Uzès, et aujourd'hui de celui de Nîmes.

Historique

Des moines de l'abbaye d'Aniane fondèrent en l'an 800 une abbaye bénédictine autour de l'étang de gordanicus. Ce territoire fera l'objet de querelles religieuses tout au long des siècles, qui ne s'achèveront qu'au XVIIIe siècle.

Guilhem (vers 750-815) décida d’ériger en 781 un oratoire sous le vocable de Sainte-Marie et Saint-Michel, à la suite de sa victoire, lors d'une bataille contre les Sarrasins. Le lieu qu'il a choisi se trouvait sur une colline en bordure de la Cèze, devenu depuis le lieu-dit de Saint Michelet. Dans un diplôme de 837, il est encore situé à l'endroit primitif, mais dans un diplôme de Charles le Chauve de 853, on parle de Casanova de Gordanicis. En l'an 900, elle est citée sous le vocable Sancta-Maria ad Gordanicas.

Les moines choisirent ensuite de s’installer, sur l’emplacement d’une villa gallo-romaine abandonnée au moment des grandes invasions. Guilhem, comte d’Aquitaine, fonda et dota ce premier monastère, dont il ne nous reste que la chapelle Notre-Dame de Caseneuve, vendue en 1789 et transformée en habitation.

Dans la seconde moitié du XIIe siècle, les moines reconstruisent l'abbaye détruite. L'église fut remaniée au XIXe siècle[1]. Elle conserve de la période romane une partie du chœur et l'abside, faisant l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1]. Sont encore conservés : le réfectoire et la salle capitulaire qui accueille aujourd'hui des événements culturels et artistiques.

Le village s'est développé autour de l'église. Les moines puisant l'eau de 14 sources, creusèrent des canaux et entourèrent l'abbaye de douves pour renforcer leurs protections, irriguer des cultures et actionner un moulin à huile et à grains. Le moulin à huile a cessé ses activités après le rude hiver de 1956.

En 1065, Raymond de Saint-Gilles (1042-1105), donne l'abbaye, Abbatia Gordiniacensis, à l'abbaye de Cluny, mais 30 ans plus tard, en 1095, il la cède à l'abbaye de la Chaise-Dieu qui la conserve jusqu'en 1127. Car les moines d'Aniane qui contestent cette décision, portent l'affaire devant le tribunal pontifical à Rome. Le pape Pascal II confirmera les droits d'Aniane en 1113, mais la Chaise-Dieu revendiquera à son tour en 1119 : peine perdue, puisque le nouveau souverain pontife Calixte II maintiendra la décision de son prédécesseur. L'abbaye devint prieuré conventuel. L'abbaye d'Aniane conservera ce prieuré jusqu'à la révolution. L'abbaye fut dévasté par la Croisade des albigeois entre 1214 et 1230, puis durant les guerres de religion entre 1570 et 1590[2]. En cette fin de XVIe siècle, le pays tout entier passa à la réforme. La messe n'était plus célébrée à Goudargues, abbés et moines disparurent, convertis ou chassés. Les immenses propriétés de l'abbaye restaient sans maître.

Les prieurs possédaient toute la juridiction moyenne et basse de Goudargues et ils partageaient avec le roi la haute juridiction. En 1336, en vertu de ce droit de haute juridiction, le prieur ayant fait rétablir les fourches patibulaires, tombées de vétusté, sur le chemin de la Bastide-d'Orniols, les agents du roi protestèrent contre ce rétablissement sous prétexte que cet acte du prieur tendait à amoindrir la haute juridiction du roi, à laquelle devait appartenir en entier le droit de peine de mort ou de mutilation.

L'époque la plus désastreuse pour la puissance des prieurs fut celle qui suivit les guerres de religion. Le , les cardinaux de Lorraine et de Bourbon, commissaires députés à la vente du temporel des églises, vendirent à Messire Antoine de Crussol, duc d'Uzès, la moitié de la haute juridiction et toute la juridiction moyenne et basse dépendant du prieuré. Le , Louise de Clermont, duchesse d'Uzès, inféoda cette même juridiction à Jean de Pélegrin, seigneur de la Bastide, lequel, en 1596, devint, par une nouvelle acquisition, possesseur de toute la justice de Goudargues, comme il l'était d'une grande partie des biens du prieuré.

L'abbĂ© Virieu dĂ©clare qu'en 1618 la plupart des habitants de Goudargues Ă©taient protestants. Cette nouvelle religion avait commencĂ© Ă  se rĂ©pandre dans le pays vers 1540. La famille qui avait le plus contribuĂ© Ă  sa diffusion Ă©tait celle des PĂ©legrin, seigneurs de la Bastide-d'Orniols. La Bastide n'est situĂ©e qu'Ă  1 800 mètres au sud de Goudargues. Elle se compose seulement d'un château et de quelques maisons bâtis sur un Ă©norme rocher calcaire, d'oĂą s'Ă©chappent deux sources remarquables. La première est presque aussi abondante que celle de Goudargues, et la seconde possède des eaux thermales qui lui ont fait donner le nom de fontaine chaude. Le château, l'Ă©glise et la plupart des biens de la Bastide appartenaient primitivement Ă  l'Ă©vĂŞque d'Uzès. Il n'est pas surprenant que sous l'influence des principes de la RĂ©forme, le prieurĂ© de Goudargues, autrefois si important, ait vu peu Ă  peu ses droits, ses privilèges, sa juridiction, ses propriĂ©tĂ©s considĂ©rablement amoindris. Depuis les ravages de la croisade des Albigeois, il n'y eut pas un seul prieur qui ne fut obligĂ© de soutenir quelque procès, de recourir Ă  quelque transaction ou de procĂ©der Ă  quelque aliĂ©nation pour faire face aux situations difficiles crĂ©Ă©es par les malheurs du temps.

Architecture

Église abbatiale

Construite vers 1150 en pierre de taille, l'Ă©glise fait 37 mètres de long sur 15 mètres de large. Elle est Ă  nef unique, voĂ»tĂ©e en berceau, plein-cintre ponctuĂ©e de doubleaux et composĂ©e de quatre travĂ©es. Elle culmine Ă  18 mètres et mesure 20 mètres de long sur 10 mètres de large hors tout. Ces dimensions laissent envisager que l'Ă©difice n'avait pas Ă©tĂ© prĂ©vu pour ĂŞtre voĂ»tĂ© mais charpentĂ©, vu la trop faible Ă©paisseur des murs. En effet les voĂ»tes construites ultĂ©rieurement se sont effondrĂ©es par deux fois au XVIe siècle et au XVIIIe siècle, en 1793. De 1823 Ă  1880, des travaux importants furent entrepris pour la consolider et la surĂ©lever.

Son abside de forme pentagonale à l'extérieur, circulaire à l'intérieur, voûtée en cul de four sur laquelle sont peints des caissons en trompe l'œil, dont le mur est décoré d'arcatures reposant alternativement sur des corbeaux et sur des colonnes engagées par l'intermédiaire de chapiteaux à éléments décoratifs ou historiés. Certains éléments du décor témoignent d’un certain archaïsme. Ainsi, on trouve sur un chapiteau le thème issu de l’antiquité des deux oiseaux s’abreuvant au calice. Sur un autre chapiteau, un personnage en tunique se tient debout entre deux oiseaux.

Sa façade antérieure, dont le porche est moderne, fut très remaniée ; elle est à deux tours-clochers de plan carré, flèches à crochets. L'une d’entre-elles abrite deux cloches dont une fixe servant de tintements pour l'horloge et une seconde de volée en sonnerie rétro-équilibrée (Ré#3) d'un poids d'une tonne. Le haut des clochers fut également refait.

De la façade originelle, ne subsiste que la base des deux tours qui cantonnaient le portail primitif.

Cette Ă©glise abbatiale a aujourd'hui le statut d'Ă©glise paroissiale.

Bâtiments conventuels

Près de l'église subsiste un édifice claustral, salle capitulaire ou réfectoire. Cette salle est voûtée en berceau brisé.

À quelques mètres à l'est de ce bâtiment se trouve la chapelle de Caseneuve. Son plan est celui d'une nef de deux travées voûtées en berceau. Cette chapelle fut construite vers 1115. Son abside forme l'angle de l'enceinte monacale et a servi de base à une tour de défense construite au XIVe siècle[3].

Abbés et prieurs

Abbés réguliers

  • 815-866 : SĂ©nĂ©gilde, est aussi abbĂ© d'Aniane.
  • 891-900 : Rostang, archevĂŞque d'Arles. En 891-900, Rostang est dit Ă©vĂŞque et Ă©galement abbĂ© de l'abbaye Sainte-Marie-et-Saint-Michel de Goudargues[4]. En 881, il est abbĂ© de l'abbaye Sainte-Marie de Cruas[5].
  • 914-961 : Manassès, archevĂŞque d'Arles, neveu d'Hugues, roi d'Italie. Il se fait confirmer en 921 la possession des abbayes d'Aniane, de Goudargues et de Cruas[6].
  • 961-981 : Ithier d'Arles (?-981), archevĂŞque d'Arles (963-981), abbĂ© d'Aniane, de Cruas et de Goudargues. Il fĂ®t don, en sa qualitĂ© d'abbĂ© de Goudargues , de quelques biens du couvent dudit lieu , Ă  son ami Teutbert, le Modèle:XIIIme des Calendes de janvier (20 dĂ©cembre) , 28 me annĂ©e du règne de Conrad, c'est-Ă -dire vers l'an 965[7].
  • 1119 : Pons II, abbĂ© en 1115 Ă  l'abbaye d'Aniane dans un acte de confirmation. Il a assistĂ© au concile de Toulouse de 1119. Le , le pape Calixte II lui confirme l'investiture du monastère de Goudargues.

Abbés commendataires

  • Gabriel d'Audibert de Lussan.

Prieurs réguliers

  • 1263 : Étienne d'Orniols. Il passa reconnaissance cette mĂŞme annĂ©e Ă  l'Ă©vĂŞque d'Uzès pour une terre qu'il possĂ©dait Ă  la Bastide-d'Orniols , sur les bords de la Cèze. Cette reconnaissance commence par ces mots : Ego Stephanus de Ornolas prior Ecclesiae Sancti Michaclis.., et finit par ceux-ci : Acta fuerunt haec in villa de Gordanicis desupcr scalariam domus dicti prioris , juxta portalem (sic). Raymundus scripsit.
  • 15..- 1539 : GĂ©rard de Genevrier , la commende ne passa pas Ă  Gabriel Albert, mais Ă 
  • 1539-1547 : Mire Pierre Leroux, dit Darnoye,
  • ? - 1580 : Louis Drolhon
  • 1580-1583 : Le , le prieur Guillaume Dupuy succĂ©da Ă  Louis Drolhon. Son administration fut de courte durĂ©e.
  • 1580 : Fulcrand de Garcassonne succĂ©da, en qualitĂ© de prieur, non pas Guillaume Dupuy , mais le F. Louis Drollion[8]
  • 1583-1597 : Mathieu Reynaud , voulut-il tenter une restauration? mais sa requĂŞte avortĂ©e de 1597, fait conclure Ă  l'impuissance de son action qui, poursuivie par son successeur , n'obtint pas un rĂ©sultat plus concluant. C'est alors que s'accomplit la crise de dĂ©chĂ©ance en commende, sous la juridiction rĂ©gulière du mĂŞme prieur: Gabriel d'Audibert.

Prieurs commendataires

  • 1609-1613 : Gabriel d'Audibert de Lussan. Il consacra une somme de 250 Ă©cus pour rĂ©tablir le moulin une fois le calme revenu ; mais il rĂ©clamait cette somme au prieur Drolhon. L'Ă©tablissement dĂ©finitif de la commende Ă  Goudargues , avec l'installation de Canara, en qualitĂ© de vicaire de Gabriel d'Audibert de Lussan. MalgrĂ© cette dĂ©chĂ©ance, le prieurĂ© de Goudargues conserva un lien sacrĂ© d'affiliation avec l'abbaye d'Aniane, pendant encore de longues annĂ©es.
  • 1613-1642 : Jean-Pierre de Virieu (mort en 1642). Il fut le vĂ©ritable restaurateur de l'Ă©glise et du couvent. Sa gestion dura 32 ans et comprend l'une des phases les plus remarquables du prieurĂ©. Peu de temps après son arrivĂ©e, Gabriel Albert le prieur commendataire n'ayant pu, sans doute, s'opposer Ă  sa prise de possession, et voulant se mĂ©nager l'occasion de sĂ©culariser le bĂ©nĂ©fice, exigea du nouveau prieur un acte qui devait amener plus tard ce rĂ©sultat[9]. L'abbĂ© Virieu dĂ©livra quittance le et le , soit pour les arrĂ©rages, soit pour la rĂ©trocession des terres de Toupian.
  • 1642 : François de Gay. Pour donner un successeur Ă  de Virieu, Jean-Baptiste I de Grimoard de Beauvoir du Roure de Grisac, abbĂ© du monastère de Saint-AndrĂ©-lez-Avignon, nomma, le , le frère François de Gay, dĂ©jĂ  infirmier Ă  Goudargues et par consĂ©quent prieur de la Bastide. Celui-ci s'empressa de se faire installer deux jours après par Innocent Delorme, vicaire perpĂ©tuel. Le procès-verbal de son installation dit que la cĂ©rĂ©monie fut faite selon les rites ordinaires, c'est-Ă -dire « par son entrĂ©e dans l'Ă©glise, sonnement de la cloche, lecture du missel et baisement de l'autel, au devant du quel s'estant le dit sieur de Gay mis Ă  genoux aurait dict l'Oraison dominicale ». Mais aussitĂ´t après la cĂ©rĂ©monie, au moment oĂą l'on dressait l'acte d'installation, se prĂ©senta Jean Bourbat, procureur, ayant charge de RĂ©vĂ©rende personne, Mire Pierre d'Aymar se disant prieur de Goudargues nommĂ© par lettres apostoliques du . Bourbat protesta contre l'installation qu'on venait de faire, sous prĂ©texte que le prieurĂ© ne vaquait pas par la mort de l'ancien titulaire Virieu puisque ce dernier, avant de mourir, avait passĂ© un concordat de rĂ©gulière transmission avec Pierre d'Aymar. Ces dernières paroles rĂ©vèlent toute la situation. Le prieur commendataire avait exigĂ© du prieur Virieu, quelques jours avant sa mort, et en vertu de la dĂ©claration que celui-ci avait signĂ©e en 1610, une dĂ©mission en faveur d'Aymar, doyen de l'abbaye Saint-AndrĂ©. Muni de cette pièce, il avait ensuite sollicitĂ© et obtenu, en cour de Rome, des lettres pontificales de nomination, probablement Ă  l'insu, et contre le grĂ© de l'abbĂ© du Roure. Celui-ci, pour sauvegarder les droits des bĂ©nĂ©dictins et se soustraire Ă  la commende, avait maintenu la nomination du frère François de Gay. Aussi, la protestation de Bourbat n'empĂŞcha pas le frère de Gay de procĂ©der, le mĂŞme jour, , Ă  la rĂ©daction d'un contrat de ferme des biens du prieurĂ©. Elle n'empĂŞcha pas non plus l'abbĂ© d'Aniane de nommer de son cĂ´tĂ© Étienne Beulague, qui prit possession le . Mais il fallut enfin cĂ©der. La commende l'emporta.
  • 1643 : messire Jean-Baptiste de Machault, conseiller et aumĂ´nier du prince de CondĂ©, fut nommĂ© prieur commendataire, le frère François de Gay redevint infirmier et prieur de la Bastide, le frère Pierre d'Aymar fut reconnu prieur conventuel et Antoine Ollivier arriva en qualitĂ© de vicaire perpĂ©tuel chargĂ© de la cure des âmes.

Prieurs conventuels

  • 1643 : Pierre d'Aymar.

Juridiction

Les prieurs possédaient toute la juridiction moyenne et basse de Goudargues, et ils partageaient avec le roi la haute juridiction. En 1336, en vertu de ce droit de haute juridiction, le prieur ayant fait rétablir les fourches patibulaires, tombées de vétusté, sur le chemin de la Bastide, les agents du roi protestèrent contre ce rétablissement, sous prétexte que cet acte du prieur tendait à amoindrir la haute juridiction du roi, à laquelle devait appartenir en entier le droit de peine de mort ou de mutilation.

Le , les cardinaux Charles de Lorraine (1524-1574), abbé commendataire de Cluny, et de Bourbon, commissaires députés à la vente du temporel des églises, vendirent à Messire Antoine de Crussol, duc d'Uzès, la moitié de la haute juridiction et toute la juridiction moyenne et basse dépendant du prieuré. Le , Louise de Clermont (1504-1596), duchesse d'Uzès, inféoda cette même juridiction à Jean de Pélegrin, seigneur de la Bastide, lequel, en 1596, devint, par une nouvelle acquisition, possesseur de toute la justice de Goudargues, comme il l'était d'une grande partie des biens du prieuré.

Le seigneur de Lussan avait rachetĂ©, en 1607, Ă  M. de la Bastide, la moitiĂ© de la juridiction haute, moyenne et basse pour le prix de 1 200 livres.

Propriétés et revenus

Églises, abbayes, prieurés et chapelles

  • Église de la Bastide : Par un premier Ă©change passĂ© en 1203, Mgr Guillaume de VĂ©nĂ©jan donna l'Ă©glise de la Bastide au couvent de Goudargues pour celle de Notre-Dame de Bondilhon, oĂą le prĂ©lat avait l'intention de faire bâtir la Chartreuse de Valbonne.
  • PrieurĂ© de la Bastide.

Fiefs, métairies, bois et prés

  • En 1534, les moines avaient infĂ©odĂ© les menues terres pour rĂ©parer l'abbaye.
  • Bois de la Cornarède.
  • Terres de Toupian.

Villas, maisons, moulins et droits de pĂŞche

  • Le , un nommĂ© Humbert fit don Ă  l'Ă©glise et au monastère de ce lieu, diocèse d'Uzès, des biens qu'il possĂ©dait Ă  Montcalvy, diocèse de Die, et imposa Ă  tout violateur de cette donation une amende de 100 sols au soleil d'or qu'on devrait dĂ©poser sur l'autel de Sainte-Marie [10].
  • Villa de Fontibus, villa de Champmillet, ainsi que la villa et parochia de Topian, transaction en 1252 du sĂ©nĂ©chal de Beaucaire en prĂ©sence de Pierre Reboul, prieur de Carsan pour le Roi, et l'abbĂ© d'Aniane.
  • Rochepertuis et Ă  la Roque. Lorsqu'ils se rendaient dans cette dernière localitĂ©, le seigneur Ă©tait obligĂ© de quitter le château, leur fournir vivres, et Ă  leur dĂ©part, leur tenir l'Ă©trier.
  • Les domaines de la QuinquiĂ© et de Pierrefiche furent infĂ©odĂ©s aux seigneurs de Lussan, dès l'annĂ©e 1486, et Bertrand de Barjac, seigneur de Lussan, en passa reconnaissance Ă  Bertrand d'Allègre, sous l'albergue annuelle d'une obole d'or et l'hommage d'un baiser de paix. Ce baiser de paix Ă©tait obligatoire Ă  chaque mutation de prieur.
  • En 1498, une transaction entre les prieurs et les habitants de Goudargues avait rĂ©glĂ© les droits de chasse et de pĂŞche.

Notes et références

  1. Notice no PA00103061, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Lieux sacrés du Gard.
  3. Monumentum.
  4. Albanès, Gallia christiana, Arles, no 232.
  5. Albanès, Gallia christiana novissima, Arles, no 228.
  6. Albanès, op. cit., no 243.
  7. Cartulaire de Saint-Trophime d'Arles, t. x, p. 273.— Histoire de Languedoc, t. II, pr., c. 40.
  8. Son souvenir nous a été conservé dans un acte très important qu'il passa le 4 février 1580. Il y est question de la propriété du bois de Brès et des eaux de la belle fontaine de Goudargues. Cette fontaine prend sa source à l'extrémité sud du village et surgit de plusieurs évents dans un bassin irrégulier d'environ 25 mètres dans sa plus grande largeur. On a toujours regardé cette source comme la plus belle du département après celle de Nîmes, même si, en période d'étiage, elle est plus considérable que cette dernière. Son débit est au moins d'un mètre cube. Cette fontaine appartenait aux religieux, ainsi que le moulin à blé bâti près de sa source. Pendant les guerres de religion, les bâtiments du moulin avaient été rasés, les meules , roues , rouets et autres pièces y appartenant rompues et brisées sans qu'il y fut demeuré aucune apparence
  9. « Je Jan Pierre de Virieu, prieur du prieuré conventuel de Goudargues, dis et déclare à Monsieur de Lussan que je tiens le dict prieuré du dict Goudargues en garde pour lui et les siens comme en estant promeu de sa main, poursuite, autorité, faveur et despance, prometant par ces présentes à mon dict seigneur de Lussan de passer une ou plusieurs résinations du dict prieuré en faveur de tel ou tels qui lui plaira me nommer et me despartir à toutes ses volontés comme de choses lui apartenant et ne faisant que l'acomoder de mon nom et pour ce ay escript et signé la présanté de ma main, à Lussan, ce onsiesme may mil six cent dix. Virieu, prieur. »
  10. Dom Vaissette, Histoire générale de Languedoc, t. II, p. 41.

Annexes

Bibliographie

  • Bulletin du ComitĂ© de l'Art ChrĂ©tien, diocèse de NĂ®mes, no 17, 1884 ; no 18, 1885 ; no 20, 1886, t.III.
  • Pierre-Albert ClĂ©ment, Les Ă©glises romanes oubliĂ©es du Bas-Languedoc, Presses du Languedoc, 1993. Grand in-8 reliĂ© toile sous jaquette, p.102/480 pages et carte dĂ©pliante encartĂ©e en dĂ©but de livre. 246 clichĂ©s N/B dans le texte. Plans. Mini-glossaire initiatique. Index des Ă©glises. Index des communes.
  • AbbĂ© Roman, Notice sur Goudargues et son abbaye.

Article connexe

Liens externes

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