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Église Saint-Martin de Gonneville

L'église Saint-Martin de Gonneville est un édifice catholique qui se dresse sur le territoire de l'ancienne commune française de Gonneville, dans le département de la Manche, en région Normandie.

Église Saint-Martin de Gonneville
Vue du nord-ouest.
Présentation
Type
Fondation
XVe siècle-XIXe siècle
Diocèse
Paroisse
Paroisse Notre-Dame-du-Val-de-Saire (d)
Religion
Usage
Patrimonialité
Localisation
Localisation
Coordonnées
49° 38′ 17″ N, 1° 27′ 56″ O
Carte

L'Ă©glise est inscrite aux monuments historiques.

Localisation

L'église Saint-Martin est située dans le bourg de Gonneville, commune déléguée de la commune nouvelle de Gonneville-Le Theil, dans le département français de la Manche.

Historique

L'église, placée sous le vocable de saint Martin, a vu sa construction s'échelonner du XIVe au XVIIIe siècle.

Église primitive

Le fief de Gonneville relevait de la baronnie de Néhou. Ainsi qu'en Richard de Reviers, baron de Néhou, fonda en 1105 une collégiale près de son château, il y rattacha l'église de Gonneville, avec trois autres. Son fils, Guillaume, en 1152 donna la collégiale à l'abbaye de Montebourg. C'est ainsi que l'abbé de Montebourg devint le patron de l'église de Gonneville. L'acte de 1105 apporte la preuve qu'il existait déjà au début du XIIe siècle une église à Gonneville. Le patronage de saint Martin quand à lui indique une fondation ancienne. Situé tout près d'une voie romaine, on peut envisager que la population a été christianisée dès les VIIe – VIIIe siècles, et de façon définitive après la coupure des invasions scandinaves[1].

Description

L'église se compose d'une nef avec une voûte en bois semis-circulaire et d'un chœur gothique du XVIe siècle qui comprend trois travées et une abside à pans coupés[2]. Le chœur, décrit par Louis Drouet, arbore « une voûte en pierre entrecoupée d'arceaux, qui viennent s'appuyer sur un faisceau de colonnettes, surmontées de chapiteaux doubles et superposés »[1].

À l'origine l'édifice s'éclairait par cinq fenêtres ogivales, dont deux ont été depuis bouchées. Celle située derrière l'autel est obstruée par un retable représentant l'Assomption de la Vierge (1812-1820, restauré depuis). Toutes les autres ouvertures furent agrandies au XVIIe siècle. C'est à cette époque que les arcs ogivaux ont été remplacés par l'anse de panier, alors à la mode. En 1740 on ajouta à la nef une travée ainsi que le porche surmonté d'un fronton triangulaire. [1].

Le clocher couvert d'un toit en bâtière s'élève sur le côté nord. Il s’appuie sur une petite chapelle avec un autel à saint Éloi qui y était prié pour guérir les maladies des enfants. La chapelle forme avec celle de la Vierge au sud un petit transept.

Sur une des clef de voûte on peut voir les armes de Jean La Guette : d'or à la fasce d'azur chargée d'une étoile d'argent, sommée d'un lion issant de gueules et accompagnée en pointe de trois trèfles de sinople[3].

  • Vue de la nef.
    Vue de la nef.

Protection aux monuments historiques

L'église est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [4].

Mobilier

L'église abrite diverses œuvres classées au titre objet aux monuments historiques dont une statue de saint Antoine (XVe siècle) en terre cuite peinte[5], dans la nef un groupe sculpté polychromé du XVIe siècle, restauré en grande partie, dit Charité Saint-Martin[6], sur l'autel latéral sud saint Gilles et sa biche (XVIe siècle), le maître-autel[7]. Est également conservée une Vierge à l'Enfant portant Jésus sur son bras droit du premier quart du XVe siècle[2].

  • Le maitre-autel.
    Le maitre-autel.
  • L'autel Ă  la Vierge.
    L'autel Ă  la Vierge.
  • La poutre de gloire.
    La poutre de gloire.
  • La statue de saint Gilles.
    La statue de saint Gilles.
  • La statue de saint Martin.
    La statue de saint Martin.

Notes et références

  1. Bavay, Vikland n°5, p. 26.
  2. Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 105.
  3. Collectif, Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN 2-85480-543-7), p. 66.
  4. « Église », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  5. Maurice Lecœur (photogr. Christine Duteurtre), Val de Saire, Isoète, , 173 p. (ISBN 978-2-9139-2076-7), p. 36.
  6. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 82.
  7. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 223.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jeannine Bavay, « Gonneville », Vikland, la revue du Cotentin, no 5,‎ avril-mai-juin 2013, p. 18-24 (ISSN 0224-7992). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article.

Articles connexes

Liens externes

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