Accueil🇫🇷Chercher

Église Saint-Julien de Savas

L'église Saint-Julien est érigée dans la commune de Savas, département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes. Son architecture de style néogothique est notamment l'œuvre de William Guibert, architecte-voyer (architecte-urbaniste) de la ville d’Annonay. Ainsi cette église a un point commun avec celle de Toissieu (1876 - 1878), hameau d’Annonay. L'édifice est situé au cœur du chef-lieu de la commune.

Église Saint-Julien-de-Brioude
Image illustrative de l’article Église Saint-Julien de Savas
Présentation
Nom local Église de Savas
Culte Catholique romain
DĂ©dicataire Saint Julien
Type Église paroissiale
Rattachement Paroisse Bienheureux Gabriel Longueville - Diocèse de Viviers
DĂ©but de la construction 1414 ?
Autres campagnes de travaux 1867 - 1901
Style dominant NĂ©ogothique
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Département Ardèche
Ville Savas
CoordonnĂ©es 45° 17′ 47″ nord, 4° 41′ 29,74″ est
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
(Voir situation sur carte : Ardèche)
Église Saint-Julien-de-Brioude
GĂ©olocalisation sur la carte : RhĂ´ne-Alpes
(Voir situation sur carte : RhĂ´ne-Alpes)
Église Saint-Julien-de-Brioude

Historique

  • Moyen Ă‚ge : Construction d’un sanctuaire nommĂ© « Saint-Julien en Goye » au sommet d’une colline surplombant le village. Il sert d’église paroissiale. Savas et l’ensemble des paroisses vivaroises situĂ©es au nord du Doux dĂ©pendent alors de l’archidiocèse de Vienne (Isère).
Il ne reste plus qu'un mur de l'ancienne chapelle de Saint-Julien en Goye.
  • 1414 ou 1540 : Construction d’une chapelle au village, Ă  l’emplacement de l’actuel chĹ“ur de l’église. Un campanile supporte une cloche.
  • 1562 : Guerres de religion : destruction de l’église de « Saint-Julien en Goye ». La chapelle du village devient Ă©glise paroissiale. Elle est agrandie.
  • 1670 - 1728 : Travaux divers dans l’église :
    • construction d’une voĂ»te au-dessus de la nef, d’un clocher au-dessus du chĹ“ur, de tribunes…
    • refonte de la cloche et ajout d’une deuxième (dĂ©nommĂ©e la « grande »)
  • 1789 : RĂ©volution…
  • 1793 :
    • Fermeture de l’église au culte ?
    • Vol ou confiscation de divers Ă©lĂ©ments comme la « petite » cloche.
    • Transfert d’objets comme un retable de la chapelle Sainte-Claire d’Annonay ou d’un panneau de noyer provenant du couvent des rĂ©collets d’Annonay.
  • 1802 : RĂ©ouverture officielle au culte : l’église demeure paroissiale dans le cadre de la mise en place de l’organisation temporelle concordataire.
  • 1832 : Constitution du cadastre « napolĂ©onien » de Savas. L’église apparait sur le plan.
  • 1833 - 1862 : Travaux d’agrandissement, de rĂ©amĂ©nagement et d’embellissement. Le clocher est dotĂ© de deux cloches : refonte de la « grande » et ajout d’une neuve.
  • 1867 - 1868 : Reconstruction totale du clocher, surĂ©lĂ©vation de la nef et rĂ©amĂ©nagement intĂ©rieur.
  • 1885 - 1901 : Reconstruction totale de la nef et ajout de bas cĂ´tĂ©s le tout en conservant le clocher, rĂ©amĂ©nagement intĂ©rieur et embellissement (remplacement de mobilier liturgique, pose de vitraux, d’un carrelage…). Ces travaux sont la synthèse de deux projets : l’un conservant le clocher et l’autre agrandissant au maximum l’église. Le deuxième projet aurait donnĂ© une Ă©glise Ă©trangement ressemblante avec celle du hameau annonĂ©en de Toissieu : façade principale très voisine et clocher placĂ© Ă  l’angle du chĹ“ur et du transept.
Une nef agrandie à plusieurs reprises, la dernière datant de 1896.
  • 1906 : Inventaire de l’église dans le cadre de la Loi de sĂ©paration des Églises et de l'État. L'opĂ©ration fait l’objet d’une chronique dans l’hebdomadaire La Croix de l’Ardèche (fĂ©vrier - mars).
  • 1954 : RĂ©novation des peintures murales de l’intĂ©rieur.
  • 1994 : La paroisse de Savas et les autres paroisses catholiques de la banlieue d’Annonay (sauf Roiffieux) forment l’« Ensemble Inter Paroissial d'Annonay - rural ».
  • 1995 : Travaux de rĂ©novation : nettoyage et rĂ©fection des façades, vĂ©rification de la charpente, nettoyage de la toiture, reprise des installations Ă©lectriques et thermiques.
  • 2003 : CrĂ©ation de la paroisse « Saint-Christophe-lès-Annonay », par fusion des paroisses catholiques existantes (1er janvier) [1].
  • 2018 : Ouverture de l'Ă©difice dans le cadre de « Nuit des Ă©glises » en lien avec la ConfĂ©rence des Ă©vĂŞques de France. Accueil des participants avec la sonnerie des cloches. PrĂ©sentation historique de l’église, d’objets liturgiques, des vitraux. Temps musical, de tĂ©moignages sur Lourdes et de louanges suivis d'un repas partagĂ©... () [1].
  • 2021 : CrĂ©ation de la paroisse « Bienheureux Gabriel Longueville » du Bassin d'Annonay par fusion des paroisses « Sainte-Claire » d’Annonay, de Roiffieux et de La Vocance et « Saint-Christophe lès Annonay » (1er mai) [2].

Description générale

Composée d’un clocher sur la façade principale surmontant le portail d’entrée, l’église est à trois nef voûtées en croisées d’ogive. Son plan est de type basilical [3].

Vocable

Saint Julien de Brioude était un soldat romain, né à Vienne en Isère et martyrisé à Brioude en Haute-Loire au IIIe siècle.

Visite de l'Ă©difice

Le sanctuaire

Sur la place de l'église, une croix de mariniers réalisée en 1857.

Plusieurs éléments aux fonctions liturgiques précises :

L’ambon, l’autel et le tabernacle ont été réalisés en 1995 à partir d’éléments de l’ancienne chaire.

Vitraux

Certains vitraux représentent des scènes sacrées. Les fidèles, les visiteurs peuvent reconnaitre notamment :

  • Saint Jean-Baptiste,
  • Les disciples d’EmmaĂĽs.
  • La communion de la Sainte Vierge.

Sculptures

Le retable du XVIIe siècle était auparavant dans la chapelle Sainte-Claire d'Annonay.

Autels

Une partie du mobilier de l’église est recensé sur la base Palissy comme :

  • Le retable de l’ancien maitre-autel datant du XVIIe siècle : il provient de la chapelle Sainte-Claire d’Annonay. ClassĂ© monument historique au titre d'objet le [4], il repose sur autel datant de 1834 en forme de tombeau. Son tabernacle est de forme polygonale.
  • L’autel de la chapelle de la Vierge datant du XVIIe siècle, a Ă©tĂ© classĂ© monument historique au titre d'objet le [5]
  • L’autel de la chapelle Saint-Joseph avec ses statuettes datant de 1868 pour les statuettes, Ĺ“uvres du sculpteur lyonnais Francheschi. L’ensemble a Ă©tĂ© classĂ© monument historique au titre d'objet le [6].
Saint-Julien de Brioude, soldat romain, patron de l'Ă©glise.

Statues

Plusieurs statues décorent l'église dont :

  • Saint Julien de Brioude, patron de l’église, statue crĂ©Ă©e en 1867.
  • Saint Antoine de Padoue,
  • Sainte Jeanne d’Arc,
  • Saint Joseph,
  • La Mère et l’Enfant.

Elles datent soit de la fin du XIXe siècle, soit de la première moitié du XXe siècle.

Les évangélistes (1868) : statuettes en terre cuites - œuvres de Léon Moynet, sculpteur de Vendeuvre-sur-Barse (Aube) - sont classés monument historique au titre d'objet depuis le [7].

Chemin de croix

Le Chemin de Croix rappelle différents épisodes en quatorze stations du premier vendredi saint : la Passion du Christ. Ici, il daterait de 1843 et pourrait porter la signature du Lyonnais Montelhier Jeune.

Autres éléments sculptés

Ce panneau a été sauvé in extremis de l'incendie du couvent des Récollets à la Révolution.

Citons encore :

Cloches

Le ont été bénites deux cloches en présence des PP. Jean-Pierre Poncer, curé de Savas, de Colonjon et Hugonnet, vicaires à Notre-Dame d’Annonay et Vallon curé de Saint-Clair. Dominique Guigal était maire de la commune, Jean Seux son adjoint.

  • « La grande » : 468 kg, nommĂ©e Marie Sophie a Ă©tĂ© refondue Ă  partir de celle crĂ©Ă©e en 1728. Elle porte en inscription : Jubilate Deo omnis terra, date gloriam laudi ejus. A fulgure et tempestate libera nos Domine. Elle a eu pour parrain : Michel de Montgolfier et pour marraine : Marie-Sophie de Montgolfier, son Ă©pouse nĂ©e Malgontier tous deux originaires de Vidalon-lès-Annonay.
  • « La petite » : 297 kg, est nommĂ©e Louise JosĂ©phine. Elle porte en inscription : Laudate pueri Dominum. Laudate nomen domini. Elle a eu pour parrain : Henri de Colonjon et pour marraine : Louise de Montgolfier nĂ©e Girard reprĂ©sentĂ©e par Josephine de Colonjon.

Chronologie des curés

? – 1994

Un curé, non résidant à partir de 1973, aidé parfois d'un vicaire a la charge de la paroisse dont le territoire correspond approximativement à celui de la commune.

1994 – 2003

Une équipe presbytérale dont les membres sont « curés in solidum » (responsables solidairement) a la charge de l’ensemble des paroisses catholiques de la banlieue d’Annonay (Ensemble Inter Paroissial d'Annonay - rural).

2003 – 2021

Avec la création de la paroisse Saint-Christophe dont le territoire comprend la banlieue d'Annonay, à l'exception de Roiffieux et de la vallée de La Vocance, une Équipe d’Animation Pastorale (E.A.P.) composée de laïcs en mission et de prêtres nommés « curés in solidum » à la charge de la paroisse nouvelle.

Depuis 2021

Avec la création de la paroisse « Bienheureux Gabriel Longueville » dont le territoire correspond au bassin de vie d'Annonay, une Équipe d’Animation Pastorale (E.A.P.) présidée par un prêtre nommé « curé » à la charge de la paroisse nouvelle.


Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Archives dĂ©partementales de l’Ardèche : La Croix de l’Ardèche.- .
  • Églises en Ardèche, Service diocĂ©sain de la Pastorale des rĂ©alitĂ©s du tourisme et des loisirs du diocèse de l’Ardèche et de la Commission d’art sacrĂ©, 2010.
  • François Bassaget, Savas, documents d’archives, Imprimerie du PrĂ© Battoir, Saint-Julien-Molin-Molette, 2001, 101 p.
  • Alice Lacour, L’Ardèche… d’une Ă©glise Ă  l’autre, Aubenas, Imprimerie Fombon, 2013, 375 p.
  • Jacques Perrier, Visiter une Ă©glise, Paris, Centurion, 1993, 143 p.
  • RĂ©veil (Le) Vivarais - VallĂ©e du RhĂ´ne - Pilat.- Hebdomadaire local paraissant depuis 1944.
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.