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Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Paris

L'église Saint-Leu-Saint-Gilles est une église du XIIIe siècle de culte catholique située au no 92 rue Saint-Denis dans le 1er arrondissement de Paris.

Église Saint-Leu-Saint-Gilles
Image illustrative de l’article Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Paris
Présentation
Culte Catholique romain
Type Église paroissiale
Rattachement Archidiocèse de Paris
DĂ©but de la construction 1235
Fin des travaux 1780
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1915)
Site web saintleuparis.catholique.fr
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Paris
Ville Paris
CoordonnĂ©es 48° 51′ 46″ nord, 2° 21′ 00″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 1er arrondissement de Paris)
Église Saint-Leu-Saint-Gilles
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Église Saint-Leu-Saint-Gilles

Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1].

Historique

Plan de Paris (vers 1551-1552).

L'église est située sur l'ancien domaine féodal le long de la rue Saint-Denis entre les rues Aubry-le-Boucher et Greneta que possédait le monastère Saint-Magloire dans la cité. Les moines y firent construire une chapelle restaurée en 1118 et se transportèrent de la cité à ce domaine en 1138. Cette chapelle du monastère devint le centre de la paroisse des habitants de ce domaine, annexe de l'église Saint-Barthélemy (disparue) de l'ancien couvent dans la Cité. Une église construite en 1235 à l'extérieur de l'enclos monastique pour la desserte de cette paroisse en développement à la suite de la création du marché des Champeaux proche est à l'origine de l'édifice actuel[2].

Cette première église a été plusieurs fois reconstruite et remaniée, notamment en 1320, 1611, 1727 et finalement 1780, lorsqu'une chapelle souterraine lui a été ajoutée.

En 1819, les reliques de sainte Hélène sont transférées de l’abbaye d’Hautviller dans l'église de Saint-Leu par l'ordre des Chevaliers du Saint-Sépulcre[3].

Lors du percement du boulevard de Sébastopol en 1857, les trois chapelles de l'abside sont détruites. À cette époque, les travaux de réaménagement sont menés par les architectes Étienne-Hippolyte Godde, puis Victor Baltard.

En 1875, après la Commune de Paris, la châsse de Saint-Leu est ouverte afin d'établir un certificat médical décrivant du point de vue anatomique les reliques de sainte Hélène. Se basant sur ce certificat, Mgr Richard, archevêque de Paris, constate que « la châsse renferme le tronc presque entier du corps de sainte Hélène ; dépourvu de tête et des membres fortement comprimé et aplati dans le sens bilatéral et que l'état du corps conservé dans la châsse de l'église Saint-Leu-Saint-Gilles correspond aux descriptions connues enregistrées par les Bollandistes au XVIIIe siècle ». La châsse est alors placée plus en vue, au-dessus et en arrière du maître-autel, au pied du grand crucifix, suspendue entre les deux piliers de l'abside[4].

Le , le cardinal Dubois, archevêque de Paris, célèbre en l’église Saint-Leu la cérémonie solennelle de « Réintégration des Chevaliers du Saint-Sépulcre ». L'édifice religieux est depuis cette date l'église capitulaire de la lieutenance de France de l’ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem[5].

Le , les reliques de sainte Hélène sont transférées dans la crypte des chevaliers de l'ordre du Saint-Sépulcre, endroit plus accessible pour la vénération[6]. Autrefois, le reliquaire était suspendu au-dessus du maître-autel de l’église. La première liturgie orthodoxe devant les reliques de Sainte Hélène est célébrée le [7].

La paroisse est actuellement confiée aux trinitaires. Outre ses activités de base et ses sessions spirituelles, elle porte particulièrement attention aux personnes sans domicile fixe du quartier des Halles.

Le , lors des Journées du patrimoine, une fausse alerte d'attentat dans l'église provoque l'intervention de la BRI et une alerte SAIP[8].

Description

De style gothique, l'église dispose d'une façade principale avec deux tourelles caractéristiques. Son intérieur relativement modeste présente de nombreux vitraux. L'édifice est organisé en nef unique sans transept, flanquée de collatéraux.

  • La nef centrale.
    La nef centrale.
  • La nef
    La nef
  • La nef vers l'orgue
    La nef vers l'orgue
  • CollatĂ©ral nord.
    Collatéral nord.
  • CollatĂ©ral sud.
    Collatéral sud.

Son chœur, entouré d'un déambulatoire, coiffe une crypte creusée au XIXe siècle.

  • Le chĹ“ur.
    Le chœur.
  • L'autel.
    L'autel.
  • Le dĂ©ambulatoire.
    Le déambulatoire.

Les orgues

Le buffet d'orgues (1869).

Le grand orgue d'origine date d'avant 1603[9] et avait un buffet beaucoup plus petit que l'instrument actuel[10]; buffet qui subira des agrandissements au fil des années.

Il sera d'abord agrandi entre 1637 et 1659 par le facteur Guy Jolly[11] avec un positif de dos, et aura 3 claviers et un pédalier pour 27 jeux. Un 4ème clavier est ajouté en 1671 par Enocq qui agrandit aussi le pédalier[12].

Presque la totalité du buffet actuel est l'œuvre de François-Henri Clicquot qui modifia considérablement l'orgue entre 1786 et 1788[13]. L'instrument comporte alors 28 jeux.

Le facteur Louis Suret modifia l'orgue à son tour en 1855 en conservant l'essentiel de la mécanique et du matériel sonore de Clicquot. L'orgue se retrouve avec 3 claviers dont un nouveau, 5 jeux en plus et 3 à 4 jeux en moins. La dernière intervention date de 1911-1912 et fut faite par le facteur Mutin[14].

L'orgue garde donc jusqu'à présent 3 claviers et un pédalier : positif à 10 jeux, grand orgue à 8 jeux, récit expressif à 5 jeux et pédalier à 2 jeux[11].

Il est classé en tant qu'objet au titre des monuments historiques depuis le [15].

Abîmé lors d'un incendie en 1974, il est alors inutilisable[14]. Un état des lieux a été fait début 2011 à l'initiative d'une association[16] et la restauration ne pourra se faire que par les pouvoirs publics, nécessitant entre 200 000€ et 500 000€ de financement public et privé[17].

Composition

Positif
54 notes
Montre 8'
Bourdon 8'
Keraulophone 8'
Salicional 8'
Prestant 4'
Nasard 2' 2/3
Doublette 2'
Trompette 8'
Cromorne 8'
Grand-orgue
54 notes
Dessus de flûte 16'
Montre 8'
Bourdon 8'
Flûte allemande 8'
Flûte octaviante 4'
Plein-jeu IV
Trompette harmonique 8'
Basson 8'
RĂ©cit expressif
54 notes
Bourdon 8'
Gambe 8'
Voix céleste 8'
Flûte douce 4'
Hautbois 8'
PĂ©dale
30 notes
Soubasse 16'
Base 8'
L'orgue de chœur

L'orgue de chœur a été construit en 1855 par Suret (qui modifia aussi le grand orgue) puis il a été modifié au début des années 1990 (console électro-pneumatique et nouveaux jeux)[18].

Composition

Grand-Orgue
56 notes
Flûte 8'
KĂ©raulophone 8'
Unda maris 8'
Bourdon 8'
Prestant 4'
Doublette 2'
Plein-jeu IV
Trompette 8'
RĂ©cit expressif
39 notes
Bourdon 8'
Flûte 4'
Cornet III
Hautbois 8'
PĂ©dale
30 notes
Soubasse 16'

Ĺ’uvres d'art

  • Vitraux et objets d'art
  • Le reliquaire de sainte HĂ©lène dans la crypte.
    Le reliquaire de sainte Hélène dans la crypte.

Curés

  • s.d. :Gilbert-Jacques Martinant de PrĂ©neuf (1757-1827). PrĂŞtre, Docteur en thĂ©ologie. CurĂ© de la paroisse Ă©glise Notre-Dame-Saint-Lambert de Vaugirard, Ă  Vaugirard (Paris, 15e arrondissement) et de l'Ă©glise Saint-Leu-Saint-Gilles de Paris, dans le 1er arrondissement[19]. PrĂŞtre ayant fait le serment constitutionnel, puis s'est rĂ©tractĂ©, a Ă©migrĂ©, il cĂ©lèbre les obsèques de son confrère de Bourg-la-Reine le [20].

Notes et références

  1. « Église Saint-Leu-Saint-Gilles », notice no PA00085797, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Adrien Friedmann, Paris, ses rues, ses paroisses du Moyen Ă‚ge Ă  la RĂ©volution, Plon, , p. 99-100
  3. Jean-Pierre de Gennes, Les chevaliers du Saint-SĂ©pulcre de JĂ©rusalem, MĂ©moire & documents, , p. 326
  4. Paul Lucot, Sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin d'après des documents inédits : sa vie, son culte en Champagne, son suaire à Châlons, son corps à Paris, E. Plon et cie, , 78 p.
  5. L’église capitulaire de l’Ordre
  6. Pierre Chavot, Églises de Paris, Arthaud, , p. 25
  7. Église Saint-Leu-Saint-Gilles
  8. Céline Carez, Nicolas Jacquard, J.-M.D. et T.C., « Terrorisme : Fausse alerte dans une église à Paris », sur leparisien.fr, .
  9. « Orgue de tribune », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  10. « Le Grand Orgue historique de St-Leu - St-Gilles - Association Orgues de Saint-Leu - Paroisse St-Leu Paris 3 », sur orgues-saint-leu.org (consulté le ).
  11. « Orgue de tribune : partie instrumentale de l'orgue », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  12. « Le Grand Orgue historique de St-Leu - St-Gilles - Association Orgues de Saint-Leu - Paroisse St-Leu Paris 4 », sur orgues-saint-leu.org (consulté le )
  13. « Le Grand Orgue historique de St-Leu - St-Gilles - Association Orgues de Saint-Leu - Paroisse St-Leu Paris 5 », sur orgues-saint-leu.org (consulté le )
  14. « Le Grand Orgue historique de St-Leu - St-Gilles - Association Orgues de Saint-Leu - Paroisse St-Leu Paris », sur orgues-saint-leu.org (consulté le ).
  15. « Buffet d'orgue de l'Église-Saint-Leu-Saint-Gilles », notice no PM75004212, base Palissy, ministère français de la Culture
  16. « Le Grand Orgue historique de St-Leu - St-Gilles - Association Orgues de Saint-Leu - Paroisse St-Leu Paris », sur orgues-saint-leu.org (consulté le )
  17. « Le Grand Orgue historique de St-Leu - St-Gilles - Association Orgues de Saint-Leu - Paroisse St-Leu Paris », sur orgues-saint-leu.org (consulté le )
  18. « Le Grand Orgue historique de St-Leu - St-Gilles - Association Orgues de Saint-Leu - Paroisse St-Leu Paris », sur orgues-saint-leu.org (consulté le )
  19. Notice d'autorité BnF Gilbert-Jacques Martinant de Préneuf
  20. Abbé Paul Lieutier, Bourg-la-Reine, essai d'histoire locale, éditions 1913, réédition Le Livre d'histoire, 2003, p.252/306.pp. (ISBN 2-84373-320-0)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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