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Église Saint-Jean-Baptiste de Rochepaule

L'église Saint-Jean-Baptiste est érigée dans la commune de Rochepaule, département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes. Son architecture de style néogothique est l'œuvre des architectes Jules Guillot et Emmanuel Vitou d’Annonay et des entrepreneurs Victor Guigon et Jean Vallet. L'édifice est situé au cœur du chef-lieu de la commune.

Église Saint-Jean-Baptiste
Image illustrative de l’article Église Saint-Jean-Baptiste de Rochepaule
Présentation
Nom local Église de Rochepaule
Culte Catholique romain
DĂ©dicataire Saint Jean-Baptiste
Type Église paroissiale
Rattachement Paroisse Saint-Agrève-en-Vivarais - Diocèse de Viviers
DĂ©but de la construction 1892
Fin des travaux 1896
Autres campagnes de travaux 1930 - 1931
Style dominant NĂ©ogothique
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Département Ardèche
Ville Rochepaule
CoordonnĂ©es 45° 04′ 40,17″ nord, 4° 27′ 20,65″ est
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
(Voir situation sur carte : Ardèche)
Église Saint-Jean-Baptiste
GĂ©olocalisation sur la carte : RhĂ´ne-Alpes
(Voir situation sur carte : RhĂ´ne-Alpes)
Église Saint-Jean-Baptiste

Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[1].

Historique

Les documents cités dans la bibliographie de l'article permettent d'établir la chronologie suivante :

  • 660 : Existence d’une Ă©glise Ă  Rochepaule ?
  • XIe siècle : Pons de Tournon, abbĂ© de l’Abbaye de la Chaise-Dieu fonde un prieurĂ©. Les bĂ©nĂ©dictins prĂ©sents Ă  Rochepaule y construisent une Ă©glise. Rochepaule et l’ensemble des paroisses vivaroises situĂ©es entre le Doux et l’Eyrieux dĂ©pendent alors du diocèse de Valence (DrĂ´me).
  • 1562 - 1598 : Destruction de Rochepaule (Guerres de religion).
  • XVIIe siècle : Des religieux de l’Ordre des Minimes remplacent les moines bĂ©nĂ©dictins.
  • 1789 : RĂ©volution…
  • 1793 : Fermeture de l’église au culte et disparition du prieurĂ© ?
  • 1802 : RĂ©ouverture officielle au culte : l’église demeure paroissiale dans le cadre de la mise en place de l’organisation temporelle concordataire. Rochepaule est alors rattachĂ© au diocèse de Mende
  • 1835 : Constitution du cadastre « napolĂ©onien » de Rochepaule. L’église apparait sur le plan. Elle est rattachĂ©e au diocèse de Viviers depuis 1822.
  • 1892 - 1896 : Reconstruction de l’église sur le mĂŞme emplacement.
  • 1906 : Inventaire de l’église dans le cadre de la Loi de sĂ©paration des Églises et de l'État. L'opĂ©ration se dĂ©roule après une bataille de boules de neige et de cailloux entre des paroissiens manifestants et les forces de l’ordre et Ă  l’issue du forçage de la porte latĂ©rale le . Le siège a durĂ© 6 heures. Des condamnations Ă  de la prison seront prononcĂ©es.
  • 1930 - 1931 : Construction du clocher
  • 1932 : Inauguration des travaux : messe prĂ©sidĂ©e par Mgr Pierre-Marie Durieux, l’évĂŞque du diocèse de Viviers et bĂ©nĂ©diction du clocher ().
  • 1990 : Campagne de travaux : rĂ©novation et rĂ©amĂ©nagement intĂ©rieur.
  • 1993 : FestivitĂ©s du centenaire de l’église ().
  • 1994 : Les paroisses catholiques de Devesset, La-Chapelle-sous-Rochepaule, Le Pouzat, Rochepaule, Saint-Agrève, Saint-AndrĂ©-en-Vivarais, Saint-Jean-Roure, Saint-Jeure-d'Andaure et Saint-Romain-le-DĂ©sert forment l’« Ensemble Inter Paroissial de Saint-Agrève ».
  • 2003 : CrĂ©ation de la paroisse « Saint-Agrève en Vivarais », par fusion des paroisses catholiques de l’« Ensemble Inter Paroissial de Saint-Agrève » (1er janvier) [2].

Description générale

Composée d’un clocher sur la façade principale surmontant le portail d’entrée, l’église est à trois nef voûtées en croisées d’ogive. Son plan est celui d’une croix latine.

Vocable

Saint Jean le Baptiste est le patron de cette église. La fête patronale a lieu précisément pour la Décollation de Jean-Baptiste.

Visite de l'Ă©difice[3].

Le sanctuaire

Plusieurs éléments aux fonctions liturgiques précises :

  • le siège de prĂ©sidence,
  • la Croix du Christ,
  • l’ambon,
  • l’autel,

sont une création datant de 1990, tout comme le confessionnal. À ces éléments s'ajoute le tabernacle.

Vitraux

Certains vitraux ont des motifs géométriques, d’autres, les plus visibles, représentent des portraits en pied de saints. Les fidèles, les visiteurs peuvent reconnaitre notamment dans le chœur :

  • Le SacrĂ©-CĹ“ur de JĂ©sus.
  • La Vierge Ă  l’Enfant.
  • Saint Joseph.

Dans le transept se trouvent des hagiographies illustrées :

  • Vie de Saint Jean-Baptiste.
  • Vie Saint François RĂ©gis, un saint très populaire en Ardèche puisque vĂ©nĂ©rĂ© Ă  Lalouvesc, village situĂ© Ă  environ 10 km de l’église.

Chemin de croix

Le Chemin de Croix rappelle différents épisodes en quatorze stations du premier vendredi saint : la Passion du Christ (dernier quart du XXe siècle ?).

Statues

Plusieurs statues décorent l'église :

  • Saint Jean-Baptiste,
  • Saint Joseph,
  • La Mère et l’Enfant,
  • Saint François RĂ©gis,
  • Vierge de pitiĂ©.

Elles datent soit de la fin du XIXe siècle, soit de la première moitié du XXe siècle.

Autres éléments sculptés

Citons encore :

  • les fonts baptismaux en marbre dĂ©corĂ© par un bas relief : Le baptĂŞme du Christ ;
  • la chaire, aujourd'hui inutilisĂ©e, conservĂ©e comme Ă©lĂ©ment dĂ©coratif. Sa cuve est dĂ©corĂ© par des bas-reliefs Les quatre EvangĂ©listes ;
  • un bĂ©nitier du XIIe siècle, classĂ© parmi les monuments historiques au titre d'objet le [4].
  • les autels de la Vierge et de saint Joseph de style nĂ©o-gothique.

Tableaux

Le patrimoine iconographique comprend des tableaux :

  • Sainte ThĂ©rèse de Lisieux (première moitiĂ© du XXe siècle ?),
  • Apparition du SacrĂ© CĹ“ur de JĂ©sus Ă  Marie Alacocque,

auxquels s ajoute le mémorial des morts pour la France.

Harmonium

L’harmonium présent porte les signatures suivantes : Dumont et Lelièvre comme facteurs d’harmonium de la Manufacture des orgues des Andélys (fin du XIXe siècle, début du XXe siècle.


Cloches

Le clocher abrite quatre cloches créées par la Fonderie Paccard :

  • trois cloches dites Virginie et Marie (1885).
  • Marie-Germaine (1936).

Chronologie des curés

? – 1994

Un curé, aidé parfois d'un vicaire a la charge de la paroisse dont le territoire correspond approximativement à une partie de celui de la commune. .

1994 – 2003

Une équipe presbytérale dont les membres sont « curés in solidum » (responsables solidairement) a la charge de l’ensemble de l’Ensemble Inter Paroissial.

Depuis 2003

Avec la création de la paroisse Saint-Agrève-en-Vivarais succédant à l’Ensemble Inter paroissial une Équipe d’Animation Pastorale (E.A.P.) composée de laïcs en mission et de prêtres nommés « curés in solidum » a la charge de la paroisse nouvelle.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Rochepaule

Bibliographie

  • Archives dĂ©partementales de l’Ardèche :
    • La Croix de l’Ardèche.- annĂ©es consultĂ©es 1890 – 1896, 1906 et 1932.
    • Cadastre napolĂ©onien de Rochepaule.
  • AbbĂ© Filhol.- Histoire religieuse et civile d’Annonay et du Haut – Vivarais depuis l’origine de cette ville jusqu’à nos jours.- Tome 1, 2, 3 et 4.- Moussy ainĂ©.- 1882.
  • Alice Lacour, L’Ardèche… d’une Ă©glise Ă  l’autre, Aubenas, Imprimerie Fombon, 2013, 375 p.
  • AbbĂ© LĂ©orat-Picansel.- Annonay pendant la Terreur.- Tome 1 et 2.- Amis du Fonds Vivarois.- 1988.
  • Églises en Ardèche, Service diocĂ©sain de la Pastorale des rĂ©alitĂ©s du tourisme et des loisirs du diocèse de l’Ardèche et de la Commission d’art sacrĂ©, 2010.
  • Henri Faure f.e.c. , Rochepaule son histoire et ses lĂ©gendes, mairie de Rochepaule, Imprimerie Louis Volozan, DavĂ©zieux, , 124 p.
  • Jacques Perrier, Visiter une Ă©glise, Paris, Centurion, 1993, 143 p.
  • Inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel, RĂ©gion RhĂ´ne-Alpes, Rochepaule.
  • RĂ©veil (Le) Vivarais - VallĂ©e du RhĂ´ne - Pilat.- Hebdomadaire local paraissant depuis 1944.- AnnĂ©es consultĂ©es : 1989 – 1990.
  • Ribon Jean.- Reflets de l’Ardèche, Pages d’histoire civile et religieuse.- Édition et RĂ©gion, La bouquinerie, Valence.- 2007.- 376 p.
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